Débats Addictions A l’occasion de la Journée internationale de prévention des overdoses, des médecins, des sociologues, des élus politiques et des responsables associatifs dont Sandra Pinel rappellent, dans une tribune au Monde », que les pouvoirs publics se trompent de cible en concentrant leurs efforts sur la lutte contre le cannabis. Publié le 31 août 2021 à 12h30 Temps de Lecture 4 min. Article réservé aux abonnés Tribune. Tandis que les Etats-Unis ne parviennent toujours pas à sortir de la crise des opioïdes, le Royaume-Uni enregistre un nombre grandissant d’overdoses mortelles liées aux opioïdes légaux comme illégaux. En matière de drogues, le Royaume-Uni donne le la ». La France et l’Europe continentale ne sont donc pas à l’abri d’une crise des opioïdes de synthèse issus du marché clandestin ou des détournements comme des mésusages des opioïdes prescrits. Or, nous ne sommes pas prêts à affronter une telle crise. En France, les derniers chiffres de l’année 2019 rapportés par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ANSM font de la méthadone, un médicament de substitution légalement prescrit, la première cause de mortalité par overdose 178 décès, suivie de l’héroïne 114 décès et de la cocaïne 77 décès. En tout, ce sont 503 décès constatés en 2019, dont 84 % causés par les opioïdes. Et les chiffres de la période de Covid-19 ne sont pas encore connus… Ces décès sont évitables pourvu qu’on se dote d’une politique cohérente et efficace en matière de prévention. Lire aussi Article réservé à nos abonnés A 8 heures, ma morphine. A 11 heures, ma morphine. A 14 heures, ma morphine… » dans l’enfer de l’addiction aux opioïdes La naloxone est l’antidote qui permet de neutraliser les effets d’une surdose d’opioïdes et donc de sauver des vies. Pour qu’elle ait un véritable impact de santé publique, elle doit être distribuée en pharmacie sous toutes ses formes en intramusculaire comme en spray par voie nasale et disponible dans les trousses de secours des dispositifs d’urgence. En cas d’overdose, ce sont les personnes de l’entourage qui sont les premières à intervenir. Les usagers et leurs proches doivent donc avoir un large accès à la naloxone. C’est un point crucial. Aujourd’hui, la majorité des victimes d’overdose ne consomme pas des produits illicites mais des médicaments licites, légalement prescrits Nous regrettons que le gouvernement préfère privilégier des campagnes de prévention » au cannabis, le plus souvent aussi incantatoires qu’inefficaces rappelons en outre qu’il n’y a pas un seul décès par an par le cannabis, oubliant trop souvent de développer sérieusement la seule prévention fonctionnelle en termes de vies et de morts d’usagers celle de la réduction des risques et des dommages liée à la prise de drogues. Nous avons besoin d’un pilote dans l’avion de la politique de réduction des risques en France. Il faut soutenir les intervenants de première ligne qui sont parfois injustement décriés. Quoi que l’on pense de l’organisation de rave-parties en pleine épidémie de Covid, l’exemple récent d’une association intervenue sur une fête illégale et sommée de fournir des informations sur ses promoteurs sous peine d’une condamnation pénale démontre à quel point l’intervention publique est incohérente. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Quest-ce-qu'elle est bonne elle j'ai ma suite au Hilton chez Paris Pourvu qu'elle vienne peut importe qu'il me haïsse pourvu qu'elles m'aiment Prend mon phone et mon e-mail j'ai du gel, de la creme je veux que tu vienne, tu veux que je revienne ne me dit pas que tu m'aime notre amour est incencée c'est juste une histoire de cul Alors qu'aux États-Unis plusieurs artistes ont déjà vendu leur musique grâce à ce système de certification, Booba s'y met aussi. David Wolff - Patrick via Getty Images Booba, ici au mois de juin 2019. David Wolff - Patrick via Getty Images MUSIQUE - Booba ajoute une pierre à l’édifice des NFT. Ce dimanche 26 septembre, le rappeur français a partagé un message sur les réseaux sociaux pour annoncer la sortie prochaine d’un nouveau morceau “disponible exclusivement” en non-fongible tokens ou jetons non-fongibles, en français. Le titre s’intitule TN et promet son lot de “SAL”, comme l’écrit l’artiste sur son compte Instagram. “Clashs, polémiques, blagounettes. Ok, mais on n’oublie pas l’essentiel, ce qu’on sait faire de mieux”, précise-t-il, sans toutefois donner de date de sortie. Alors qu’aux États-Unis plusieurs musiciens, comme The Weeknd, Lil Pump ou Snoop Dogg ont déjà vendu certaines de leurs musiques en NFT, cela reste plus rare en France. Les NFT sont un secteur en pleine expansion, ils permettent d’authentifier la valeur d’un bien numérique, comme, ici, une musique. “Chaque jeton peut avoir son numéro de série, sa propre identité”, explique Frédéric Montagnon, le président exécutif d’Arianee, dans la conférence ci-dessous donnée pour Le HuffPost. Son organisation permet à des marques de créer des jetons qui vont représenter un objet virtuel, qu’il s’agisse d’une image, photo, animation, vidéo, morceau de musique ou d’un article de presse, certifiant ainsi leur authenticité. Un jeton permet d’être le propriétaire officiel d’un contenu et d’en apporter la preuve. Ce certificat est théoriquement inviolable et ne peut pas être dupliqué. Il est conçu grâce à la technologie dite de la “blockchain”, qui sert de base aux cryptomonnaies, comme le bitcoin. La popularisation des NFT ces derniers mois a transformé le marché de la collection numérique, au point d’attirer des milliards de dollars d’investissement, comme a pu en témoigner la vente, au mois de mars dernier, d’une œuvre numérique de l’artiste américain Beeple. Intitulée Everydays The First 5000 Days, elle a été vendue 69,3 millions de dollars chez Christie’s. À voir également sur Le HuffPost Dans “Ratpi World”, Booba est loin d’être le premier à remixer “Barbie Girl” 2015) - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Ouïes-dire et récits natatoires - Pourvu qu'elle soit douce ! (2015) issus de livres, discours ou entretiens. Une Sélection de 3 citations et proverbes sur le thème Ouïes-dire et récits natatoires -Parolesde la chanson Pourvu Qu'Elles M'Aiment par Booba Jambes croisées derrière ton bureau Tu m'écoute, décroise les jambes douc'ment, Laisse fuir quelques gouttes, Tu sens que je suis dur, que j'ai fait de la route, Tu crois que je suis tendre mais, mais tu as quelques doutes En effet je suis un thug un drole d'animal,
Juliette Moraine n'a laissé personnes indifférents lors de sa prestation pour le choix de la chanson de l'Eurovision. Elle a chanté de tout son cœur, une chanson des plus intimes et personnelles intitulée Pourvu qu'on m'aime ».Il s'agit d'une ballade qui s'inspire de la variété française, chantée d'un air moderne. La Jovinienne a su mettre les ingrédients qui lui permettent de faire fondre le cœur des une histoire vraie issue de son vécu, ensuite une gamme de voix suave à la force improbable, et enfin un bouquet d'émotions qui s'exalte et qui imprègne l'atmosphère d'une douceur inouïe. Juliette Moraine a été choisie avec 11 autres candidats parmi 400 participants. Le 30 janvier 2021 se sont déroulées les prestations afin de choisir celui ou celle qui représentera la France lors de ce concours européen à la grande importance, qui se déroule à Rotterdam en mai travers le titre Pourvu qu'on m'aime », Juliette s'est classée en deuxième position. Elle a obtenu 76 points de la part du jury, et 60 points de la part du public, ce qui cumule 136 points, face à Barbara Pravi qui a gagné la première place avec 204 points en interprétant le titre Voilà ». La chanson Pourvu qu'on m'aime » est un message d'amour de soi, d'acceptation et de tolérance par rapport à ses failles, et de s'aimer peu