Cette5Úme édition de la Conférence nationale du handicap (CNH) aura lieu le 11 février 2020 et coïncide avec les 15 ans de la loi handicap du 11 février 2005. Une date symbolique choisie par le Président de la République Emmanuel Macron.
La 5e ConfĂ©rence nationale du handicap s’est dĂ©roulĂ©e Ă  l’ElysĂ©e le mardi 11 fĂ©vrier. Elle a Ă©tĂ© l’occasion de rendre compte de la mobilisation de toutes les parties prenantes autour du handicap initiatives citoyennes, travaux des groupes nationaux, mobilisation des ministres, consultation en ligne etc. de 2018 Ă  2020. Elle a aussi permis d’initier une nouvelle dynamique, en lien avec l’ensemble des travaux d’ores et dĂ©jĂ  engagĂ©s. La fĂ©dĂ©ration EFAPPE Epilepsies SĂ©vĂšres y est reprĂ©sentĂ©e par Marie-Christine Poulain. De gauche Ă  droite, Marie-Christine Poulain, prĂ©sidente d'EPI Bretagne et reprĂ©sentante de la fĂ©dĂ©ration EFAPPE, Brigitte Macron et Claire Compagnon, dĂ©lĂ©guĂ©e interministĂ©rielle pour la stratĂ©gie autisme et troubles du neuro-dĂ©veloppement. Retrouver le dossier de presse de la ConfĂ©rence nationale du handicap du 11 fĂ©vrier

Ladate de la prochaine ConfĂ©rence nationale du handicap a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ©e. Elle aura lieu Ă  l’ElysĂ©e le 11 fĂ©vrier 2020, 15 ans tout juste aprĂšs l’adoption de la loi handicap de 2005. Cela fait plusieurs mois que l’on attendait une date ferme.

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\n\nconference nationale du handicap 11 février 2020
ActualitĂ©s Retour sur la confĂ©rence nationale du handicap 2020. La confĂ©rence nationale du handicap 2020 s’est tenue le 11 fĂ©vrier et plusieurs engagements ont Ă©tĂ© pris visant Ă  amĂ©liorer la vie des personnes en situation de handicap et Ă  renforcer leur accompagnement et celui de leur famille.
CNH 2020Voxa Direct Ă©tait Ă  l’ElysĂ©e lors de la ConfĂ©rence nationale du handicap, mardi 11 fĂ©vrier 2020, date anniversaire de la loi du 11 fĂ©vrier 2005 pour l’égalitĂ© des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es. Emmanuel Macron PrĂ©sident de la RĂ©publique Discours d'Emmanuel Macron AccessibilitĂ© LSF, LCP et vĂ©lotypie Salle des fĂȘtes de l'ElysĂ©e Discours de Claude Chirac Intervention de Sophie Cluzel SecrĂ©taire d’Etat chargĂ©e des personnes handicapĂ©es Intervention de Muriel PĂ©nicaud Ministre du Travail Jean-Michel Blanquer Ministre de l’Education nationale - Interview sur Vivre FM Discours d'Emmanuel Macron PrĂ©sident de la RĂ©publique Intervention de JĂ©rĂ©mie Boroy PrĂ©sident du CNCPH Sophie Cluzel Signature de la Convention Etat-DĂ©partements-Associations Brigitte Macron, Sophie Cluzel et Claude Chirac L'Ă©quipe d'accessibilitĂ© Tandem InterprĂ©tation LSF, Isos AccessibilitĂ© LPC et Voxa Direct vĂ©lotypie
\n \n\n conference nationale du handicap 11 février 2020
ConférenceNationale du Handicap le 11 Février 2020 En 2020, de nouvelles améliorations pour faciliter le quotidien des personnes handicapées. Parce que le handicap est l'une des priorités du quinquennat, de nombreuses mesures ont été mises en place depuis 2017.
