coursde ski saint laryVrai Domaine : cours Tag : cours de ski saint lary Aller à l'accueil . TAGS SPECIALISES : prix des cours de ski prix cours de ski forfait de ski journée de ski site de ski centre de ski école de ski courchevel tarifs cours de ski cours snowboard cours de snowboard cours de ski enfant cours ski enfant ski pour débutant cours ski enfants cours de ski enfants
Accueil Guide pratique Location de ski Ă  Saint-Lary-Soulan, PyrĂ©nĂ©es tarifs et prix 2022 2023 Louer des skis Ă  Saint-Lary-Soulan VVF et son partenaire SKISET vous proposent du matĂ©riel de ski en prĂ©-vente. BĂ©nĂ©ficiez de tarifs prĂ©fĂ©rentiels afin de prĂ©parer au mieux votre venue dans les PyrĂ©nĂ©es Ă  la station de ski de Saint-Lary-Soulan. Bon sĂ©jour au ski chez VVF Club Intense L'Aure PyrĂ©nĂ©en Ă  Saint-Lary-Soulan ! La station de ski de Saint-Lary est situĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es oĂč elle se positionne comme l’un des plus grands domaines skiables. Avec 100km de pistes et un point culminant Ă  2515m d’altitude vous pourrez profiter de ce vaste terrain grĂące aux 31 remontĂ©es mĂ©caniques Ă  disposition. Le VVF Club Intense L'Aure PyrĂ©nĂ©en Ă  Saint-Lary-Soulan est situĂ© Ă  seulement 1,5km du tĂ©lĂ©phĂ©rique et de la tĂ©lĂ©cabine. Dans sa grande polyvalence, le domaine skiable saura satisfaire tous les niveaux de ski, du dĂ©butant Ă  l’expert de la glisse. Et pour les enfants, vous aurez accĂšs Ă  la halte-garderie Ă  600m du VVF, au Jardin des Neiges ESF, au Kid Park et aux pistes de luge. De quoi satisfaire toute la famille lors d’un sĂ©jour au ski chez VVF. VVF et SKISET proposent une formule 6 jours pour le ski alpin et le snowboard. Les tarifs dĂ©pendent du matĂ©riel mis Ă  disposition l’offre DĂ©couverte Ă  98 € pour les novices, l’offre Sensation Ă  121 € pour les skieurs confirmĂ©s, et l’offre Excellence Ă  149 € pour les experts du ski alpin. Au sein de la station de ski de Saint-Lary-Soulan, VVF et SKISET vous proposent du matĂ©riel de ski selon l’ñge de vos enfants. Les moins de 6 ans bĂ©nĂ©ficient d’une offre Ă  36 €, et les 6 Ă  11 ans d’un tarif de 50 €. Seuls les enfants confirmĂ©s Ă  partir de 8 ans ont accĂšs Ă  un matĂ©riel adaptĂ© Ă  une pratique plus intensive. Le tarif pour les 6 jours est alors de 66 €. Ils ont par ailleurs accĂšs au matĂ©riel de snowboard, au mĂȘme prix. Fortement recommandĂ© sur les pistes de ski de Saint-Lary-Soulan, le casque peut vous ĂȘtre prĂȘtĂ© Ă  partir de 14 € la semaine. Adulte Enfant Casque Ski alpin ou snowboard Ski alpin ou snowboard Ski alpin Moins de 12 ans 12 ans et plus Excellence 1 Sensation DĂ©couverte Champion 8/13 ans Espoir 6/11 ans Mini kid moins de 6 ans 149 € 121 € 98 € 66 € 50 € 36 € 15 € 20 € RĂ©servez vite votre sĂ©jour Ă  Saint-Lary-Soulan 1 Pas de snow en gamme excellence
ESISaint Lary c’est 30 ans d’existence et de passion du ski au service du client. L’école de ski est partenaire de l’asso Koala, don de peluches pour les hĂŽpitaux, et de l’asso d’Handiski qui organise chaque saison avec l’ESI un week-end gratuit pour des enfants malades avec des partenaires et grĂące Ă  l’argent rĂ©coltĂ© lors du paiement des mĂ©dailles des cours ESI.