importe le regard des chanteuse a déclaré que depuis toute petite, elle était ronde, de plus qu'elle soit rousse, elle a toujours été rejetée de la part de ses camarades. Ce complexe physique l'a poursuivi même en étant adulte, comme elle le raconte sur cette toute petite, Juliette Moraine avait envie qu'ils l'aiment. Elle recherchait de l'attention de la part de son père, mais aussi de la part de ses camarades et de son entourage. Mais au fil du temps, elle s'est rendu compte, qu'il faut s'aimer soi-même sans rien s'y attendre de la part des autres, car on s'aimant, ils finissent sûrement par nous que la chanteuse n'ait pas été la gagnante du concours, elle n'a pas laissé le jury indifférent Toi tu nous emmènes dans les larmes, mais toi tu ne les verses pas et ça c'est très fort ! Bravo ! » - Michèle Bernier, membre du jury"L'émotion est là , le cœur est là et c'est ça qui compte. On comprend tout avec ça !" - Agustin Galiana, membre du jury Je suis déchirée entre les deux émotions tellement fortes que j'ai eu ce soir. » -Michèle Bernier Juliette Moraine est la preuve concrète qu'on puisse transformer nos faiblesses en une force. Comme une guerrière, elle s'est mise debout face à la France et face au monde entier, et elle a assumé son passé, ses peurs et ses belle rousse n'a pas gagné la place pour participer à l'Eurovision, mais elle a gagné l'amour et le respect d'un large public qui ne risque pas d'oublier sa chanson et sa prestation grandiose ! Lesfans se rappellent aussi de la grosse somme d’argent qu’avait proposé Booba à Maeva Ghennam pour former un couple avec lui. En bref, leur relation semble assez conflictuelle. Ce dimanche 12 juin 2022, un nouveau clash a éclaté entre les deux. Booba s’est moqué du physique de la jeune femme. Bien sûr, elle lui a répondu.Blanc et noir. France et Sénégal. Paris et Miami. Enfant de la rue et millionnaire. Eli Yaffa, alias Booba, est un pays à lui tout seul, métissé, entier et sans frontière. Le président du Boobaland domine le rap français de la tête et des épaules -qu'il a d'ailleurs très larges. Le Duc de Boulogne parle cash. Il en engrange aussi. L'autre parrain du 92 a vendu près d'1 million de disques depuis ses débuts et son dernier album, Lunatic, s'est écoulé à 150 000 exemplaires. Sans bénéficier du relais des médias, il va remplir Bercy le 1er octobre. Une première pour un rappeur français en solo. Début juillet, on a rencontré le rappeur dans un studio de tournage désert de Malakoff. Moulé dans un polo couleur canari, Booba plie son imposant 1m92 dans un canapé. Il parle de la France, de Renaud, du racisme mais aussi d'Albator et de Supercopter. Entretien. Vous serez sur la scène de Bercy ce 1er octobre. Que représente cette date? Une consécration et un accomplissement. Après avoir rempli le Zénith, je monte d'un cran. J'ai déjà chanté plusieurs fois à Bercy, pour des premières parties et avec Puff Daddy. Je n'ai pas de limite. Si je peux faire le Stade de France demain, je le ferai. Ensuite, soyons lucides, au point de vue commercial et médiatique je ne suis pas encore au niveau. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Vous avez vendu 8000 places en quelques semaines ndlr chiffres début juillet, le concert de 16500 places sera complet. Pourtant votre exposition est très limitée dans les médias grand public. Si je ne suis pas présent, c'est aussi un choix. Aller faire le clown face à un Zemmour qui dit ne pas aimer le rap, ça ne m'intéresse pas. Les animateurs des émissions en prime time ne connaissent rien au rap. Ils lisent leurs fiches et on sert de bêtes de foire. Ils vont me parler de la banlieue, de mes tatouages et de mes chaînes en diamant. J'ai déjà essayé, ce n'est pas terrible. Pourtant, vous pourriez profiter de ces opportunités pour corriger certains clichés. Surtout, il faut que le rap soit considérer à sa juste valeur. Je suis cité dans la Nouvelle