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Locationde ski, surf, chaussures, boots et tous les Ă©quipements dĂ©diĂ©s Ă la glisse sur la station de Saint-Lary-Soulan dans les PyrĂ©nĂ©es. Top Ski Glisse 05 62 98 46 11 SkiRĂ©sumĂ© Index Plan Notes de lâauteur Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Dans ces espaces de lâouest, les sports dâhiver qui ont aujourdâhui un demi-siĂšcle ou plus dâexistence, sont bien implantĂ©s sur un modĂšle qui oscille entre celui du tourisme de masse et dâactivitĂ© de loisirs de proximitĂ© pour les habitants des vallĂ©es ou des villes de lâenvironnement proche Pau, Tarbes, Bayonne. Les trajectoires historiques montrent quâĂ lâissue de ce processus, lâintervention publique, notamment des Ă©lus, appuyĂ©s par lâĂtat, y a Ă©tĂ© dĂ©cisive et le reste aujourdâhui. Il sâagit dâun processus de dĂ©veloppement qui reste trĂšs imprĂ©gnĂ© dâune culture politique keynĂ©sienne. In these areas of the Western Pyrenes, winter sports, which today have half a century, are well established on a model that oscillates between that of mass tourism, and leisure activity of proximity for the inhabitants of the valleys or of the nearby towns Pau, Tarbes, Bayonne. Historical trajectories show that at the end of this process, public intervention was decisive and remains today. It is a development process that remains very imbued with a Keynesian political culture. En estas zonas de los Pirineos, los deportes de invierno, que hoy tienen medio siglo de existencia, estĂĄn bien asentados sobre un modelo que oscila entre el del turismo de masas, y la actividad lĂșdica de proximidad para los habitantes de los valles o de los ciudades vecinas Pau, Tarbes, Bayona. Las trayectorias histĂłricas muestran que al final de este proceso, la intervenciĂłn pĂșblica, incluidos los funcionarios electos, apoyados por el Estado, fue decisiva y permanece hoy. Es un proceso de desarrollo que permanece muy imbuido de una cultura polĂtica de page EntrĂ©es dâindex Haut de page Notes de lâauteurCet article est un aperçu des enquĂȘtes menĂ©es dans le cadre du projet TCV-PYR/FEDER Ă lâuniversitĂ© de Pau et des Pays de lâAdour laboratoire ITEM en lien avec les universitĂ©s Toulouse â Jean JaurĂšs, Perpignan Via Domitia et les services de lâinventaire des rĂ©gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Texte intĂ©gral 1 Ă cheval sur la Haute-Garonne Les Agudes et les Hautes-PyrĂ©nĂ©es Peyresourde. 2 Ă lâorigine composĂ©e de deux stations de chaque cĂŽtĂ© du col, La Mongie Ă lâest et BarĂšges Ă lâouest 3 Michel Chadefaud et Gilbert Dalla Rosa 1978. 4 Mais on ne concurrence pas encore Luchon et Font-Romeu Bouneau, 2016 ; Hagimont, 2017. 5 Cela est perceptible par exemple Ă Cauterets, archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es AD65, ... 1La partie occidentale des PyrĂ©nĂ©es PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et Hautes-PyrĂ©nĂ©es compte 18 stations de sports dâhiver, 12 de ski alpin Peyragude 1, Val-Louron, Saint-Lary, Piau-Engaly, Grand-Tourmalet 2, Luz-Ardiden, GĂšdre/Gavarnie, Hautacam, Cauterets, Gourette, Artouste, La Pierre-Saint-Martin et 6 de ski nordique Nistos/Cap-de-Neste, Campan-Payolle, Val dâAzun, Issarbe, Somport, Irraty 3. Câest entre 1900 et 1905, quâapparaissent les pionniers du ski Ă lâouest de la chaĂźne, le plus souvent autour des stations thermales. Fonctions de loisirs pour les populations urbaines environnantes aisĂ©es marche, descente, randonnĂ©e, saut Ă ski, et autres sports de glisse, la luge, le bobsleigh, le patinageâŠ, premiĂšres compĂ©titions sportives et plus rarement fonctions utilitaires au sein de la paysannerie de montagne les mois dâhiver pour desservir les zones isolĂ©es coexistent alors. Lâessor des stations de sports dâhiver ne se dĂ©ploie quâaprĂšs la Seconde Guerre mondiale mĂȘme si quelques remontĂ©es mĂ©caniques Ă©mergent dĂšs les annĂ©es 1930 Ă BarĂšges par exemple funiculaire de LâAyrĂ© ou Lienz en 1936 4. Les premiers vĂ©ritables projets naissent aprĂšs 1945, surtout dans les annĂ©es 1950 puis dans les annĂ©es 1960. Les collectivitĂ©s locales en sont Ă lâorigine, lâĂtat jouent ensuite un effet dâaccĂ©lĂ©rateur jusquâau milieu des annĂ©es 1970 sous le contrĂŽle du service dâĂ©tudes et dâamĂ©nagement touristique de la montagne SEATM ; Hagimont, 2017. Ce volontarisme est cependant modeste par rapport Ă celui des Alpes, sans doute en raison des rĂ©ticences de certaines populations notamment dans les zones pastorales 5, et surtout dâun manque dâinvestissements privĂ©s. Ă partir des annĂ©es 1980-1990, seules des stations de ski de fond apparaissent Ă lâouest de la chaĂźne. 6 Sur le concept de trajectoires historiques », outre les travaux de F. Hartog sur les rĂ©gimes dâhi ... 7 Par histoire proche », nous entendons une histoire incluant les 25 derniĂšres annĂ©es, celle pour l ... 2Comment ces trajectoires historiques, reprises sur un temps court de lâhistorien un demi-siĂšcle 6 au sein dâune histoire proche complexe 7, appliquĂ©es aux zones de lâouest de la chaĂźne pour la pĂ©riode des annĂ©es 1945 Ă nos jours, se dĂ©veloppent-elles ? Par trajectoires, on comprend des Ă©volutions historiques impliquant, des sinuositĂ©s, incurvations, ruptures, retours en arriĂšre imposĂ©s Ă lâindividu [ou Ă des groupes ou des collectivitĂ©s] par les contingences du quotidien, les hasards ou les dĂ©terminismes sociaux. La notion de trajectoire est susceptible dâapparaĂźtre en filigrane de la description/narration des phĂ©nomĂšnes humains, passĂ©s, prĂ©sents ou imaginaires. Collectif, 2014. 8 Ces concepts sont largement Ă©voquĂ©s par lâhistoriographie autour des loisirs/cultures de masse de l ... 9 Sur les importants dĂ©bats autour des ruptures chronologiques de la pĂ©riode, cf. Sirinelli, 2012 ; B ... 10 Dans le sens dâune histoire politique classique autour de la notion des politiques publiques telles ... 11 Que lâon limitera aux collectivitĂ©s territoriales, dans un sens restrictif, prises dans leurs conte ... 3Ce concept, au dĂ©part appliquĂ© par les historiens aux individus ou aux groupes sociaux Sirinelli, 2005 est aujourdâhui repris plus largement Ă des expĂ©riences sociales, collectives, ici au travers de lâanalyse des politiques dâamĂ©nagement dâun espace montagnard. Il est utilisĂ© pour comprendre les Ă©volutions des stations de sports dâhiver comme expĂ©riences de politiques publiques servant au dĂ©veloppement de rĂ©gions de montagne aprĂšs 1945, le tout en vue de gĂ©nĂ©rer un dĂ©veloppement territorial sâappuyant sur le dĂ©ploiement dâune culture de loisirs de masse alors en plein essor 8. Lâobjectif de cet article vise Ă dĂ©terminer des pĂ©riodisations autour de lâĂ©volution de ces stations dans cette temporalitĂ© des annĂ©es 1945 Ă nos jours, et plus particuliĂšrement depuis la fin des annĂ©es 1950 9. En second lieu, il sâĂ©vertue Ă rĂ©flĂ©chir aux rĂŽles des acteurs dĂ©cisionnels, au sens politique du terme 10, au sein de ces trajectoires. Pour autant, lâarticle â compte tenu de lâampleur de la chronologie et de lâespace limitĂ© de la publication en elle-mĂȘme â ne prend pas en compte tous les acteurs dans leur complexitĂ© rapports entre jeux de pouvoirs, Ă©volutions diachroniques ou exhaustivitĂ© des interventions entre le pouvoir central, ses administrations, les pouvoirs locaux dans leurs diversitĂ©s et leurs Ă©volutions entre pouvoirs soumis Ă la centralisation, puis acteurs de la dĂ©centralisation⊠[Jalabert, 2015]. Ce texte insiste donc sur le rĂŽle dĂ©cisionnel des pouvoirs locaux 11, leurs politiques spĂ©cifiques et leurs limites dans lâhistoire du dĂ©veloppement de ces stations de sports dâhiver sans en arriver Ă des conclusions dĂ©finitives, les Ă©tudes menĂ©es jusquâalors sur lâobjet ayant encore laissĂ© bien des questionnements en jachĂšre, ou mal approfondis par la recherche historique, au regard des sources multiples disponibles malgrĂ© des travaux prometteurs Hagimont, 2017. I â La revitalisation de la villĂ©giature Ă lâouest des PyrĂ©nĂ©es par les sports dâhiver de 1945 aux annĂ©es 1960 un enjeu politique local 1. Villages-stations et stations dâaltitude dans lâouest des PyrĂ©nĂ©es 12 Ă Cauterets, des membres du ski-club cauterĂ©sien achĂštent en 1949 deux fils Ă neige dĂ©montables quâ ... 