DĂ©couvrir la rĂ©gion Hautes PyrĂ©nĂ©es Altitude de la station 1700 m Altitude maximale du domaine 2600 m Domaine skiable accessible Saint Lary Soulan Descriptif Au coeur d'un vaste espace naturel frontalier avec l'Espagne, Le Pla d'Adet, au coeur de Saint-Lary Soulan, possĂšde le charme et le caractĂšre d'un vrai village de montagne. DĂšs l'ouverture de la saison hivernale, de multiples activitĂ©s sportives, culturelles, de dĂ©couverte et de bien-ĂȘtre permettent Ă  chacun de se ressourcer et de vivre Ă  son rythme au coeur de la montagne PyrĂ©nĂ©enne. Vous pourrez par exemple pratiquer le ski sur le grand domaine, dĂ©couvrir les chiens de traĂźneau, faire de la motoneige... Domaines Saint Lary Soulan Imaginez un domaine skiable s'Ă©tendant sur trois secteurs de 1650 Ă  2515 mĂštres d'altitude offrant toute sa diversitĂ© de pistes et de paysages pour le bonheur de chacun! Vous ĂȘtes Ă  Saint-Lary Soulan, un domaine unique tant par ses grands espaces aux portes du Parc National des PyrĂ©nĂ©es, que par ses trois secteurs => Saint Lary 1700 "Pla d’Adet" un secteur dĂ©diĂ© au ski en famille avec le Jardin des Neiges, la piste de luge et l’espace de glisse ludique "KIDPARK" destinĂ© aux skieurs en herbe de 6 Ă  12 ans. => Saint Lary 1900 "Espiaube" un espace pour skieurs plutĂŽt confirmĂ©s reliĂ© aux secteurs 1700 et 2400 par les pistes ou par la route navettes. C’est Ă  1900 que descend sur 3,6 Km la cĂ©lĂšbre "Mirabelle", l’une des pistes les plus longues des PyrĂ©nĂ©es avec ses 700 mĂštres de dĂ©nivelĂ©. => Saint Lary 2400 un "must" pour les amateurs de nouvelles glisses qui s’éclateront sur le stade de bosses ou de slalom, dans le snowpark sonorisĂ© . 2400 est aussi un paradis pour les promeneurs et les amoureux des loisirs-nature balades en raquettes Ă  proximitĂ© du lac de l’Oule accessible par le tĂ©lĂ©siĂšge du lac. La station est Ă©quipĂ©e de 335 canons Ă  neige qui garantissent un enneigement idĂ©al durant tout la saison d'hiver. Pour votre plus grand plaisir, la station est adaptĂ©e Ă  tous, petits et grands puisqu'elle bĂ©nĂ©ficie du label petit montagnard, dispose d'un stade de bosses, d'un snowpark sonorisĂ©, halfpipe. Les stations d'Ancizan, Arreau le Pla d'Adet vous offre par leur proximitĂ© un accĂšs facile au domaine de St Lary Soulan. FORFAITS CAUTION SKIPASS & PHOTO Aucune caution n'est demandĂ© pour le ski pass il est encodĂ© sur un support Ă  usage unique recyclable, il est rĂ©cupĂ©rĂ© par des urnes Ă©tant prĂ©vues Ă  cet effet. Aucune photo est Ă  fournir, elle sera prise sur RÉDUITS & GRATUITÉS Les forfaits sont gratuits pour les enfants de moins de 5 ans et les seniors Ă  partir de 75 ans, PrĂ©voir impĂ©rativement un justificatif de l'Ăąge pour le retrait en caisse. Pour bĂ©nĂ©ficier du forfait Ă©tudiant, une carte Ă©tudiante en cours de validitĂ© doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e aux caisses des remontĂ©es mĂ©canique lors du retrait. BON D'ÉCHANGE Les forfaits sont Ă  retirer aux caisses des remontĂ©es indiquĂ©es sur le bon d'Ă©change. Attention il est strictement interdit de venir rĂ©cupĂ©rer son forfait avec, en guise de voucher, le mail sur son tĂ©lĂ©phone portable. Chaque forfait sera distribuĂ© en Ă©change du