Revue Française. Pourquoi mes chansons ne passent-elles pas sur RTL comme celles de Georges Brassens? Pourquoi NRJ ne me diffuse pas ? Pour moi c'est une forme de racisme. Aux Etats-Unis, les rappeurs comme Jay-Z, Snoop Dog ou 50 Cent sont respectés en tant qu'artistes et sont invités dans les médias. Ils viennent de la rue, ont connu la violence, comme nous. Mais on parle de leur musique. Renaud et Brassens, c'était violent aussi. Ils disaient d'ailleurs la même chose que nous. Mais comme ils sont blancs, ça passe mieux. Le rap, c'est quoi pour vous, un business, un art, une compétition?Un art et un sport. Il y a beaucoup de compétition. Le rap, c'est tout ce qu'on a. On se bat pour notre bifteck. C'est la mentalité des quartiers "On pèse plus que toi", "On est plus chaud que toi", "Notre équipe de foot est la meilleure". Les rappeurs c'est comme des sportifs, ils représentent leur département. Et vous jouez en équipe ou en solitaire?Je travaille dans mon coin, mais pas tout seul. Je suis entouré. Comment êtes-vous devenu rappeur?C'est un coup de chatte. J'ai toujours été passionné de musique mais je n'avais jamais eu l'intention de devenir rappeur. Un jour, je traînais chez un pote qui lui rappait et faisait des sons. Il m'a dit "Pourquoi t'essaies pas?" J'ai rigolé "T'as entendu la voix que j'ai?". Il m'a écrit deux-trois textes, m'a montré comment ça fonctionnait. Peu à peu j'ai commencé à écrire. Puis, j'ai rencontré Ali qui venait du même quartier que moi. On a essayé de monter un groupe et c'est devenu Lunatic. On a débuté sans prétention. C'était une occupation parmi d'autres. On a placé un morceau, Le Crime paie, sur la compilation Hostile parue en 1996. Et c'est là qu'on eu de la chance. Le titre a été très bien accueilli. Ensuite, moi je suis un sportif dans l'âme. Quand je rentre dans le game, je viens pour tout écraser. Le chanteur Benjamin Biolay et l'écrivain Yann Queffélec vous écoutent et reconnaissent votre travail. Ça vous fait quoi?C'est bien. Cela va à l'encontre des clichés. Pourquoi ce serait bizarre? Pourquoi ce serait bizarre que Booba kiffe Renaud? L'argot des blousons noirs chez Renaud c'est l'argot des banlieues aujourd'hui. Quand c'est bien écrit, c'est bien écrit. Qu'est ce que vous "kiffez" en littérature?Je ne lis pas trop. J'aime bien les scénarios de cinéma. Dans le cinéma, il y a plein de punchlines dans les dialogues. Qu'avez-vous vu récemment?The Town, c'est pas mal. Avatar... J'ai vu un truc de meufs très drôle, ça s'appelle Bridesmaids. C'est sur une fille qui se marie et qui prépare la cérémonie avec ses copines. Vous vivez en partie à Miami. Premier voyage aux Etats-Unis?A 14 ans, j'ai passé un mois à Détroit. L'année suivante, j'y suis retourné et j'y ai vécu un an. J'allais au lycée là -bas. De cette expérience, je retiens qu'il faut s'entraider, apprendre son histoire. Vivre en communauté procure une force. C'est comme ça que les Noirs ont obtenu le respect qu'ils n'ont pas ici. Quand je parle de communauté en France, c'est mal vu. C'est perçu comme un repli ou un isolement. Aux Etats-Unis, ce ne sont pas les Noirs qui ont choisi de vivre en communauté, c'est à cause des blancs et de la ségrégation. Aujourd'hui, les Chinois vivent entre eux, les Mexicains aussi, cela permet d'avoir l'impression de visiter plusieurs pays. Les endroits où il y a peu de couleurs mélangées ça me stresse. Je suis allé en Italie dans un petit village. Les habitants me prenaient en photo. Ils se cachaient. Comme si j'étais un gorille échappé du zoo. J'aime Paris, New York, Los Angeles, Miami, parce que c'est mélangé. A Miami, je n'ai pas l'impression d'être chez les blancs ou chez les noirs. Miami, c'est chez tout le monde, c'est le bled. Personne n'y parle anglais. Pour se faire comprendre il faut parler espagnol. Je vis Downtown, je n'aime pas Miami Beach. Je n'aime pas être au milieu des touristes. C'est