13 Saint-Lary nâest pas une ville thermale mais lâĂ©quipement hydroĂ©lectrique de la vallĂ©e appuyĂ© par l ... 4Les stations de ski pyrĂ©nĂ©ennes se sont dĂ©veloppĂ©es comme leurs homologues des autres massifs français Ă partir de stations de villĂ©giature, pour la plupart depuis les stations thermales BagnĂšres-de-Bigorre/La Mongie, BarĂšges, Cauterets-Le Lys, Luz-Saint-Sauveur/Luz-Ardiden, Eaux-Bonnes/Gourette, Laruns/Eaux-Chaudes/Artouste [Chadefaud et Dalla Rosa, 1978]. Les premiĂšres initiatives sont privĂ©es. Ă BarĂšges, par exemple, les premiers tĂ©lĂ©skis sont créés par des entrepreneurs qui les revendront Ă la commune en 1963 12. Mais ce sont les maires dans la grande majoritĂ© des cas qui prennent lâinitiative de construire des remontĂ©es mĂ©caniques au cĆur des stations thermales ou Ă proximitĂ© de celles-ci tĂ©lĂ©phĂ©riques, trains Ă crĂ©maillĂšre, etc. en direction de champs de neige environnants propices Ă la pratique des sports dâhiver. Lâobjectif est de conserver le cĆur de ville ou village comme point de dĂ©part de la station afin de dĂ©velopper une clientĂšle de villĂ©giature hivernale, qui fait le pendant de son homologue estivale. Des projets de construction de tĂ©lĂ©phĂ©rique naissent Ă Cauterets dĂšs 1945 afin de relier le village au cirque du Lys Bayac, 2020 ou Ă Saint-Lary en 1953 en direction du Plat-dâAdet 13. 14 Le premier tĂ©lĂ©ski y est inaugurĂ© en 1945. 5La crĂ©ation de stations dâaltitude est une seconde alternative qui apparaĂźt si des routes prĂ©existantes peuvent ĂȘtre amĂ©nagĂ©es. Les grands cols pyrĂ©nĂ©ens sont utilisĂ©s dĂšs les annĂ©es 1950 aux Eaux-Bonnes/Gourette par le col dâAubisque ; Ă BagnĂšres-de-Bigorre/Campan/La Mongie par le col du Tourmalet 14 ; ou Ă BagnĂšres-de-Bigorre/Campan/Payolle par le col dâAspin ; plus tardivement Ă Laruns/Eaux-Chaudes/Artouste par le col du Pourtalet. Dans ces stations, Ă©loignĂ©es de la ville-mĂšre de plusieurs kilomĂštres, sây dĂ©veloppe une politique dâurbanisation des sites selon le modĂšle de la station alpine. Câest le cas Ă Gourette oĂč la mairie des Eaux-Bonnes dĂšs 1950 crĂ©e une voirie, des systĂšmes dâadduction dâeau et un premier plan dâurbanisme plus quelques bĂątiments Bessou, 2017. Les remontĂ©es mĂ©caniques y sont de statuts variables un fil neige financĂ© par des hĂŽteliers, deux tĂ©lĂ©skis Ă©manant dâentrepreneurs palois et une tĂ©lĂ©cabine communale Arripe, 1996. Dâautres sites Ă©mergent aussi, Ă La Pierre Saint-Martin commune dâArette Ă la fin des annĂ©es 1950 Bessou, 2017, Ă Peyresourde commune de Germ dans les annĂ©es 1960 Hagimont, 2017. Le lien avec le bourg centre est plus distant. Les sports dâhiver y sont considĂ©rĂ©s comme une activitĂ© Ă©conomique visant Ă initier un dĂ©veloppement territorial. 6Lâhistoire du ski de loisirs pyrĂ©nĂ©en dans lâouest de la chaĂźne se dĂ©veloppe donc en cette fin des annĂ©es 1950 autour de situations diffĂ©rentes. Il sâinscrit assez naturellement dans la continuitĂ© de lâhistoire de la villĂ©giature pyrĂ©nĂ©enne. Il y est dâabord considĂ©rĂ© comme un complĂ©ment dâautres activitĂ©s, perçu comme une alternative au caractĂšre saisonnier et fragile de lâactivitĂ© thermale. Puis le but est dâinitier un vrai dĂ©veloppement Ă©conomique. 2. Un processus dâĂ©mergence trĂšs dĂ©terminĂ© par les Ă©lus locaux 7Dans ces PyrĂ©nĂ©es occidentales, le poids des Ă©diles, sans ĂȘtre exclusif Hagimont, 2017, est central Ă Saint-Lary avec Vincent Mir, Ă Arette avec Jean-Marie Lonne-Peyret ou Ă Cauterets avec le docteur Thierry. Ces interventions Ă©mergent dans la continuitĂ© dâidĂ©es portĂ©es par quelques personnalitĂ©s fortes des territoires, passionnĂ©es de montagne, pyrĂ©nĂ©istes, guides, moniteurs de ski, animateurs dâassociations sportives, parfois instituteurs qui trouvent une Ă©coute des Ă©lus. Ces prĂ©misses de lâamĂ©nagement se dĂ©roulent dans les annĂ©es 1950 et dĂ©bouchent sur les premiĂšres rĂ©alisations au dĂ©but des annĂ©es 1960. 8Ă Saint-Lary, autour de Vincent Mir, Ă©merge un bel exemple de ce processus Bernard, 2017. Promu maire par les comitĂ©s de LibĂ©ration en 1944, Ă©lu en 1947, il dĂ©fend une politique de grands travaux pour son territoire, accompagnant lâamĂ©nagement hydroĂ©lectrique du massif du NĂ©ouvielle portĂ© par EDF barrage du Cap-de-Long. Outre les revenus financiers liĂ©s Ă la construction, la population communale est multipliĂ©e par 2,5 dĂšs 1948, une opportunitĂ© pour un dĂ©veloppement local quâil convient de pĂ©renniser. En 1953, un instituteur, BarrĂšre, suggĂšre Ă V. Mir que la montagne de Counques », au pied du pic LumiĂšre, offre des possibilitĂ©s intĂ©ressantes pour le dĂ©veloppement dâune station de ski sur le modĂšle alpin. Les terrains sont cependant la propriĂ©tĂ© de la mairie de la commune voisine de Soulan. V. Mir convainc son collĂšgue de lui cĂ©der via un bail emphytĂ©otique de 99 ans les espaces. Il prĂ©sente au conseil municipal le 10 juin 1953 son projet de construction dâune station de ski sur le Plat-dâAdet, reliĂ©e par tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă Saint-Lary. Lâaventure est lancĂ©e. MalgrĂ© les rĂ©serves du SEATM, le sous-prĂ©fet de BagnĂšres-de-Bigorre valide le dossier le 11 janvier 1954. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique qui relie le village 870 m au Pic-LumiĂšre 1 670 m est portĂ© Ă lâĂ©tude. Le plan dâamĂ©nagement de la station est approuvĂ© en 1956, le tĂ©lĂ©phĂ©rique est inaugurĂ© en dĂ©cembre 1957, Ă la veille des vacances, le champ de neige ouvre ses portes aux premiers skieurs. Figure 1 â Gare dâarrivĂ©e du tĂ©lĂ©phĂ©rique du Pic-LumiĂšre en fonction en 2020, Saint-Lary Source Jalabert 15 Site Ă©cartĂ© par les Ă©lus car trop Ă©loignĂ© de la ville-centre et qui aurait nĂ©cessitĂ© un projet dâur ... 16 AM Cauterets, registre de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal 1956-1970, p. 32. Lâensemble des don ... 17 PrĂ©vu pour 4 millions de francs de lâĂ©poque, il en coĂ»tera le double, plaçant la commune dans une s ... 9Le mĂȘme processus est perceptible Ă Cauterets mais la dĂ©marche est plus laborieuse. DĂšs 1937, un projet dâamĂ©nagement dâun espace pour les sports dâhiver est envisagĂ© au cirque du Lys via un tĂ©lĂ©phĂ©rique par une commission municipale » prĂ©sidĂ©e par Charles Thierry, mĂ©decin. SĂ©duit par lâexemple de Saint-Gervais dans les Alpes, devenu maire Ă la LibĂ©ration, il relance le projet tandis que le ski-club local envisage lâessor de la zone du Marcadau 15. Le maire se doit cependant prĂ©alablement de lever un premier obstacle, obtenir le soutien des Ă©leveurs. La zone est en effet gĂ©rĂ©e par la commission syndicale de Saint-Savin qui voit dâun mauvais Ćil la construction de remontĂ©es mĂ©caniques dans les pĂąturages. En outre, le conseil municipal sâinterroge sur le coĂ»t de lâentreprise et renĂącle aprĂšs les premiĂšres Ă©tudes sur un risque dâendettement. AprĂšs plusieurs mois de discussions, le 10 mai 1957, la commission syndicale de la vallĂ©e de Saint-Savin accepte de louer les terrains nĂ©cessaires Ă la construction du tĂ©lĂ©phĂ©rique pour une durĂ©e de 18 annĂ©es 16. Dans la foulĂ©e, le projet de station de ski est enfin approuvĂ© par les Ă©lus puis par la sous-prĂ©fecture dâArgelĂšs-Gazost. Le financement est assurĂ© par le biais dâun prĂȘt conjoint du conseil gĂ©nĂ©ral, de la Caisse des dĂ©pĂŽts et du CrĂ©dit agricole de Tarbes, acteur majeur du dĂ©veloppement du ski dans ce dĂ©partement Jalabert, 2020. Ce montage financier, validĂ© par le conseil municipal le 21 dĂ©cembre 1958, est refusĂ© par la commission Montagne » de la prĂ©fecture. Le maire ne renonce pas et un second dossier de financement est finalement validĂ© en 1960. Devant le retard pris par les travaux 17, un second site est mis en chantier au Pont-dâEspagne, exploitĂ© par un tĂ©lĂ©siĂšge en 1962 pour y gĂ©nĂ©rer des activitĂ©s deux saisons, lâexcursion au lac de Gaube Ă©tant trĂšs prisĂ©e par les curistes lâĂ©tĂ©. Le 14 fĂ©vrier 1964, le tĂ©lĂ©phĂ©rique du Lys est enfin inaugurĂ©, prĂšs de 20 ans aprĂšs le lancement du projet par la municipalitĂ©, ainsi que deux tĂ©lĂ©skis, le tout sous rĂ©gie municipale. Cauterets dispose de deux sites, celui du Pont-dâEspagne sera cependant vite limitĂ© par la crĂ©ation du Parc national des PyrĂ©nĂ©es 1967. Le processus est bien laborieux, rĂ©vĂ©lateur de la difficultĂ© de voir naĂźtre le ski de loisirs autour de projets dâenvergure. 