Handicap les assos saluent le discours de Macron mais restent "vigilantes" La philosophie gĂ©nĂ©rale du plan annoncĂ© "va dans le bon sens", pour le collectif Handicaps. Il se dit toutefois "vigilant" sur le calendrier. GONZALO FUENTES via Getty Images Emmanuel Macron lors de son discours sur le handicap Ă  l'ElysĂ©e, mardi 11 fĂ©vrier 2020. GONZALO FUENTES via Getty Images POLITIQUE - “C’était sans doute l’un des meilleurs.” Le discours d’Emmanuel Macron en clĂŽture de la confĂ©rence nationale du handicap ce mardi 11 fĂ©vrier est saluĂ© par plusieurs spĂ©cialistes, Ă  l’image d’Arnaud de Broca prĂ©sident de Handicaps, un collectif qui regroupe une cinquantaine d’associations liĂ©es aux personnes handicapĂ©es. Elles avaient clamĂ© leur inquiĂ©tude deux jours avant la tenue de ce rendez-vous Ă©lysĂ©en, dans une tribune publiĂ©e dans le Journal du dimanche. Mais le chef de l’État aura su donner des gages Ă  ces associations, exactement quinze ans aprĂšs l’adoption sous Jacques Chirac d’une loi majeure pour l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es. “C’était sans doute l’un des meilleurs discours sur le sujet. On attendait un discours mobilisateur, qu’il mette la pression sur les acteurs de la sociĂ©tĂ©, les administrations etc, pour faire Ă©voluer les choses, et c’est ce qu’il a fait”, reconnaĂźt d’emblĂ©e Arnaud de Broca au HuffPost, avant de tempĂ©rer “aprĂšs ça ne reste qu’un discours.” Des paroles aux actes? C’est dĂ©sormais toute la prĂ©occupation des associations maintenant que le prĂ©sident de la RĂ©publique a dressĂ© son constat et fixĂ© sa feuille de route, comment va-t-il faire pour atteindre des objectifs, tel que la fin de l’exil des personnes handicapĂ©es en Belgique? “Tout dĂ©pend des actions qui dĂ©couleront de son discours. C’est sĂ»r que si on regarde les trains passer, la situation ne va pas s’amĂ©liorer”, tranche le prĂ©sident de Handicaps. Il faut dire que le calendrier fixĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique apparaĂźt aussi serrĂ© qu’ambitieux. Emmanuel Macron a notamment dit qu’il ne voulait plus voir aucun enfant handicapĂ© sans solution de scolarisation Ă  la rentrĂ©e de septembre, annonçant l’embauche de accompagnants d’ici 2022. Ils sont actuellement 8000, mais “on doit rĂ©ussir Ă  tomber Ă  zĂ©ro”, a-t-il indiquĂ©. Autre point sensible le locataire de l’ÉlysĂ©e a indiquĂ© qu’il voulait mettre fin Ă  l’exode belge des personnes en situation de handicap. Ils sont aujourd’hui 500 chaque annĂ©e Ă  quitter la France, faute de place adĂ©quate dans le pays. Autant d’objectifs chiffrĂ©s et datĂ©s qui ne sont Ă©videmment pas pour dĂ©plaire aux associations, qui craignaient de devoir partir Ă  nouveau dans plusieurs mois de concertation. “Les pistes Ă©voquĂ©es correspondent Ă  ce qu’on demandait”, reconnaĂźt Arnaud de Broca, tout en accordant justement une mention spĂ©ciale aux “dĂ©lais”, bien qu’il reconnaisse ne pas savoir s’ils sont “tenables.” “Je pense que le rĂŽle du prĂ©sident de la RĂ©publique est d’avoir des objectifs clairs et ambitieux. On ne peut pas lui reprocher cela. Il a ouvert beaucoup de portes, mais on est dĂ©sormais vigilant sur l’application des mesures et le respect du calendrier”, explique-t-il au HuffPost, craignant que “le diable se cache dans les dĂ©tails.” “Tout le monde a un rĂŽle Ă  jouer” Autre motif de satisfaction pour les associations l’engagement du prĂ©sident de la RĂ©publique Ă  ne pas