fou là -bas, ça ne s'arrête jamais. J'aime bien vivre replié. Une journée ordinaire à Miami?Je me lève tôt. Je prends un gros petit déjeuner. Je travaille avec la France sur ma marque de vêtements et la musique. Je fais du sport. Je sors de temps en temps. Le succès du reggaetón peut-il vous inspirer?Je connais Daddy Yankee [ndlr chanteur de reggaetón très célèbre], on se rend chez le même coiffeur. Pas pour les cheveux, je n'en ai pas. Pour la barbe ! Je croise aussi Pitbull. Mais je ne suis pas trop branché reggaetón. En revanche, vous écoutez beaucoup de sons, ceux que des producteurs vous ne fais que ça. La musique adoucit ou endurcit les moeurs. Elle provoque des réactions, ça me met dans une certaine ambiance et donne la couleur du texte que je vais écrire. Sur ce dernier album, ces sons vous ont-ils amené vers des thèmes plus introspectifs?C'est le cas avec Ma couleur et Comme une étoile. Quand le son est prenant, j'écris un texte plus perso. Quand j'entends un gros beat sourd, j'ai envie de sortir des insultes et de traiter tout le monde. Vous autocensurez-vous?Rarement. Seulement quand ce n'est pas bon. Si c'est dur ou dégueulasse mais que j'aime bien je laisse. On recense de nombreuses références à la mort dans votre dernier pense à la mort comme je pense à la vie. Ça va vite. J'y ai échappé plusieurs fois. On n'est jamais à l'abri. Vous repensez parfois à la prison?Oui, mais je ne suis pas traumatisé. J'y repense avec le sourire. En tout cas, je n'ai pas envie d'y retourner. La dernière fois, je me suis dit "Je suis vraiment une merde ". Je devais avoir 25-26 ans, c'était en 2004-2005. En 2008, vous aviez jeté une bouteille de whisky sur le public du Stade de France lors du concert Urban Peace 2. Des regrets? Je n'ai aucun regret. Si j'avais eu une caisse de whisky sous la main, j'aurais ouvert toutes les têtes des mecs qui insultaient et crachaient sur les artistes. Le crachat c'est une insulte insupportable. Ceux qui n'étaient pas sur scène ne se rendent pas compte. Il y a des limites. Skyrock, qui organisait l'événement, aurait du penser à la sécurité. Je n'ai pas à le faire moi-même. En 2006, votre mère et votre frère avaient été kidnappés. Est-ce que c'est pour votre sécurité que vous vous êtes exilé?Non. Et ma mère n'a pas déménagé. Vous débutez le morceau Caesar Palace par "Fuck you, Fuck La France ". Sur Paradis, vous chantez " La patrie n'aime pas les négros ". Comment qualifiez-vous votre relation avec la France?Les euros, ma famille et mes amis. Quand je dis "Fuck La France", c'est vis-à -vis du gouvernement. Je me comprends. Je sais de quoi je parle. J'ai vécu des choses dans ma vie qui me permettent d'écrire ça. Vous voulez dire par rapport à votre couleur?En France, au niveau du racisme, on vit dans l'hypocrisie. Dans la chanson Duc de Boulogne , sur votre album Ouest side, vous chantiez "Toute la bande à Sarko, j'la ferais bien tapiner / Au micro j'suis l'un des négros les plus raffinés". Dans cet album, vous faîtes référence seulement une fois à Sarkozy. Sarko maintenant qu'il est président, c'est fait. La politique, ça ne m'intéresse pas. Je n'ai jamais voté. Je me sens ni français, ni américain. Je voyage, comme un oiseau. Vous pourriez vous sentir concerné par ce que le gouvernement fait avec vos impôts?Je paye des impôts en France. Je me sens concerné mais je suis impuissant. Croire qu'un président peu changer quelque chose. Un président c'est un pantin. On ne sait pas qui dirige derrière. Je ne suis pas naïf. Vous dîtes que vous n'êtes ni français, ni américain. Vous êtes...Je suis un être humain. Ce sont les hommes qui ont fait de frontières et créer des pays. La terre est à tout le monde. Les douanes, les passeports... On devrait être capable d'aller où on veut et de faire ce qu'on veut. Enfant de banlieue, millionnaire, métis franco-sénégalais vivant à Miami... Quand vous vous regardez devant