18 Ă Gourette, Pierre Camdessoucens, maire initiateur de la construction de la premiĂšre tĂ©lĂ©benne » ... 19 EnquĂȘte montagne, rapport gĂ©nĂ©ral », chambre dâagriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, p. 194-195 dispo ... 20 Les archives consultĂ©es Ă la mairie des Eaux-Bonnes ne sont pas cotĂ©es. 21 Ă une Ă©poque oĂč le pouvoir des prĂ©fets est trĂšs fort, les Ă©lus subissent ici une injonction. Dans c ... 10Cette dynamique prĂ©sentĂ©e pour deux communes se retrouve ailleurs Gourette, Arette, BagnĂšres-de-Bigorre, BarĂšges, etc.. Il est loin dâĂȘtre un long fleuve tranquille 18. Tous les acteurs ne sont pas systĂ©matiquement dâaccord. LâenquĂȘte montagne de 1965, diligentĂ©e par la chambre dâagriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, sâinterroge sur lâessor du tourisme hivernal. Les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement semblent en fait limitĂ©es » notent les rĂ©dacteurs qui Ă©voquent le nombre rĂ©duit de sites et une qualitĂ© de neige mĂ©diocre. En outre, la clientĂšle potentielle leur paraĂźt limitĂ©e 19. Ce rapport conclut quâaucun miracle ne doit ĂȘtre attendu ». De plus, aprĂšs la crĂ©ation du Parc national des PyrĂ©nĂ©es en 1967, il devient dĂ©licat de crĂ©er de nouveaux centres sportifs, notamment dâurbaniser de nouveaux sites alors en projets Gavarnie, Luz-Ardiden, Artouste ou mĂȘme de dĂ©ployer de nouvelles remontĂ©es mĂ©caniques vallĂ©e du Marcadau depuis le Pont-dâEspagne Ă Cauterets. La fragilitĂ© financiĂšre est telle que dans les Basses-PyrĂ©nĂ©es, Gourette et Arette basculent entre les mains du conseil gĂ©nĂ©ral. En effet, Ă Gourette, initiĂ©e en 1956, la tĂ©lĂ©benne municipale nâest achevĂ©e quâen 1961 Arripe et Bessou 20. Le prĂ©fet constatant lâendettement communal 1,1 million de francs impose quâil devienne propriĂ©tĂ© du dĂ©partement. Il en est de mĂȘme pour les terrains en 1963. Le conseil gĂ©nĂ©ral, Ă la demande du prĂ©fet, crĂ©e cette annĂ©e-lĂ lâEPSA Ătablissement public des stations dâaltitude, organisme qui prend aussi en charge la gestion de la station dâArette 21. 11Les initiatives publiques locales sont donc dĂ©terminantes dans cette partie des PyrĂ©nĂ©es pour comprendre lâessor des stations de sports dâhiver qui sâinitie entre la Seconde Guerre mondiale et le dĂ©but des annĂ©es 1960. Cette premiĂšre pĂ©riode se dĂ©roule dans une relative euphorie, mais quâil convient cependant de relativiser compte tenu de la lenteur de certains projets ou encore de lâexistence de forces de rĂ©sistance qui restent Ă mieux analyser. Sur les bases des premiĂšres rĂ©alisations, le processus se poursuit. II â Le mirage de lâor blanc des annĂ©es 1960 aux annĂ©es 1980 des devenirs contrastĂ©s 12Une fois les initiatives engagĂ©es, les premiĂšres stations se dĂ©veloppent tandis que de nouvelles continuent dâapparaĂźtre dans les annĂ©es 1970 Luz-Ardiden, Gavarnie, Piau-Engaly, Hautacam, Val-Louron. Elles connaissent des trajectoires assez diffĂ©rentes, pour lâessentiel en raison de leur potentiel naturel, mais aussi de par les diffĂ©rents moyens dont elles disposent. Dâun point de vue chronologique, deux temps Ă©mergent ici celui de lâĂ©quipement tant en remontĂ©es mĂ©caniques que de point de vue des constructions immobiliĂšres jusquâau milieu des annĂ©es 1970 et celui de lâaffermissement, plus difficile dans les annĂ©es 1980. 1. Un dĂ©veloppement rapide dans les annĂ©es 1960 22 AD65, sĂ©rie N, 1966, vol. Certains conseillers gĂ©nĂ©raux ont visitĂ© la Savoie quelques semaines plus ... 13La premiĂšre phase se dĂ©roule dans la continuitĂ© de lâĂšre prĂ©cĂ©dente, les autoritĂ©s publiques portent une aide dĂ©cisive. Ainsi, le conseil gĂ©nĂ©ral des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, lors dâune session extraordinaire le 7 octobre 1966, crĂ©e un fonds dâaides aux collectivitĂ©s pour lâĂ©quipement de la montagne FACEM, dotĂ© de 11 millions de francs Ă allouer pour les dix annĂ©es Ă venir. La dĂ©libĂ©ration prĂ©cise que la somme a pour but le dĂ©veloppement harmonieux des stations de ski sur le modĂšle alpin 22 ». Le dĂ©ploiement des pistes et des remontĂ©es mĂ©caniques sur les champs de neige est la condition premiĂšre du succĂšs. On amĂ©nage rapidement les domaines Hagimont, 2017 car les premiers Ă©quipements sont rapidement saturĂ©s. Saint-Lary lâillustre. Entre 1957 et 1960, le nombre de skieurs a doublĂ©. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique est jugĂ© insuffisant. V. Mir, conscient de lâimportance croissante de lâautomobile, veut construire une route au-delĂ de la commune de Soulan, jusquâaux remontĂ©es mĂ©caniques, ce que facilite la fusion des deux communes, Saint-Lary et Soulan, en 1963. La construction dâune route permet lâurbanisation au pied des pistes et la mise en Ćuvre dâune station dâaltitude dans les secteurs du Plat dâAdet et dâEspiaube dĂšs 1964. GrĂące au relai de la promotion immobiliĂšre et lâaide du conseil gĂ©nĂ©ral, le dossier progresse rapidement. La croissance dĂ©mographique communale est la traduction de cette politique Saint-Lary passe de 414 habitants en 1946 Ă 687 en 1968, puis 921 en 1982 et 1 108 en 1990. La station devient un phare pyrĂ©nĂ©en. La Mongie BĂ©rot, 2012, Gourette Arripe, 1997 et BarĂšges offrent des cas tout Ă fait comparables Ă une Ă©poque oĂč les initiatives municipales se combinent Ă©troitement avec les premiĂšres rĂ©alisations immobiliĂšres et lâessor de vrais domaines dâaltitude, frĂ©quentĂ©s aussi bien pendant les vacances scolaires que pendant les week-ends Chadefaud et Dalla Rosa, 1978. Le succĂšs est cependant Ă modĂ©rer selon la taille des domaines et des stations. La Mongie apparaĂźt au sommet de la hiĂ©rarchie, allant mĂȘme jusquâĂ accueillir une Ă©preuve de la coupe du monde de ski alpin en 1985. Figure 2a â Le cĆur de station Ă La Mongie/Grand Tourmalet Source Jalabert Figure 2b â Le cĆur de station Ă Gourette Source Jalabert 23 Cette pĂ©riode, essentielle, est peu dĂ©veloppĂ©e dans cet article. Les travaux du programme TCV-PYR, ... 14Sa liaison avec BarĂšges le long du col du Tourmalet en 1975 en fait le plus grand domaine des PyrĂ©nĂ©es mĂȘme si les relations entre les deux rĂ©gies sont houleuses 23. Ces dĂ©veloppements dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es sont aussi liĂ©s aux aides du FACEM entre 1966 et 1971 BarĂšges, 1,4 million de francs ; La Mongie, 0,75 million de francs ; Peyresourde, 0,68 million de francs ; Saint-Lary, 0,88 million de francs ; Cauterets, 0,12 million de francs, politique renouvelĂ©e dans les cinq annĂ©es suivantes oĂč ces stations reçoivent 85 % des subventions contre 15 % pour les plus rĂ©centes, notamment Gavarnie et Hautacam. Figure 3 â Lâarchitecture originelle de la station Ă Piau-Engaly Source Jalabert 15Car en effet, les derniĂšres stations Ă©mergent Ă la fin des annĂ©es 1960 et au dĂ©but des annĂ©es 1970. La plus importante est la construction de la station de Piau-Engaly Edelman, 2003 voulue par le maire dâAragnouet, M. Pichon. Le premier tĂ©lĂ©ski y voit le jour en 1970 et les premiers bĂątiments y apparaissent Ă partir de 1972 avec des constructions qui sây poursuivront jusquâen 1985. Au cĆur dâun cirque bien enneigĂ©, les immeubles en anneaux Ă©pousent les courbes de niveau du relief et sâintĂšgrent pleinement au paysage. La station est administrĂ©e par une rĂ©gie municipale jusquâen 1984 puis une SEM qui rĂ©cupĂ©rera aussi la gestion des remontĂ©es mĂ©caniques en 1991. 24 Les installations entre le bourg et les pistes sont dĂ©montĂ©es et lâaccĂšs ne se fait plus quâen voit ... 25 LimitĂ©e Ă un champ de neige et un restaurant, elle est cĂ©dĂ©e Ă la CCI des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1983 p ... 26 Cet espace est original dans sa crĂ©ation car il sâagit dâune initiative collective de revitalisatio ... 27 DĂ©libĂ©ration du conseil gĂ©nĂ©ral, 1re session, 1978. 