voucher imprimĂ© par vos soins. En savoir plus Informations Comment s'y rendre ? Par la route De Tarbes, prendre l’autoroute A 64 jusqu’à Lannemezan puis la D 929 jusqu’à Arreau, Saint-Lary. Dans St Lary, face Ă  l’office du tourisme, prendre la route Ă  droite, puis au rond point prendre la direction du Pla d’Adet. Par le train Gare SNCF de Lannemezan 39 km puis car SNCF jusqu’à la gare du tĂ©lĂ©phĂ©rique. Renseignements 08 92 35 35 35 Par avion AĂ©roport de Tarbes Ossun Lourdes 80 km. Liaisons par taxi ou voiture de location. Liaisons par taxi ou voiture de location. La rĂ©ception Infos et rĂ©servation 01 42 23 35 19 Lun / Sam 9h30 / 19h30. Il vous manque des informations ? Oui / Non
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Olivier, le moniteur de ski de l'école Evolution 2 saint Lary Soulan était excellent . TrÚs doux , trÚs patient avec mon fils de 8 ans. Il l'a mis en confiance pour sa premiÚre expérience sur des skis. 7 résultats Le plus grand choix pour préparer votre séjour Liste Carte ECOLE DE SKI - EVOLUTION 2 - ST LARY 1700 05 62 39 44 61 Saint-Lary-Soulan 7,6 Bon DAVID SARHY - MONITEUR DE SNOWBOARD 06 73 52 76 82 Saint-Lary-Soulan 10 Excellent Du 1 Décembre au 9 Avril , ... MONITEURS GUYLAINE ET FRANCK 06 72 33 21 89 Saint-Lary-Soulan 10 Excellent ECOLE FRANCAISE DE SNOWBOARD 06 08 78 88 58 Vielle-Aure 10 Excellent ECOLE DE SKI INTERNATIONALE ESI 05 62 98 45 80 Saint-Lary-Soulan ECOLE DE SKI FRANCAIS ESF SAINT LARY 05 62 98 44 01 Saint-Lary-Soulan 8,3 TrÚs bon ECOLE DE SKI - EVOLUTION 2 - ST LARY VILLAGE 05 62 39 44 61 Saint-Lary-Soulan 7,6 Bon
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RĂ©sumĂ© Index Plan Notes de l’auteur Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Dans ces espaces de l’ouest, les sports d’hiver qui ont aujourd’hui un demi-siĂšcle ou plus d’existence, sont bien implantĂ©s sur un modĂšle qui oscille entre celui du tourisme de masse et d’activitĂ© de loisirs de proximitĂ© pour les habitants des vallĂ©es ou des villes de l’environnement proche Pau, Tarbes, Bayonne. Les trajectoires historiques montrent qu’à l’issue de ce processus, l’intervention publique, notamment des Ă©lus, appuyĂ©s par l’État, y a Ă©tĂ© dĂ©cisive et le reste aujourd’hui. Il s’agit d’un processus de dĂ©veloppement qui reste trĂšs imprĂ©gnĂ© d’une culture politique keynĂ©sienne. In these areas of the Western Pyrenes, winter sports, which today have half a century, are well established on a model that oscillates between that of mass tourism, and leisure activity of proximity for the inhabitants of the valleys or of the nearby towns Pau, Tarbes, Bayonne. Historical trajectories show that at the end of this process, public intervention was decisive and remains today. It is a development process that remains very imbued with a Keynesian political culture. En estas zonas de los Pirineos, los deportes de invierno, que hoy tienen medio siglo de existencia, estĂĄn bien asentados sobre un modelo que oscila entre el del turismo de masas, y la actividad lĂșdica de proximidad para los habitantes de los valles o de los ciudades vecinas Pau, Tarbes, Bayona. Las trayectorias histĂłricas muestran que al final de este proceso, la intervenciĂłn pĂșblica, incluidos