toucher Ă  l’allocation aux adultes handicapĂ©s. Elle ne sera “jamais transformĂ©e, diluĂ©e ou supprimĂ©e” au bĂ©nĂ©fice du futur revenu universel d’activitĂ© RUA qui doit fusionner plusieurs allocations, a effectivement affirmĂ© Emmanuel Macron, rĂ©pondant ainsi aux inquiĂ©tudes. De quoi satisfaire le prĂ©sident de l’association APF France Handicap, Alain Rochon, qui s’est fĂ©licitĂ© de cette clarification. “Le discours est parfaitement clair, je pense que les Ă©lĂ©ments sont rĂ©unis ... pour revenir Ă  la table des nĂ©gociations sur cette base”, a-t-il commentĂ© alors que plusieurs associations de dĂ©fense des personnes handicapĂ©es avaient claquĂ© la porte la semaine derniĂšre de la concertation gouvernementale sur le revenu universel, pour marquer leur refus de voir l’allocation aux adultes handicapĂ©s intĂ©grĂ©e dans ce dispositif. Mais outre ces annonces, d’un numĂ©ro unique Ă  la crĂ©ation de nouvelles places dans des structures spĂ©cialisĂ©es, les associations saluent avant tout le discours “mobilisateur” du chef de l’État, notamment Ă  l’égard des Ă©lus locaux et l’ensemble de la sociĂ©tĂ©. “Emmanuel Macron Ă©tait complĂštement dans son rĂŽle en mettant la pression. Ce n’est pas un seul prĂ©sident par son discours qui transformera les choses”, estime le prĂ©sident du collectif Handicaps avant de poursuivre “on ne le dit pas pour dĂ©douaner le prĂ©sident ou son gouvernement, mais tout le monde a un rĂŽle Ă  jouer. Les parents d’élĂšves, chaque corps de mĂ©tier, les architectes... il faut que tout le monde ait ça en tĂȘte.” Message reçu par le chef de l’État qui n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  se faire “lanceur d’alerte” en appelant les citoyens Ă  “bousculer” les candidats aux municipales pour qu’ils pensent la “commune inclusive” en mettant le handicap au centre de leurs campagnes. À voir Ă©galement sur Le HuffPost Joe Biden a vaincu son bĂ©gaiement, ce “handicap dont on se moque encore” Enfin! La date de la prochaine ConfĂ©rence nationale du handicap a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ©e. Elle aura lieu Ă  l'ElysĂ©e le 11 fĂ©vrier 2020, 15 ans tout juste aprĂšs l'adoption de la loi handicap de 2005. Le handicap a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en prioritĂ© du quinquennat d'Emmanuel Macron, qui prĂ©sidait mardi une "confĂ©rence nationale du handicap". Mais actuellement, outre un manque d'inclusion dans la sociĂ©tĂ©, de nombreuses associations dĂ©plorent le "systĂšme paternaliste, institutionnel et infantilisant" pour les handicapĂ©s en France. Quinze ans aprĂšs la loi de 2005 "pour l'Ă©galitĂ© des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicap", Emmanuel Macron, prĂ©sidait mardi 11 fĂ©vrier une "confĂ©rence nationale du handicap". Car pour les personnes concernĂ©es, peu de choses ont changĂ© concernant l'inclusion des handicapĂ©s dans la sociĂ©tĂ© française. Et les discriminations peuvent prendre plusieurs formes, comme le montre l'emploi de plus en plus frĂ©quent de la notion de validisme, dĂ©nonce et combattue par plusieurs par rapport au terme "valide", souvent employĂ© en opposition Ă  une personne handicapĂ©e, le validisme se caractĂ©rise, selon le Collectif Lutte et Handicaps pour l'ÉgalitĂ© et l'Émancipation, "par la conviction de la part des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santĂ© leur confĂšre une position plus enviable et mĂȘme supĂ©rieure Ă  celle des personnes