16Ă la mĂȘme Ă©poque naissent Gavarnie-EspĂ©ciĂšre en 1971 sur le site du col de Boucharo 24 ; Hautacam en 1972 créée par un industriel du BPT Jean Labouly 25 ; Luz-Ardiden, dĂ©pendante du SIVOM du pays Toy autour de Luz-Saint-Sauveur qui est inaugurĂ©e en 1974 ; et enfin, Val-Louron initiĂ©e par la commune des communes du Louron, ouverte en 1977 et inaugurĂ©e en 1980 26. Ces crĂ©ations viennent complĂ©ter lâoffre existante mais elles ne font plus consensus. LâexpĂ©rience du FACEM est partiellement renouvelĂ©e mais avec un regard trĂšs critique en 1978. Les Ă©lus dĂ©partementaux regrettent notamment les constructions de la route de SuperbarĂšges qui dĂ©bouche sur un simple parking sans urbanisation et celle du col de Boucharo Ă Gavarnie qui est un cul de sac et ne sert Ă rien 27 ». Devenu le FACET fonds dâaide aux stations touristiques thermales et de sports dâhiver, il nâa plus pour objet dâaider les seules stations mais les vallĂ©es dans leur ensemble, signe dâune inflexion qui rĂ©vĂšlent des tensions politiques au sein de lâassemblĂ©e dĂ©partementale. 2. Une stabilisation difficile dans les annĂ©es 1980, un dĂ©veloppement hĂ©tĂ©rogĂšne 17Les annĂ©es 1980 sont donc plus dĂ©licates. Outre certaines pĂ©riodes difficiles pour lâenneigement 1978 par exemple, les modernisations de structures qui atteignent la vingtaine dâannĂ©es pour certaines sont coĂ»teuses pour des collectivitĂ©s qui manquent de moyens Aventur, 1984. Lâendettement est un recours indispensable comme lâillustre le cas de Cauterets. Les constructions de nouvelles remontĂ©es mĂ©caniques passent par des crĂ©dits contractĂ©s auprĂšs de la Caisse des dĂ©pĂŽts ou de la caisse rĂ©gionale du CrĂ©dit agricole de Tarbes Bayac, 2020. Ă Artouste, qui a ouvert ses portes en 1969 sous gestion municipale, la rĂ©currence des dĂ©ficits annuels dâexploitation bloque lâinvestissement et conduit au basculement vers la gestion dĂ©partementale en 1978 via lâEPSA. GrĂące Ă cette bouffĂ©e dâoxygĂšne, en 1981, une tĂ©lĂ©cabine depuis le lac de FabrĂšges remplace le vieux tĂ©lĂ©phĂ©rique de la Compagnie des chemins de fer du Midi et le Petit Train pour accĂ©der directement au stade de neige, ce qui permet de dĂ©velopper une petite urbanisation. Figure 4a â ArrivĂ©e de la tĂ©lĂ©cabine Ă Artouste Source Jalabert Figure 4b â Lâurbanisation Ă FabrĂšge Source Jalabert 28 Le tourisme en BĂ©arn, horizon 1985 », ESCAEP, 1976. 18Les mairies ou dĂ©partements peinent cependant Ă gĂ©rer les domaines et les investisseurs manquent pour initier de nouveaux projets dâurbanisme. Certains continuent cependant Ă investir, notamment Saint-Lary qui construit des thermes en 1988 dans le village pour dĂ©velopper une activitĂ© estivale. Mais les projets immobiliers se rarĂ©fient dans les annĂ©es 1980, comme lâillustre le cas de Gourette oĂč sâarrĂȘtent les derniĂšres constructions dâampleur Bessou, 2017. Des dĂ©veloppements sont bloquĂ©s, souvent en raison de questions environnementales. Câest le cas Ă Saint-Lary avec lâĂ©chec du projet dâextension autour du lac de lâOule conçu en 1970 4 000 lits Ă 2 000 m dâaltitude. Si lâĂ©tude prĂ©alable est validĂ©e en 1972 par le SEATM Ă ChambĂ©ry, le projet dĂ©finitif est diffĂ©rĂ© par lâantenne du SEATM-PyrĂ©nĂ©es et la DATAR avant son abandon dĂ©finitif en 1977 Aventur, 1984. Dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, selon une enquĂȘte menĂ©e en 1976 Ă la demande du dĂ©partement, les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement des trois stations sont maigres 28. Les deux pistes envisagĂ©es Ă lâĂ©poque vers le col dâAubisque Ă Gourette et vers le SoussouĂ©ou » Ă Artouste sont dans lâimpasse du fait de querelles entre le dĂ©partement et les municipalitĂ©s des Eaux-Bonnes et de Laruns. 29 Ce modĂšle est celui retenu par les services culturels et architecturaux des rĂ©gions de montagne. ... 30 La station sâĂ©tablit sur les plans de lâarchitecte Jean-Marc Vialle entre 1975 et 1985. 31 Bien au contraire, câest le village historique de Loudenvielle qui se redĂ©veloppe depuis une quinza ... 19Ces dĂ©veloppements laborieux expliquent que le modĂšle architectural des quatre gĂ©nĂ©rations des stations alpines Ă©tabli par les services de lâinventaire de la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes 29 appliquĂ© Ă lâouest pyrĂ©nĂ©en est peu opĂ©rant. Le modĂšle des villages-stations de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration type MegĂšve implantĂ©s en fond de vallĂ©e ou sur un col, au centre du domaine skiable, dâoĂč partent les remontĂ©es mĂ©caniques et oĂč aboutissent les pistes » Delorme, 2014 ne fonctionne quâimparfaitement, dans le sens oĂč les pistes ne viennent pas jusquâaux villages, trop bas en altitude. Pour autant, ce modĂšle peut sâappliquer Ă Cauterets, Saint-Lary et BarĂšges, des remontĂ©es mĂ©caniques partent bien du cĆur de ville et desservent des champs de neige Bayac, 2020. Pour autant, lâattente » trop longue du skieur devant les tĂ©lĂ©phĂ©riques Cauterets, Saint-Lary en montre les limites. Les Ă©lus rĂ©agissent par la construction de routes rapprochant les villages des champs de neige Espiaube/Plat-dâAdet Ă Saint-Lary, Cambasque Ă Cauterets. Les espaces qui sâapparentent aux stations alpines de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration SestriĂšres, Courchevel se dĂ©veloppent sur les bases de prĂ©constructions embryonnaires des annĂ©es 1950 Gourette. Le plan neige est un point dâappui Ă cet essor mais rarement un prĂ©alable. Il sâagit, selon le modĂšle de Courchevel qui sĂ©duit les visiteurs pyrĂ©nĂ©ens, dâinvestir des terrains vierges de tout habitat permanent afin de les amĂ©nager en y contrĂŽlant lâurbanisation pour y dĂ©ployer de nouvelles activitĂ©s Ă©conomiques liĂ©es aux sports dâhiver tourisme. Le but est de sortir ces zones de montagnes dâun marasme Ă©conomique croissant. Câest le mirage de lâor blanc. Le plan de la majoritĂ© de ces stations est relativement classique 1 acheminement/parking en aval avec une domination des infrastructures routiĂšres ; 2 front de neige entourĂ© dâimmeubles en cĆur de station avec commerces et restaurations, et un dĂ©ploiement inĂ©gal selon les lieux de lotissements de chalets alentours ou parfois dâimmeubles ; 3 grenouillĂšre/domaine skiable en amont. Ce plan est particuliĂšrement visible au Plat-dâAdet, La Mongie, La Pierre-Saint-Martin et Val-Louron. Le modĂšle de la station intĂ©grĂ©e troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, type les Arcs, Flaine est absent dans lâouest de la chaĂźne si lâon considĂšre celle-ci comme un prototype de dĂ©veloppement urbain » dĂ©ployĂ© avec lâappui du secteur privĂ©. Piau-Engaly fait figure dâexception mais lâinvestisseur public y joue toujours un rĂŽle central 30. Des projets nombreux sont envisagĂ©s par les services de lâĂtat mais nâaboutissent pas, souvent faute de capitaux, par exemple dans la vallĂ©e dâOssau dans la zone du SoussouĂ©ou oĂč une plainte des dĂ©fenseurs de lâenvironnement conduit Ă un Ă©chec dĂ©finitif Chadefaud et Dalla Rosa. Le modĂšle des stations-villages quatriĂšme gĂ©nĂ©ration qui apparaĂźt Ă la fin des annĂ©es 1970, sur lâexemple de Valmorel, nâexiste pas. Ă cette Ă©poque, on ne construit plus de nouvelle station. La derniĂšre-nĂ©e, Val-Louron Ă Loudenvielle, conserve le modĂšle de la station dâaltitude mĂȘme si le village de chalets Ă lâentrĂ©e pourrait faire penser que ce modĂšle aurait pu sây crĂ©er 31 ; ou Ă Campan-Payolle pour le ski nordique. Les deux stations ne prennent guĂšre leur envol. Figure 5 â Val-Louron, un village station ? Source Jalabert, plan Ă l'entrĂ©e de la station de Val-Louron 32 Les recours judiciaires contre ces projets sont nombreux et lâĂ©tude des archives des tribunaux admi ... 20Le modĂšle architectural des quatre gĂ©nĂ©rations alpines visible Ă la fin des annĂ©es 1980 ne rĂ©siste pas, non Ă une spĂ©cificitĂ© topographique qui aurait pu lâempĂȘcher les espaces vierges et enneigĂ©s existent, y compris Ă des hautes altitudes mais davantage Ă un manque dâinvestisseurs privĂ©s et sans doute Ă des forces de rĂ©sistances qui Ă©manent des populations locales quâil convient encore dâĂ©tudier 32 et Ă des rĂ©glementations spĂ©cifiques. Les trajectoires sont bien diffĂ©rentes. Ă partir de cette pĂ©riode, le dĂ©veloppement des stations de sport dâhiver est bloquĂ©. III â Les stations de sports dâhiver Ă lâouest de la chaĂźne depuis 1990 hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s de situations et fragilitĂ©s de gouvernance 21Depuis les annĂ©es 1990, les stations de sports dâhiver de lâouest de la chaĂźne vivent une phase plus complexe. Si certaines sâaffirment au sein dâun marchĂ© tendu, la plupart ont des difficultĂ©s Ă trouver un Ă©quilibre financier. 