los funcionarios electos, apoyados por el Estado, fue decisiva y permanece hoy. Es un proceso de desarrollo que permanece muy imbuido de una cultura polĂ­tica de page EntrĂ©es d’index Haut de page Notes de l’auteurCet article est un aperçu des enquĂȘtes menĂ©es dans le cadre du projet TCV-PYR/FEDER Ă  l’universitĂ© de Pau et des Pays de l’Adour laboratoire ITEM en lien avec les universitĂ©s Toulouse – Jean JaurĂšs, Perpignan Via Domitia et les services de l’inventaire des rĂ©gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Texte intĂ©gral 1 À cheval sur la Haute-Garonne Les Agudes et les Hautes-PyrĂ©nĂ©es Peyresourde. 2 À l’origine composĂ©e de deux stations de chaque cĂŽtĂ© du col, La Mongie Ă  l’est et BarĂšges Ă  l’ouest 3 Michel Chadefaud et Gilbert Dalla Rosa 1978. 4 Mais on ne concurrence pas encore Luchon et Font-Romeu Bouneau, 2016 ; Hagimont, 2017. 5 Cela est perceptible par exemple Ă  Cauterets, archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es AD65, ... 1La partie occidentale des PyrĂ©nĂ©es PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et Hautes-PyrĂ©nĂ©es compte 18 stations de sports d’hiver, 12 de ski alpin Peyragude 1, Val-Louron, Saint-Lary, Piau-Engaly, Grand-Tourmalet 2, Luz-Ardiden, GĂšdre/Gavarnie, Hautacam, Cauterets, Gourette, Artouste, La Pierre-Saint-Martin et 6 de ski nordique Nistos/Cap-de-Neste, Campan-Payolle, Val d’Azun, Issarbe, Somport, Irraty 3. C’est entre 1900 et 1905, qu’apparaissent les pionniers du ski Ă  l’ouest de la chaĂźne, le plus souvent autour des stations thermales. Fonctions de loisirs pour les populations urbaines environnantes aisĂ©es marche, descente, randonnĂ©e, saut Ă  ski, et autres sports de glisse, la luge, le bobsleigh, le patinage
, premiĂšres compĂ©titions sportives et plus rarement fonctions utilitaires au sein de la paysannerie de montagne les mois d’hiver pour desservir les zones isolĂ©es coexistent alors. L’essor des stations de sports d’hiver ne se dĂ©ploie qu’aprĂšs la Seconde Guerre mondiale mĂȘme si quelques remontĂ©es mĂ©caniques Ă©mergent dĂšs les annĂ©es 1930 Ă  BarĂšges par exemple funiculaire de L’AyrĂ© ou Lienz en 1936 4. Les premiers vĂ©ritables projets naissent aprĂšs 1945, surtout dans les annĂ©es 1950 puis dans les annĂ©es 1960. Les collectivitĂ©s locales en sont Ă  l’origine, l’État jouent ensuite un effet d’accĂ©lĂ©rateur jusqu’au milieu des annĂ©es 1970 sous le contrĂŽle du service d’études et d’amĂ©nagement touristique de la montagne SEATM ; Hagimont, 2017. Ce volontarisme est cependant modeste par rapport Ă  celui des Alpes, sans doute en raison des rĂ©ticences de certaines populations notamment dans les zones pastorales 5, et surtout d’un manque d’investissements privĂ©s. À partir des annĂ©es 1980-1990, seules des stations de ski de fond apparaissent Ă  l’ouest de la chaĂźne. 6 Sur le concept de trajectoires historiques », outre les travaux de F. Hartog sur les rĂ©gimes d’hi ... 7 Par histoire proche », nous entendons une histoire incluant les 25 derniĂšres annĂ©es, celle pour l ... 