handicapĂ©es."En d'autres termes, le validisme, aussi appelĂ© "capacitisme", fait de la personne valide, ou capable, la norme sociale, prĂ©cise Thibault Corneloup, porte-parole du collectif militant CLE Autistes, contactĂ© par France 24. "C'est un comportement social qui va placer l'absence de handicap comme la norme", explique-t-il. "Si l'on a un handicap, on sera toujours considĂ©rĂ© comme moins enviables, infĂ©rieurs cela se traduira par des discriminations structurelles, et l'association du handicap Ă  des choses nĂ©gatives.""Un bon sentiment, mais qui nous pourrit la vie"Pour CĂ©line Extenso, co-fondatrice du collectif Les DĂ©valideuses, ce terme comporte des nuances, parmi lesquelles la psychophobie, mais aussi l'handiphobie. Cette forme de validisme est associĂ©e Ă  un vĂ©ritable rejet et s'oppose Ă  "un validisme gentil", qui, "bien que partant d'un bon sentiment, nous pourrit tout autant la vie", personnes handicapĂ©es Ă©rigĂ©es en "leçons de vie"... Ce validisme est difficile Ă  expliquer pour CĂ©line Extenso. "Les gens qui nous disent ça le font avec plein de bonnes intentions, mais pour nous, c'est pĂ©nible, parce que c'est disproportionnĂ©", poursuit-elle, revendiquant le droit pour une personne handicapĂ©e de passer inaperçue lorsqu'elle poursuit des Ă©tudes ou conduit une voiture. "C'est presque humiliant, parce qu'en soulignant ces choses, on nous met en marge du monde."C'est d'ailleurs pour alerter et Ă©duquer le grand public que CĂ©line Extenso a eu l'idĂ©e des DĂ©valideuses. Le collectif, nĂ© en octobre dernier, se positionne Ă  la croisĂ©e du fĂ©minisme et de l'antivalidisme. Au cƓur de ce projet, huit femmes handicapĂ©es, dont les chemins se sont croisĂ©s sur Twitter. "Parmi toutes les luttes, celle contre le validisme est encore assez peu connue, dans les milieux militants, et encore plus du grand public", constatent-elles. Elles en seront donc les porte-paroles."On essaie d'expliquer comment ce phĂ©nomĂšne s'infiltre dans tous nos moments de vie, parce que c'est quelque chose de trĂšs insidieux dont les gens n'ont absolument pas conscience".C'est ainsi qu'en janvier, Ă  l'occasion de l'opĂ©ration JarrĂȘteLeValidisme, le collectif a publiĂ©, chaque jour sur ses rĂ©seaux sociaux, une rĂ©solution visant Ă  Ă©duquer sur les discriminations donc sont victimes les personnes handicapĂ©es. View this post on Instagram Bonne rĂ©solution n°1 Je dĂ©couvre le validisme ! Il est possible qu'en lisant le terme "validisme", vous ayez levĂ© les yeux au ciel et vous ĂȘtes demandĂ© quelle nouvelle oppression avait Ă©tĂ© inventĂ©e pour se victimiser. La vĂ©ritĂ©, c'est que le validisme existe depuis toujours, mais vous ne le connaissez pas, ou peu. La particularitĂ© d'une oppression, c'est d'ĂȘtre subie par un groupe de personnes, et si on est en dehors de ce groupe, on peine Ă  voir la rĂ©alitĂ© de la chose. C'est pourquoi nous nous exprimons aujourd'hui. Alors, c'est quoi exactement ? Le validisme ou capacitisme est l'ensemble des prĂ©jugĂ©s et comportements discriminatoires Ă  l’encontre des personnes porteuses d'un handicap visible ou invisible. Le validisme, Ă  l'Ă©chelle de la sociĂ©tĂ©, repose sur l'idĂ©e qu'une personne handicapĂ©e est moins capable qu'une personne valide, que sa vie mĂȘme a moins de valeur. La psychophobie est une forme particuliĂšre de validisme, qui concerne les personnes handicapĂ©es mentales, neuroatypiques Trouble du Spectre Autistique ou