1. La nĂ©cessitĂ© dâinvestir 33 Lâavenir des stations de ski des PyrĂ©nĂ©es un redressement nĂ©cessaire, des choix inĂ©vitables », ... 22Comme le note dans une analyse rĂ©trospective la Cour des comptes, la nĂ©cessitĂ© de rester compĂ©titif sur un marchĂ© trĂšs concurrentiel implique de lourds investissements dont le financement et la rentabilitĂ© sont souvent trĂšs incertains 33 ». Or, les stations manquent de moyens propres. De plus, en France, les remontĂ©es mĂ©caniques ne sont pas Ă©ligibles aux subventions europĂ©ennes. Or, la modernisation des domaines est devenue indispensable dâautant que la concurrence espagnole est devenue plus agressive avec le dĂ©veloppement des domaines aragonais de Formigal col du Pourtalet, Candanchu et Astun col du Somport. 34 Certains domaines subissent aussi les consĂ©quences dâalĂ©as inattendus. En 1987, lâeffondrement dâun ... 23Les stations françaises doivent donc investir pour rĂ©nover des remontĂ©es mĂ©caniques vieillissantes mais aussi pour sâĂ©quiper en usines et canons Ă neige artificielle afin de garantir des saisons complĂštes. Quelques collectivitĂ©s territoriales Hautacam, Artouste, Luz-Ardiden⊠ont souvent des difficultĂ©s Ă lâassumer. Ă Artouste, la tĂ©lĂ©cabine construite en 1981 nâest remplacĂ©e quâen 2016, aprĂšs presque 35 annĂ©es de fonctionnement. Certaines remontĂ©es mĂ©caniques comme le tĂ©lĂ©siĂšge de lâOurs ou les tĂ©lĂ©skis des Perdrix 1967 ou celui de SĂ©ous 1969 sont toujours en fonctionnement en 2020. Le caractĂšre vieillissant de ces remontĂ©es mĂ©caniques ne rĂ©pond plus aux exigences de la clientĂšle, autre que locale. Dans dâautres stations, le matĂ©riel est par contre rĂ©guliĂšrement rĂ©novĂ©. Ă BarĂšges, cinq tĂ©lĂ©siĂšges sont changĂ©s depuis 2000. Les appareils, plus modernes, de plus grandes capacitĂ©s, plus rapides, inclus dĂ©sormais dans le domaine du Grand Tourmalet, offrent des dynamiques incontestablement plus attractives. Les trajectoires des stations divergent nettement 34. 35 La DĂ©pĂȘche du Midi, 10/01/2019. 24Les stations sâĂ©quipent aussi en usines Ă neige artificielle Ă partir des annĂ©es 1990. Si trois domaines ne manquent gĂ©nĂ©ralement pas de neige Cauterets, Piau-Engaly et Gavarnie, dâautres sites du fait de leur altitude en moyenne montagne et/ou de leur exposition Artouste, Hautacam, Val-Louron sont soumis Ă des annĂ©es complexes. Les NoĂ«l sans neige ont tendance Ă se multiplier 1989, 2000-2001, 2019. La majoritĂ© des stations choisit logiquement dâĂ©quiper les bas de domaine pour assurer les retours stations » skis aux pieds. Certaines annĂ©es, sans canon, les ouvertures nâauraient pu se faire. En 2019, au dĂ©but du mois de janvier, Saint-Lary nâa ouvert que cinq pistes, toutes avec de la neige artificielle, Peyragude assure une ouverture de 80 % de son domaine avec lâappui de ses deux usines Ă neige 35, Gourette et Artouste restent fermĂ©es. Les situations sont surtout inĂ©gales car lâĂ©quipement est long Ă se dessiner, comme Ă Hautacam. Les conclusions des experts du GIEC en 2018 sur lâenneigement du massif imposent lâĂ©vidence aux directeurs de stations renforcer les usines Ă neige, mĂȘme si cela gĂ©nĂšre de nouvelles menaces sur les Ă©quilibres financiers et Ă©cologiques, est une nĂ©cessitĂ© pour sâinscrire dans la durĂ©e. 2. Des Ă©quilibres financiers impossibles ? 36 Rapport citĂ©. 25Or, bien des stations sont en mauvaise santĂ© financiĂšre, situation dĂ©noncĂ©e par la Cour rĂ©gionale des comptes Aquitaine/Poitou-Charentes en 2011 pour les trois stations des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et plus largement pour toute la chaĂźne en 2015 par la Cour des comptes 36. Les taux dâendettement y sont vertigineux. Ă Peyragudes, la somme des investissements crĂ©e un endettement cumulĂ© de 20 millions dâ⏠en 2014 ! Certaines connaissent mĂȘme des dĂ©ficits dâexploitation quasi annuels depuis leur crĂ©ation, comme Artouste ou encore Hautacam et Luz-Ardiden. 37 Le chiffre dâaffaires est trĂšs inĂ©gal en raison des alĂ©as climatiques en 2005-2006, 13,7 millions ... 26Au dĂ©but des annĂ©es 1990, la plupart sont dans le rouge, notamment BarĂšges qui accumule les dĂ©ficits annuels. Le rapprochement avec La Mongie est Ă cette Ă©poque devenu une nĂ©cessitĂ©. Il est effectif en 1998 avec une association puis une fusion qui provoque la crĂ©ation de la station du Tourmalet. Les deux rĂ©gies municipales se regroupent en 2000 et un syndicat intercommunal est créé entre BarĂšges et BagnĂšres-de-Bigorre/Campan la rĂ©gie intercommunale Campan-Tourmalet. AprĂšs plusieurs annĂ©es difficiles entre 2005 et 2008 37, lâopĂ©ration est un succĂšs car elle a permis dâinvestir 46 millions dâ⏠dans les remontĂ©es entre 2000 et 2012. Le domaine est devenu le plus grand des PyrĂ©nĂ©es françaises avec 100 km de pistes, a enregistrĂ© 600 000 journĂ©es de ski en 2014 pour 15,2 millions dâ⏠de chiffres dâaffaires. Les collectivitĂ©s investissent Ă nouveau 50 millions dâ⏠de 2013 Ă 2020 pour agrandir le domaine de 260 Ă 360 ha, lâĂ©quivalent de la station espagnole de Baqueira-Beret, lâune de ses grandes concurrentes. 38 La disparition brutale suicide du maire de Luz, en 2002, qui faisait partie des fondateurs de la ... 39 La commune, en 2019, doit rembourser 8 millions dâ⏠de ses investissements du milieu des annĂ©es 200 ... 40 Un projet de rapprochement des stations. Un projet de rapprochement des territoires », Lettre dâi ... 41 Les banques Caisse dâĂ©pargne Midi-PyrĂ©nĂ©es et CrĂ©dit agricole PyrĂ©nĂ©es-Gascogne refusent le rééch ... 42 La DĂ©pĂȘche du Midi, 01/10/2020. 27Cette fusion rĂ©ussie ne doit pas masquer des trajectoires opposĂ©es. Câest le cas de Luz-Ardiden 38 oĂč avec un chiffre dâaffaires annuel moyen de 3 millions dâ⏠dans les annĂ©es 2000, il avait Ă©tĂ© envisagĂ© de renouveler des Ă©quipements vieillissants estimation 4,1 Ă 9,1 millions dââŹ, mais aussi de relier le domaine skiable avec le bourg 22 Ă 25 millions dââŹ. Le taux dâendettement du SIVOM du pays Toy qui gĂšre la station est tel, depuis sa crĂ©ation, quâil est en 2013 dans la quasi impossibilitĂ© de rembourser la dette, plaçant la station au bord de la faillite 39. Chaque Ă©lection municipale, le domaine skiable est lâobjet de toutes les querelles. Un projet de fusion avec Cauterets est envisagĂ© sur des plans datant de la fin des annĂ©es 1970. Alors que les premiĂšres Ă©tudes de terrain sont rĂ©engagĂ©es en 2005, le processus nâest relancĂ© quâen juillet 2011 40. EstimĂ© en 2013 entre 21 et 27 millions dââŹ, il nâest finalement approuvĂ© quâen 2018 sous la pression des banques 41, de la rĂ©gion, du dĂ©partement et de lâĂtat, aprĂšs de vastes discussions pour un coĂ»t de 30 millions dââŹ. Au-delĂ de la simple liaison des deux domaines, lâobjectif est de disposer dâune gestion unique notamment pour absorber les dettes de Luz-Ardiden. La communautĂ© des communes, avec lâaide du dĂ©partement, doit injecter 2 millions dâ⏠pour les meilleures annĂ©es, parfois davantage, pour Ă©quilibrer les comptes. Ă Cauterets, la situation est aussi complexe avec une dette cumulĂ©e de 14 millions dâ⏠en 2019. La crĂ©ation de lâorganisme unique de gestion des domaines prĂ©vu pour remplacer ceux de Luz-Ardiden SIVOM de lâArdiden et de Cauterets EPIC espace Cauterets est en 2019 diffĂ©rĂ©e suite aux recours dĂ©posĂ©s par diverses associations. Certains contribuables de Cauterets trouvent un relai au sein du conseil municipal, craignant que lâendettement de son voisin ne retombe sur la fiscalitĂ© locale. Des associations de protection de lâenvironnement invoquent une construction qui vient menacer des espĂšces protĂ©gĂ©es Grand TĂ©tras et LagopĂšde. Finalement, lâorganisme créé, le SICLA Syndicat intercommunal des domaines skiables de Cauterets-Luz-Ardiden est une transformation du SIVOM de lâArdiden qui permet de renĂ©gocier le montant de la dette par des Ă©chĂ©ances allĂ©gĂ©es, mais qui nâengage en rien Cauterets qui nây siĂšge que de façon consultative. Le projet nâa finalement pas survĂ©cu aux Ă©lections municipales de 2020 et a Ă©tĂ© abandonnĂ© par la nouvelle majoritĂ© cauterĂ©sienne qui privilĂ©gie un projet de reconstruction dâune tĂ©lĂ©cabine vers le site du Cambasque site abandonnĂ© quelques annĂ©es plus tĂŽt suite Ă une avalanche 42 [fig. 6]. La fusion est de nouveau diffĂ©rĂ©e. Cet exemple est particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur de la difficultĂ© Ă adapter certaines stations aux contraintes du marchĂ© du fait dâĂ©quilibres financiers prĂ©caires et de mĂ©sententes entre Ă©lus. Figure 6 â TĂ©lĂ©cabine du Cambasque en friche Ă Cauterets Source Jalabert, 2018 43 Les Ăchos, 26/01/2000. 