une glace vous voyez qui? Booba? Elie Yaffa?Une plaquette d'abdos! rires. On est rien sur terre. La carte du monde elle a changé au cours des siècles. Un jour les Etats-Unis n'existeront sans doute plus, ce sera la Chine! Moi, je ne me pose pas de questions. Je vis c'est tout, je fais mon business, je m'amuse avec les gens que j'aime, je profite de la vie. Et un jour je disparaîtrai. C'est tout. Vous avez 34 ans, comment envisagez-vous la suite de votre carrière?Je peux m'arrêter dès demain. Je pourrai faire autre chose. Je fais des vêtements. J'aime le cinéma. J'aime ce que je fais mais ce n'est pas un besoin vital. Ma vie ce n'est pas que le rap. En revanche, j'écouterai de la musique toute ma vie. Vous écoutiez quoi quand vous étiez petit?J'aimais la musique du dessin animé Albator, Laisse Béton de Renaud, du reggae, Michael Jackson. Ce sont vos parents qui écoutaient Renaud?Je ne me souviens plus comment j'ai récupérer ce disque. Vous restez souvent mystérieux sur vos gens imaginent plein de choses. Ma mère est française, mon père sénégalais. Mon père travaillait dans des boîtes de nuit. Je n'ai pas grandi avec lui. Ma mère était secrétaire. Comment vos amis vous appellent-ils? Booba? Eli?Mes amis m'appellent Kopp. C'est pour Eli coptère?Supercopter! En quoi croyez-vous?En une force supérieure. Etes-vous religieux?Je suis musulman mais je ne pratique pas. On vous présente parfois comme étant de religion juive?Je ne suis pas juif. Ma mère n'est pas juive. Il n'y a personne de juif dans ma famille. On pense que je suis juif parce que mon prénom, Eli, est très répandu chez les juifs. C'est encore un truc raciste. Certaines personnes me traitent de juif pour me décrédibiliser. Car cela véhicule malheureusement des clichés "tous les juifs ont de l'argent", "ils sont anti-arabes"... Ca voudrait dire que je joue les mecs de la rue alors qu'en fait je suis riche. Yaffa c'est le nom de votre père?Oui. Yaffa c'est un nom sénégalais mais il y a aussi des juifs qui s'appellent Yaffa. Vous avez eu l'occasion d'aller au Sénégal?Oui. Mais je suis à l'aise partout. A Djibouti, je mange du mouton. En Tunisie, je mange des merguez. Au Canada, je mange de la poutine. Je déteste les passeports, les frontières, les douanes et les uniformes. J'ai conscience que c'est obligatoire. Il faut contrôler les flux humains sinon c'est n'importe quoi. La liberté c'est de pouvoir aller où tu veux. Pour ça il faut avoir des sous. La liberté c'est l'argent. C'est quoi votre dernier tatouage?Booba sera en concert au Palais Omnisports de Paris Bercy, ce samedi 1er octobre. Les 5 étoiles il montre ses phalanges, une étoile est imprimée sur chaque doigt. Je suis un Palace. Booba sera en concert au Palais Omnisports de Paris Bercy, ce samedi 1er octobre. Julien Bordier Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniRefrain: Lache moi ton phone tel , j'n'ai pas le temps de parler. Qu'est-ce qu'elle est bonne elle , J'ai ma suite au Hilton , chez Paris. Pourvu qu'elle vienne , peu importe qu'ils me haïssent , pourvu qu'elles m'aiment. Prends mon phone et mon e-mail , J'ai du gel ou de la créme , Oui j’avais un problème avec la phrase de Booba J’aime voir des CRS morts … »» a déclaré Laurent Bouneau le directeur général des programmes de la radio Skyrock lors de son passage dans l’émission On refait le rap .Lors de cet entretien Laurent Bouneau s’est exprimé sur Booba, sa playlist et de la prochaine star du rap français, il est également revenu sur le lancement du rap sur sa radio qui en est devenu le style de musique référence. ON REFAIT LE RAP » est le premier talk-show sur le rap animé par Olivier Cachin, Mouloud Achour, SEAR et JPSeck !Restez connectés sur 13OR-du-HipHop, rejoignez notre page facebook 13or-du-hiphop et notre compte Twitter 13or_du_hiphop et Google + 13orduhiphop pour suivre l’actualité du rap francais. . 107 735 170 729 76 219 392 433