psychoatypiques bipolaires, schizophrĂšnes....Le validisme peut prendre la forme d'un rejet plus ou moins direct exclusion, insultes, peur, manque d'efforts institutionnels ; on parle alors d'handiphobie. Avoir de bonnes intentions et une attitude a priori bienveillante n'empĂȘche pas de nourrir des attitudes validistes telles que l'hĂ©roĂŻsation et/ou l'infantilisation des personnes handicapĂ©es, une curiositĂ© dĂ©placĂ©e Ă  leur Ă©gard, etc. Dans tous les cas, ces comportements peuvent ĂȘtre blessants et dommageables pour nos autonomies. TrĂšs trop longtemps, les personnes "hors normes" telles que les personnes handicapĂ©es ont fait de leur mieux pour s'effacer en s'adaptant Ă  la norme. Mais la tendance s'inverse heureusement, et les minoritĂ©s se regroupent en communautĂ©s pour revendiquer et cĂ©lĂ©brer leurs diffĂ©rences. Aujourd'hui plus que jamais, il faut dĂ©construire l'idĂ©e selon laquelle seule la norme est enviable et la pĂ©riphĂ©rie misĂ©rable. La sociĂ©tĂ© est organisĂ©e de façon validiste, c'est-Ă -dire par et pour les valides. ConsĂ©quence de cela, nous sommes tous, individuellement, plus ou moins validistes. [1/2] A post shared by Les Devalideuses lesdevalideuses on Jan 1, 2020 at 403am PST "Se montrer, dire que l'on n'est pas d'accord". C'est Ă©galement la mission que se donne le collectif CLE Autistes, dont Thibault Corneloup est le porte-parole. SpĂ©cialisĂ© dans la lutte contre le validisme Ă  l'Ă©gard des personnes autistes, l'association lutte contre les discriminations par diverses actions et prises de le champ de l'autisme et des handicaps cognitifs, l'action antivalidiste se concentre autour de la neurodiversitĂ©, qui dĂ©signe la variabilitĂ© des cerveaux humains, et les mouvements sociaux visant Ă  faire reconnaĂźtre cette diffĂ©rence. En effet, "l'autisme n'est pas une pathologie", explique Thibault Corneloup, "c'est un autre fonctionnement cognitif qui est, encore aujourd'hui, opprimĂ© par la sociĂ©tĂ©"."C'est un terme qui vient de pays anglo-saxons", prĂ©cise-t-il. "Des pays qui ont pensĂ© ça de maniĂšre structurelle". En France, on parle si peu du validisme que la secrĂ©taire d'État chargĂ©e des Personnes handicapĂ©es, Sophie Cluzel, avait dit ne pas connaĂźtre ce terme qui, selon elle, opposait les gens entre eux. 20Minutes Validisme Je refuse complĂštement l’opposition de deux mondes, celui des valides et des non-valides. Je comprends l’exaspĂ©ration devant la lenteur des progrĂšs de l’accessibilitĂ© universelle. Il faut aller plus vite et plus loin.— Sophie Cluzel s_cluzel November 20, 2018 Construction d'une "crip culture" Ă  la françaiseAdaptĂ© du terme anglais "ableism" - dont la traduction canadienne "capacitisme" est aussi employĂ©e -, la notion de validisme est bel et bien nĂ©e dans des pays qui disposent d'une large avance sur la France concernant ces questions. "Il y a eu, dĂšs les annĂ©es 1970, des mouvements militants handis assez importants aux États-Unis, en Angleterre, mais aussi en Australie", explique CĂ©line Extenso. "En France, on est restĂ©s trĂšs institutionnels dans la façon de gĂ©rer le handicap."Ce qui manque aux personnes handicapĂ©es en France, selon elle ? Une unitĂ©, un moyen de se reconnaĂźtre comme ayant quelque chose leur appartenant. "On n'est pas seulement des humains, moins capables, moins valides on a aussi des hĂ©ros, des artistes, une histoire", dĂ©fend-elle. "Il est important, pour s'imposer, de connaĂźtre