44 Cela est en partie liĂ© au choix du conseil gĂ©nĂ©ral, alors prĂ©sidĂ© par Fr. Bayrou en 2000, de ne pas ... 45 Rapport de la CRC Aquitaine, LâĂ©tablissement public des stations dâaltitude des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiq ... 28Dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, les stations y sont toujours gĂ©rĂ©es par lâEPSA. De 1991 Ă 1995, les dĂ©ficits des trois domaines imposent selon la Cour rĂ©gionale des comptes dâAquitaine 1995 une remise en ordre financiĂšre et comptable de lâEPSA » quâĂ©ponge annuellement le dĂ©partement. En 1999, une clarification du rĂŽle des deux instances est Ă©tablie le conseil gĂ©nĂ©ral sera en charge de lâinvestissement et lâEPSA assurera lâexploitation des stations. Le premier investit 60 millions dâ⏠entre 2000 et 2014, dont 35 millions dâ⏠pour la seule station de Gourette entre 2001 et 2004. Lâobjectif de modernisation est assurĂ© par la collectivitĂ© afin de garantir une offre concurrentielle. Ces investissements sont thĂ©oriquement remboursĂ©s par lâEPSA sous forme dâune redevance annuelle. Artouste est cependant sacrifiĂ©e par lâassemblĂ©e dĂ©partementale, handicapĂ©e par le classement dâune partie de son domaine skiable et une dĂ©cision du tribunal administratif de Pau qui bloque Ă 800 lits son offre dâhĂ©bergement Ă FabrĂšges 43 ». En 2004, la commune de Laruns rĂ©cupĂšre le domaine 44 pour le concĂ©der en dĂ©lĂ©gation de service public Ă une filiale de la Lyonnaise des eaux, Altiservice, créée en 1990 pour gĂ©rer Saint-Lary. Un second rapport de la Cour rĂ©gionale des comptes 45 signale cependant que les Ă©quilibres de lâEPSA sont toujours dĂ©pendants de rĂ©sultats irrĂ©guliers. Certaines mauvaises annĂ©es, comme en 2006-2007 et 2007-2008, le dĂ©partement reste contraint de combler le dĂ©ficit dâexploitation. Le nouveau montage ne garantit pas la rentabilitĂ© des domaines. LâEPSA, trouve cependant une bouffĂ©e dâoxygĂšne depuis quâil exploite en 2013 le petit train de la Rhune » au Pays basque, structure touristique trĂšs frĂ©quentĂ©e lâĂ©tĂ© Ă forte valeur ajoutĂ©. Lâargent public du dĂ©partement autorise la difficile sauvegarde des stations. 3. De nouveaux modes de gestion 46 Les Ăchos, 11/03/2015. 47 Cet aspect nâest pas abordĂ© dans cet article mais bien des stations connaissent de lourdes difficul ... 29Les consĂ©quences de la prĂ©caritĂ© financiĂšre se retrouvent dans une restructuration des modes de gestion. Les rĂ©gies municipales ou dĂ©partementales, exsangues, doivent trouver des solutions alternatives. Ainsi, sept stations des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ont constituĂ© la sociĂ©tĂ© dâĂ©conomie mixte, NâPy, en 2004 30 salariĂ©s au dĂ©part chargĂ©e de centraliser les achats, dâassurer la promotion et de mener la formation des agents depuis son siĂšge lourdais. La SEM Ă©largit ses compĂ©tences et commercialise via Internet forfaits, hĂ©bergement et services. Elle rĂ©alise 20 % des ventes des stations 46. En 2015 est créé la SAS NâPY Resa, sociĂ©tĂ© dâactions simplifiĂ©e au capital de 1,9 millions dââŹ. Câest en 2019 le premier groupe pour la gestion des stations des PyrĂ©nĂ©es 55 % des parts de marchĂ©. Ses actionnaires dĂ©cident dâinvestir le champ de lâimmobilier afin de rĂ©soudre le problĂšme du vieillissement des structures en crĂ©ant la FonciĂšre pyrĂ©nĂ©enne », un premier hĂŽtel ouvre Ă Piau-Engaly en 2018-2019 Hostel Skylodge. Pour renforcer son capital, elle choisit de faire entrer parmi les actionnaires, pour 7 % la rĂ©gion Occitanie et 7 % la Banque des territoires, deux acteurs qui pourraient Ă terme devenir majoritaires, tout particuliĂšrement la rĂ©gion qui, de fait, devient investisseur du ski pyrĂ©nĂ©en. Lâobjectif affichĂ© est dâintĂ©grer de nouvelles stations dans le groupe. NPâY salarie jusquâĂ 1 200 personnes et pourrait attirer de nouveaux actionnaires rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Pour autant, si NâPY est bien gestionnaire de la commercialisation et intĂšgre Ă petit pas la difficile question immobiliĂšre si importante dans bien des stations 47, lâorganisme ne rĂ©sout pas le problĂšme de lâinvestissement. Figure 7 â Le Skilodge de N'PY Ă Piau-Engaly Source Jalabert 48 La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 23/11/2017. 30Principale concurrente de NâPY, Altiservice, filiale créée par la Lyonnaise des eaux, reprise par Suez en 2012 devenue Engie, gĂšre deux domaines Ă lâouest de la chaĂźne, Saint-Lary et Artouste, avec des rĂ©sultats opposĂ©s. Pour cette derniĂšre, lâinvestisseur cherche Ă prĂ©server sa prĂ©sence dans la vallĂ©e dâOssau oĂč sa filiale, la SHEM, doit ĂȘtre mise en concurrence sur le marchĂ© des concessions hydroĂ©lectriques. Lâexploitant verse des redevances sur les investissements et le chiffre dâaffaires aux deux mairies, propriĂ©taires des domaines. Ă Saint-Lary, le maire Jean-Henri Mir concĂšde au journal Les Ăchos que Jamais Saint-Lary nâaurait pu investir autant et se diversifier. Notre chiffre dâaffaires a doublĂ© depuis 2000 parce que le syndicat intercommunal et Altiservice ont investi 60 millions dâ⏠à paritĂ©. Et quand il nây a pas eu de neige en 2006-2007, le dĂ©lĂ©gataire a payĂ© le dĂ©ficit de 8 millions dââŹ. » Mais le groupe est de plus en plus frileux. AprĂšs Luchon en 2012 et Guzet-Neige en 2017, câest Artouste qui rompt en 2018 son partenariat. En novembre 2017, Altiservice annonce en effet que la station ne sera ouverte que pendant les vacances scolaires de NoĂ«l et de fĂ©vrier si lâenneigement le permet, soit cinq semaines, en raison du dĂ©ficit constant. Lâespace skiable connaĂźt lors de la saison prĂ©cĂ©dente un dĂ©ficit de 1,2 million dââŹ, pour un chiffre dâaffaires de 0,8 million dâ⏠48. Lâabsence dâinvestissement pĂ©renne dâAltiservice dans la station, cumulĂ© Ă ce retrait, pousse la municipalitĂ© Ă en reprendre le contrĂŽle seule. Suez, devenue Engie, recapitalise le groupe Ă hauteur de 9 millions dâ⏠avant de sâen distancier en 2019, en vendant 80 % du capital Ă BTP Impact Local, sociĂ©tĂ© gĂ©rĂ©e par Mirovala, filiale de la BPCE groupe bancaire Natixis. Le devenir dâAltiservice est posĂ©, la dĂ©lĂ©gation de service public de Saint-Lary expire en 2024, deux ans aprĂšs celle de Font-Romeu 2022. 31La pĂ©riode qui court depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990 est donc trĂšs contrastĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales. Les logiques diffĂšrent selon les stations de sports dâhiver, qui toutes restent dĂ©pendantes de lâintervention des collectivitĂ©s territoriales, garantes pour la plupart de lâinvestissement et donc de la mise en conformitĂ© et de la modernisation des domaines. Quant Ă la gestion des espaces, elle dĂ©coule de dĂ©lĂ©gations de services publics, passe difficilement par le secteur privĂ© et se traduit par la crĂ©ation de SEM, du type NâPY, une fois encore sous la houlette des collectivitĂ©s territoriales. La trajectoire de ce dĂ©but de siĂšcle se situe bien dans celle des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, une dĂ©pendance constante et croissante par rapport aux pouvoirs publics qui sont les garants de lâentretien, de la gestion et du dĂ©veloppement des sports dâhiver, une activitĂ© de montagne sous perfusion. Conclusion 49 Cf. le bilan de la saison 2018-2019 dans le BĂ©arn dans La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 05/04/2019. 50 Visible sur le site internet de la commune dâAragnouet, rubrique ActualitĂ© » 32La situation des stations de sports dâhiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales est hĂ©tĂ©rogĂšne alors que la crise du covid-19 depuis deux saisons vient perturber leur fonctionnement. Les alĂ©as climatiques qui ont ici Ă©tĂ© toujours marquĂ©s modifient ces derniĂšres annĂ©es le rythme des saisons sportives avec des ouvertures retardĂ©es 49, des qualitĂ©s de neige trĂšs changeantes et des variations de tempĂ©ratures brutales avec de trĂšs fortes chutes de neige souvent tardives, suivies dâĂ©pisodes venteux ou de radoucissements soudains aux consĂ©quences environnementales parfois complexes glissements de terrain, avalanches, crusâŠ. Autant dâalĂ©as plus frĂ©quents qui gĂ©nĂšrent pour les collectivitĂ©s de lourdes charges imprĂ©vues, tant dans les domaines que pour lâentretien de leur accĂšs. En ce dĂ©but de xxie siĂšcle, dans cette partie du massif, la situation est donc tendue. Elle est aussi trĂšs inĂ©gale comme le relĂšvent les trajectoires prĂ©sentĂ©es, variables dâun domaine Ă lâautre. Quelques stations sont, de par des investissements rĂ©guliers et des modes de gestion adaptĂ©s au contexte du nouveau siĂšcle qui rĂ©pondent aux attentes de la clientĂšle, et surtout de par leur position altitude, exposition, dans une posture qui leur donne une certaine soliditĂ© Grand Tourmalet, Saint-Lary ou encore Piau-Engaly et Peyragudes. Ces stations apparaissent comme des espaces touristiques majeurs de lâouest pyrĂ©nĂ©en qui Ă©voluent au grĂ© des annĂ©es en cherchant Ă sâadapter au contexte. Les acteurs publics y occupent un rĂŽle central en lien avec les investisseurs privĂ©s, souvent immobiliers. Le cas de Piau-Engaly oĂč se dĂ©ploie depuis 2019 un nouveau projet de requalification de la station Natura Piau est unique 50. Les trajectoires sont en phase avec le marchĂ©. 51 En 2016-2017 par exemple, le dĂ©ficit est Ă Gourette de 0,6 million dâ⏠et Ă La Pierre-Saint-Martin ... 33Ailleurs, les situations y sont incertaines. Dans bien des cas, les stations de sports dâhiver sont trĂšs dĂ©pendantes dâun investissement public qui garantit en partie leur modernisation, et surtout de collectivitĂ©s obligĂ©es de compenser par des injections rĂ©guliĂšres des situations dâexploitation critiques. Câest le cas Ă La Pierre-Saint-Martin ou Gourette 51 oĂč le conseil dĂ©partemental vient dâinvestir 30 millions dâ⏠supplĂ©mentaires, tout comme Cauterets qui a fait le choix dâun repli sur soi, voire mĂȘme Gavarnie qui, compte tenu de sa situation au sein du Parc national, a dĂ» se rĂ©soudre Ă se cantonner Ă lâexploitation dâun stade de neige. Ces domaines qui aspirent toujours Ă ĂȘtre des stations de sports dâhiver ouvertes au tourisme de masse, pour perdurer, devront rĂ©pondre rapidement Ă des situations dâincertitude. 52 Ă Gourette sont comptabilisĂ©s 500 saisonniers dont 80 % sont issus de la vallĂ©e dâOssau 100 saison ... 34Enfin, un troisiĂšme type de station est plus directement menacĂ©. Câest le cas dâArtouste, Luz-Ardiden, Hautacam ou encore Val-Louron, toutes en basse ou moyenne altitudes. De crĂ©ations parmi les plus rĂ©centes et avec un endettement important qui les prive de toute possibilitĂ© ou presque de rebond, les trois premiĂšres sont rĂ©guliĂšrement menacĂ©es de fermeture et limitent dâailleurs les pĂ©riodes dâouverture, comme Hautacam, seulement ouverte les week-ends, mercredi et vacances dâhiver. La prĂ©caritĂ© de ces sites laisse apparaĂźtre un devenir incertain. Pour autant, les Ă©lus tentent de reprendre la main et revendiquent une continuitĂ© de mission de service public ». Artouste a remunicipalisĂ© la gestion, affichant ouvertement la carte de station de proximitĂ©, pour un public local, avec des tarifs attractifs. Une rĂ©appropriation qui vient aussi questionner lâimpact Ă©conomique des sports dâhiver qui reprĂ©sentent dans la vallĂ©e dâOssau environ 500 emplois directs ou indirects, souvent saisonniers 52. 35Dans ces espaces de lâouest, les sports dâhiver qui ont aujourdâhui un demi-siĂšcle ou plus dâexistence, sont bien implantĂ©s sur un modĂšle qui oscille entre celui du tourisme de masse et dâactivitĂ© de loisirs de proximitĂ© pour les habitants des vallĂ©es ou des villes de lâenvironnement proche Pau, Tarbes, Bayonne. Les trajectoires historiques montrent quâĂ lâissue de ce processus, lâintervention publique, notamment des Ă©lus appuyĂ©s par lâĂtat, y a Ă©tĂ© dĂ©cisive et le reste aujourdâhui. Il sâagit dâun processus de dĂ©veloppement qui reste trĂšs imprĂ©gnĂ© dâune culture politique keynĂ©sienne, celle dâun engagement des Ă©lus au service du dĂ©veloppement de territoires en difficultĂ©, peu en lien avec lâesprit du nouveau siĂšcle mais qui autorise la sauvegarde dâun emploi local fragile. Face aux transformations environnementales qui sâannoncent, ce sont dĂ©sormais de nouveaux enjeux qui sâajoutent Ă ces trajectoires. Haut de page Bibliographie Arripe R., Gourette dâhier Ă aujourdâhui, R. Arripe Ă©ditions, 1996. Aventur D., La production dâun espace touristique lâamĂ©nagement de trois stations pyrĂ©nĂ©ennes », Revue gĂ©ographique des PyrĂ©nĂ©es et du Sud-Ouest, no 57, 1986, p. 611-628. Aventur D., Les Niveaux dâintervention et de dĂ©cision dans la production dâun espace touristique les stations de ski pyrĂ©nĂ©ennes dâArette/La Pierre-Saint-Martin, Saint-Lary et Val-Louron, thĂšse, universitĂ© de Pau et des Pays de lâAdour, 1984. 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Le corpus sâappuie sur les archives consultĂ©es dans le cadre du TCV-PYR, les fonds publics des Archives nationales, archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques pour lâessentiel sĂ©rie W, archives communales Cauterets, Eaux-Bonnes, Arette notamment, et autres rapports publics accessibles rapports publics de la Cour des comptes par exemple, la presse quotidienne ou spĂ©cialisĂ©e et enfin quelques tĂ©moignages Ă©crits. Les fonds sont citĂ©s en note. 8 Ces concepts sont largement Ă©voquĂ©s par lâhistoriographie autour des loisirs/cultures de masse de la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle Rioux et Sirinelli, 2002. 9 Sur les importants dĂ©bats autour des ruptures chronologiques de la pĂ©riode, cf. Sirinelli, 2012 ; Bantigny, 2013 ; Vigreux, 2018. 10 Dans le sens dâune histoire politique classique autour de la notion des politiques publiques telles que prĂ©sentĂ©es par les politologues et juristes et reprises par les historiens Berstein et Milza, 1998 ; Berstein, 1999. 11 Que lâon limitera aux collectivitĂ©s territoriales, dans un sens restrictif, prises dans leurs contextes au grĂ© des lĂ©gislations. 12 Ă Cauterets, des membres du ski-club cauterĂ©sien achĂštent en 1949 deux fils Ă neige dĂ©montables quâils installent selon lâenneigement au pont dâEspagne ou dans la commune. Ils crĂ©ent une sociĂ©tĂ© dâexploitation, la SOREMECA SociĂ©tĂ© des remontĂ©es mĂ©caniques de Cauterets [Flurin et Bouyrie, 1999]. 13 Saint-Lary nâest pas une ville thermale mais lâĂ©quipement hydroĂ©lectrique de la vallĂ©e appuyĂ© par le maire gĂ©nĂšre alors un important afflux de capitaux sur place Bernard, 2017. 14 Le premier tĂ©lĂ©ski y est inaugurĂ© en 1945. 15 Site Ă©cartĂ© par les Ă©lus car trop Ă©loignĂ© de la ville-centre et qui aurait nĂ©cessitĂ© un projet dâurbanisme. En outre, les hĂŽteliers â dont la clientĂšle est surtout liĂ©e au thermalisme â craignent de perdre une opportunitĂ© majeure Bayac, 2020. 16 AM Cauterets, registre de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal 1956-1970, p. 32. Lâensemble des donnĂ©es sont repris Ă cette source. 17 PrĂ©vu pour 4 millions de francs de lâĂ©poque, il en coĂ»tera le double, plaçant la commune dans une situation dâendettement dĂšs le dĂ©but de lâexploitation du domaine. 18 Ă Gourette, Pierre Camdessoucens, maire initiateur de la construction de la premiĂšre tĂ©lĂ©benne » dont la premiĂšre pierre est posĂ©e par le prĂ©fet en 1957, dĂ©missionne face aux retards accumulĂ©s et au mĂ©contentement de ses administrĂ©s LâĂclair des PyrĂ©nĂ©es, 19/06/1959. 19 EnquĂȘte montagne, rapport gĂ©nĂ©ral », chambre dâagriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, p. 194-195 disponible au laboratoire ITEM, UPPA, non-cotĂ©. 20 Les archives consultĂ©es Ă la mairie des Eaux-Bonnes ne sont pas cotĂ©es. 21 Ă une Ă©poque oĂč le pouvoir des prĂ©fets est trĂšs fort, les Ă©lus subissent ici une injonction. Dans ce dĂ©partement, les prĂ©fets jusquâĂ la dĂ©centralisation sont des acteurs majeurs. 