et de revendiquer ça." C'est d'ailleurs l'un des objectifs affichĂ©s par les DĂ©valideuses "valoriser les personnes handicapĂ©es, et se rĂ©approprier cette crip culture".Ce mot, construit sur le participe passĂ© "crippled" qui, en anglais, signifie "estropiĂ©", est un terme pĂ©joratif rĂ©cupĂ©rĂ© par la communautĂ© handicapĂ©e, de la mĂȘme façon que la communautĂ© "queer" s'est rĂ©appropriĂ© ce mot, ou que les travailleuses du sexe se rĂ©approprient le terme "pute", dĂ©veloppe CĂ©line Extenso."Dans beaucoup de communautĂ©s, la rĂ©appropriation de ces termes est quelque chose d'important", ajoute-t-elle. "Les personnes handicapĂ©es se sont donc rĂ©appropriĂ©es le terme de 'crip' pour en faire une 'crip culture'".Une crip culture qui pourrait ĂȘtre basĂ©e sur l'exemple de la communautĂ© sourde, qui est parvenue Ă  se construire une "vĂ©ritable culture sourde", avec une identitĂ© et des revendications fortes, avance la co-fondatrice des effet, il est, pour elle, important de gĂ©nĂ©raliser cela Ă  tous les "mouvements handis", jusqu'ici reprĂ©sentĂ©s par de grosses associations gestionnaires d'Ă©tablissements, mais peu par des personnes handicapĂ©es qui sont, jusqu'ici, "restĂ©es dans un systĂšme trĂšs paternaliste, trĂšs institutionnel et trĂšs infantilisant". Une sociĂ©tĂ© "inclusive" par dĂ©fautSelon Thibault Corneloup, l'absence de changement est principalement liĂ© Ă  la mentalitĂ© de la sociĂ©tĂ© française sur ces questions. "La loi de 2005, qui Ă©tait censĂ©e poser l'inclusion - ce qui Ă©tait une avancĂ©e en terme de droit - n'est pas appliquĂ©e", constat amer que fait aussi CĂ©line Extenso. "Depuis bien longtemps, nos droits ont tendance Ă  rĂ©gresser", lance-t-elle. La loi de 2005, dont les 15 ans viennent d'ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s par Emmanuel Macron qui avait dit faire du handicap une prioritĂ© de son quinquennat, "ne faisait que redire ce qui Ă©tait dĂ©jĂ  inclus dans la loi de 1975", explique, Ă  France 24, la co-fondatrice des celle-ci note les profondes lacunes des mesures mises en place pour l'accessibilitĂ© des personnes handicapĂ©es, elle prĂ©cise, par exemple, qu'Ă  dĂ©faut de demander davantage de structures adaptĂ©es - notamment pour la scolarisation des enfants - les personns handicapĂ©es attendent une meilleure intĂ©gration dans des structures ordinaires. En un mot, que notre sociĂ©tĂ© soit, par dĂ©faut, "inclusive".Le changement de mentalitĂ©s et la prise de dĂ©cisions politiques vont ainsi de pair. CĂ©line Extenso Ă©voque une "dĂ©construction du systĂšme" pour permettre aux personnes handicapĂ©es d'accĂ©der Ă  toutes les zones et activitĂ©s, au travail, Ă  la sexualitĂ©. Thibault Corneloup parle, lui, d'"Ă©veiller les consciences".Dans les deux cas ressortent l'idĂ©e d'une remise en question individuelle basĂ©e sur les actes de chacun, mais aussi celle d'une prise de conscience collective, ayant pour vocation d'agir sur les causes structurelles du validisme, et d'exiger des changements de fond."Il est dĂ©politisant de parler de 'changer de regard', comme si le problĂšme Ă©tait que les gens ne sont pas habituĂ©s Ă  nous regarder", abonde CĂ©line Extenso. "On est lĂ , on existe et ce que l’on veut, ce sont avant tout des actes il ne faut surtout pas dĂ©politiser la question !" Lorsde la ConfĂ©rence nationale du handicap du 11 fĂ©vrier 2020, un bilan de la politique publique du handicap a Ă©tĂ© dressĂ© mais aussi des mesures