22 AD65, sĂ©rie N, 1966, vol. Certains conseillers gĂ©nĂ©raux ont visitĂ© la Savoie quelques semaines plus tĂŽt, trĂšs sĂ©duits par Courchevel et La Plagne notamment cf. session du 11/03/1966. 23 Cette pĂ©riode, essentielle, est peu dĂ©veloppĂ©e dans cet article. Les travaux du programme TCV-PYR, en cours, permettront de mieux reconstruire les processus de cette urbanisation de montagne. On pourra signaler lâĂ©chec de crĂ©ation dâun projet de station de grand standing, Aygues-Cluses » dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, reliĂ©e Ă BarĂšges et La Mongie, envisagĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral en 1970, AD65, dĂ©libĂ©rations du CG, 1970, 1re session. On pourra, pour Gourette, se rĂ©fĂ©rer aux fonds trĂšs riches aux AD64, 73W ; 489W, 501W ; 502W, 580W. 24 Les installations entre le bourg et les pistes sont dĂ©montĂ©es et lâaccĂšs ne se fait plus quâen voiture. 25 LimitĂ©e Ă un champ de neige et un restaurant, elle est cĂ©dĂ©e Ă la CCI des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1983 puis Ă la communautĂ© des communes en 1993. 26 Cet espace est original dans sa crĂ©ation car il sâagit dâune initiative collective de revitalisation de la vallĂ©e Aventur, 1986. 27 DĂ©libĂ©ration du conseil gĂ©nĂ©ral, 1re session, 1978. 28 Le tourisme en BĂ©arn, horizon 1985 », ESCAEP, 1976. 29 Ce modĂšle est celui retenu par les services culturels et architecturaux des rĂ©gions de montagne. Lâhistoire des stations de sports dâhiver », Les Carnets de lâinventaire, RAA, mise Ă jour 16/04/2014 ; Delorme, 2014 ; Desmurs, 2018. 30 La station sâĂ©tablit sur les plans de lâarchitecte Jean-Marc Vialle entre 1975 et 1985. 31 Bien au contraire, câest le village historique de Loudenvielle qui se redĂ©veloppe depuis une quinzaine dâannĂ©es autour du thermo-ludisme et avec une nouvelle jonction vers la station voisine et plus attractive de Peyragudes construction dâun tĂ©lĂ©siĂšge type village/station inaugurĂ© lors de la saison 2019-2020. 32 Les recours judiciaires contre ces projets sont nombreux et lâĂ©tude des archives des tribunaux administratifs serait intĂ©ressante. La place du Parc national est aussi Ă questionner. 33 Lâavenir des stations de ski des PyrĂ©nĂ©es un redressement nĂ©cessaire, des choix inĂ©vitables », 2015, rapport, synthĂšse de divers rapports des cours rĂ©gionales des comptes, 34 Certains domaines subissent aussi les consĂ©quences dâalĂ©as inattendus. En 1987, lâeffondrement dâun tĂ©lĂ©siĂšge Ă Luz-Ardiden 5 morts, 39 blessĂ©s ; Ă Gourette, une avalanche en 2015 entraĂźne la fermeture dâun tĂ©lĂ©siĂšge non-remplacĂ© ; Ă La Pierre-Saint-Martin, lâincendie dâun tĂ©lĂ©siĂšge en 2018 conduit Ă une fermeture dâune partie de la station pour une saison. Ces accidents imposent des investissements imprĂ©vus et un travail de communication consĂ©quent pour maintenir une image positive. 35 La DĂ©pĂȘche du Midi, 10/01/2019. 36 Rapport citĂ©. 37 Le chiffre dâaffaires est trĂšs inĂ©gal en raison des alĂ©as climatiques en 2005-2006, 13,7 millions dâ⏠; 8,7 millions dâ⏠en 2006-2007 ; 10,6 millions dâ⏠en 2007-2008. Cours rĂ©gionale des comptes Midi-PyrĂ©nĂ©es, Toulouse, 05/05/2014. 38 La disparition brutale suicide du maire de Luz, en 2002, qui faisait partie des fondateurs de la station, a créé un profond malaise dans tout le secteur. 39 La commune, en 2019, doit rembourser 8 millions dâ⏠de ses investissements du milieu des annĂ©es 2000. Or, la frĂ©quentation du site est en chute libre, environ 50 % en 20 ans Capital, 29/05/2019. 40 Un projet de rapprochement des stations. Un projet de rapprochement des territoires », Lettre dâinformation 1 des communes de Cauterets et Luz, 2012. 41 Les banques Caisse dâĂ©pargne Midi-PyrĂ©nĂ©es et CrĂ©dit agricole PyrĂ©nĂ©es-Gascogne refusent le rééchelonnement de la dette de Luz, considĂ©rant que le manque de projets empĂȘchait toute transformation de la frĂ©quentation. LâĂ©quipe municipale Ă©lue en 2014, pourtant opposĂ©e au projet lors de son Ă©lection sây rĂ©signe. Cf. La Nouvelle RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 12/07/2019. 42 La DĂ©pĂȘche du Midi, 01/10/2020. 43 Les Ăchos, 26/01/2000. 44 Cela est en partie liĂ© au choix du conseil gĂ©nĂ©ral, alors prĂ©sidĂ© par Fr. Bayrou en 2000, de ne pas inclure Artouste dans son plan dâinvestissement, Les Ăchos, 26 /01/2000. 45 Rapport de la CRC Aquitaine, LâĂ©tablissement public des stations dâaltitude des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques EPSA », 19/05/2011. 46 Les Ăchos, 11/03/2015. 47 Cet aspect nâest pas abordĂ© dans cet article mais bien des stations connaissent de lourdes difficultĂ©s, notamment Gourette ou lâesplanade du Valentin, au cĆur de la grenouillĂšre, et font lâobjet de nombreuses controverses juridiques. Les parkings souterrains sont notamment en partie fermĂ©s en 2019, compliquant lâaccĂšs au site pour des locataires. Les travaux de sĂ©curisation sans issue, les propriĂ©taires privĂ©s refusent de financer, le conseil dĂ©partemental considĂšre que cela ne relĂšve pas de ses compĂ©tences. 48 La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 23/11/2017. 49 Cf. le bilan de la saison 2018-2019 dans le BĂ©arn dans La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 05/04/2019. 50 Visible sur le site internet de la commune dâAragnouet, rubrique ActualitĂ© ». 51 En 2016-2017 par exemple, le dĂ©ficit est Ă Gourette de 0,6 million dâ⏠et Ă La Pierre-Saint-Martin de 0,4 million dââŹ. 52 Ă Gourette sont comptabilisĂ©s 500 saisonniers dont 80 % sont issus de la vallĂ©e dâOssau 100 saisonniers directement pour le domaine en lui-mĂȘme. La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 09/02/ de page Table des illustrations Titre Figure 1 â Gare dâarrivĂ©e du tĂ©lĂ©phĂ©rique du Pic-LumiĂšre en fonction en 2020, Saint-Lary CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 160k Titre Figure 2a â Le cĆur de station Ă La Mongie/Grand Tourmalet CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 176k Titre Figure 2b â Le cĆur de station Ă Gourette CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 3 â Lâarchitecture originelle de la station Ă Piau-Engaly CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 4a â ArrivĂ©e de la tĂ©lĂ©cabine Ă Artouste CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 4b â Lâurbanisation Ă FabrĂšge CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 160k Titre Figure 5 â Val-Louron, un village station ? CrĂ©dits Source Jalabert, plan Ă l'entrĂ©e de la station de Val-Louron URL Fichier image/jpeg, 184k Titre Figure 6 â TĂ©lĂ©cabine du Cambasque en friche Ă Cauterets CrĂ©dits Source Jalabert, 2018 URL Fichier image/jpeg, 216k Titre Figure 7 â Le Skilodge de N'PY Ă Piau-Engaly CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 141k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Laurent Jalabert, Les stations de sports dâhiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales trajectoires historiques et politiques publiques 1945-2020 », Sud-Ouest europĂ©en, 51 2021, 25-39. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Laurent Jalabert, Les stations de sports dâhiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales trajectoires historiques et politiques publiques 1945-2020 », Sud-Ouest europĂ©en [En ligne], 51 2021, mis en ligne le 28 janvier 2022, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Laurent JalabertProfesseur dâhistoire contemporaine, ITEM UR3002, universitĂ© de Pau et des Pays de lâAdour, de page Tarifsen âŹ: Tarif 1 nuit en semaine (L, M, M, J, D) Tarif 1 nuit en weekend (V ou S) Tarif 2 nuits weekend (V+S) Tarif 7 nuits semaine 880⏠du 09/04/2022 au 30/04/2022. Appartement 1er Ă©tage dans Chalet Da Cris Ma Appartement 8 personnes 3 chambres 80 m2 Chalet rare, 1er Ă©tage, rĂ©novĂ© fin 2017. 6p, 2 diamants label qualitĂ© confort hĂ©bergement office de tourisme Saint
titre: Video UCPA SKI Saint Lary : Video des 2 journées de ski du stage de speed riding UCPA Saint Lary de février 2010. titre : Ski St Lary Février 2009 durée : Petit week end a St Lary Soulan. titre : St Lary snowpark durée : week-end ski entre potes. titre : Glissalafac - Sortie ski à St Lary - 15 Janvier
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