opĂ©rationnelles et concrĂštes ont Ă©tĂ© prises. L'objectif poursuivi par l'ensemble du gouvernement est de construire une sociĂ©tĂ© plus solidaire et plus innovante. Le mardi 11 fĂ©vrier, 15 ans aprĂšs la loi de 2005 pour l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es, nous Ă©tions rĂ©unis ; prĂ©sidents d’associations de la sphĂšre du handicap, chefs d’entreprise et Ă©lus pour assister Ă  la ConfĂ©rence Nationale du Handicap. Une victoire – La non intĂ©gration de l’Allocation Adultes HandicapĂ©s au revenu universel d’activitĂ© Fruit d’un combat collectif, orchestrĂ© par les associations Unapei du territoire ainsi que par la rĂ©cente action menĂ©e en inter-associatif aux cĂŽtĂ©s de la FĂ©dĂ©ration APAJH, l’APF France Handicap, l’Unafam et l’Unapei dĂ©part de la concertation gouvernementale sur le revenu universel d’activitĂ©, nous sommes satisfaits que le chef de l’Etat ait assurĂ© que l’allocation versĂ©e Ă  1,2 million de personnes ne sera ni transformĂ©e, ni diluĂ©e dans le revenu universel d’activitĂ©. les dĂ©clarations concernant l’AAH se trouvent Ă  27 min. et 27 sec de cette vidĂ©o Un dĂ©fi – Apporter une rĂ©ponse aux sans solution Lors de cette CNH, Luc Gateau, prĂ©sident de l’Unapei a interpellĂ© les membres du gouvernement sur l’urgence de dĂ©velopper des nouvelles solutions d’accompagnement pour les adultes et les enfants en situation de handicap. Il a notamment rappelĂ© l’importance de prendre en considĂ©ration ces milliers de personnes toujours laissĂ©es Ă  la charge de leur famille sans aucun accompagnement. Discours du PrĂ©sident de l’Unapei, Mr Luc Gateau Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron, souhaite accĂ©lĂ©rer le dĂ©ploiement de solutions adaptĂ©es aux personnes ayant les besoins les plus soutenus, et stopper l’exil vers la Belgique. Un plan de prĂ©vention des dĂ©parts en Belgique devrait permettre la crĂ©ation de 1 000 places dans trois rĂ©gions prioritaires Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est. De plus, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© la crĂ©ation de 2 500 places supplĂ©mentaires en Ă©tablissements ou en services pour accompagner les transitions, et garantir le retour vers le milieu spĂ©cialisĂ© en cas de nĂ©cessitĂ©. Une volontĂ© affichĂ©e – L’école pour tous L’objectif du PrĂ©sident est qu’aucun enfant ne soit laissĂ© sans solution de scolarisation Ă  la rentrĂ©e de septembre. Pour rĂ©pondre Ă  cette ambition, postes d’accompagnants supplĂ©mentaires devraient ĂȘtre créés d’ici Ă  2022, s’ajoutant aux prĂ©vus Ă  la fin de l’annĂ©e. Des engagements pour lesquels les modes de financement n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©taillĂ©s. L’Unapei restera trĂšs attentive quant Ă  la mise en Ɠuvre de ces annonces, et assurera son rĂŽle de porte-parole de ces enfants et parents notamment grĂące au site Une signature – La convention d’engagement L’Unapei a signĂ© une convention d’engagement quadripartite entre l’Etat, l’AssemblĂ©e des DĂ©partements de France ADF, les associations reprĂ©sentatives des personnes en situation de handicap et les organisations du secteur de l’offre d’accompagnement du handicap. L’Unapei reste vigilante quant Ă  la mise en Ɠuvre des accords de mĂ©thode et aux moyens qui seront donnĂ©s par les pouvoirs publics, Etat et dĂ©partements, pour respecter cet engagement. . 509 342 265 717 553 371 58 298

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