2Comment ces trajectoires historiques, reprises sur un temps court de l’historien un demi-siĂšcle 6 au sein d’une histoire proche complexe 7, appliquĂ©es aux zones de l’ouest de la chaĂźne pour la pĂ©riode des annĂ©es 1945 Ă  nos jours, se dĂ©veloppent-elles ? Par trajectoires, on comprend des Ă©volutions historiques impliquant, des sinuositĂ©s, incurvations, ruptures, retours en arriĂšre imposĂ©s Ă  l’individu [ou Ă  des groupes ou des collectivitĂ©s] par les contingences du quotidien, les hasards ou les dĂ©terminismes sociaux. La notion de trajectoire est susceptible d’apparaĂźtre en filigrane de la description/narration des phĂ©nomĂšnes humains, passĂ©s, prĂ©sents ou imaginaires. Collectif, 2014. 8 Ces concepts sont largement Ă©voquĂ©s par l’historiographie autour des loisirs/cultures de masse de l ... 9 Sur les importants dĂ©bats autour des ruptures chronologiques de la pĂ©riode, cf. Sirinelli, 2012 ; B ... 10 Dans le sens d’une histoire politique classique autour de la notion des politiques publiques telles ... 11 Que l’on limitera aux collectivitĂ©s territoriales, dans un sens restrictif, prises dans leurs conte ... 3Ce concept, au dĂ©part appliquĂ© par les historiens aux individus ou aux groupes sociaux Sirinelli, 2005 est aujourd’hui repris plus largement Ă  des expĂ©riences sociales, collectives, ici au travers de l’analyse des politiques d’amĂ©nagement d’un espace montagnard. Il est utilisĂ© pour comprendre les Ă©volutions des stations de sports d’hiver comme expĂ©riences de politiques publiques servant au dĂ©veloppement de rĂ©gions de montagne aprĂšs 1945, le tout en vue de gĂ©nĂ©rer un dĂ©veloppement territorial s’appuyant sur le dĂ©ploiement d’une culture de loisirs de masse alors en plein essor 8. L’objectif de cet article vise Ă  dĂ©terminer des pĂ©riodisations autour de l’évolution de ces stations dans cette temporalitĂ© des annĂ©es 1945 Ă  nos jours, et plus particuliĂšrement depuis la fin des annĂ©es 1950 9. En second lieu, il s’évertue Ă  rĂ©flĂ©chir aux rĂŽles des acteurs dĂ©cisionnels, au sens politique du terme 10, au sein de ces trajectoires. Pour autant, l’article – compte tenu de l’ampleur de la chronologie et de l’espace limitĂ© de la publication en elle-mĂȘme – ne prend pas en compte tous les acteurs dans leur complexitĂ© rapports entre jeux de pouvoirs, Ă©volutions diachroniques ou exhaustivitĂ© des interventions entre le pouvoir central, ses administrations, les pouvoirs locaux dans leurs diversitĂ©s et leurs Ă©volutions entre pouvoirs soumis Ă  la centralisation, puis acteurs de la dĂ©centralisation
 [Jalabert, 2015]. Ce texte insiste donc sur le rĂŽle dĂ©cisionnel des pouvoirs locaux 11, leurs politiques spĂ©cifiques et leurs limites dans l’histoire du dĂ©veloppement de ces stations de sports d’hiver sans en arriver Ă  des conclusions dĂ©finitives, les Ă©tudes menĂ©es jusqu’alors sur l’objet ayant encore laissĂ© bien des questionnements en jachĂšre, ou mal approfondis par la recherche historique, au regard des sources multiples disponibles malgrĂ© des travaux prometteurs Hagimont, 2017. I – La revitalisation de la villĂ©giature Ă  l’ouest des PyrĂ©nĂ©es par les sports d’hiver de 1945 aux annĂ©es 1960 un enjeu politique local 1. Villages-stations et stations d’altitude dans l’ouest des PyrĂ©nĂ©es 12 À Cauterets, des membres du ski-club cauterĂ©sien achĂštent en 1949 deux fils Ă  neige dĂ©montables qu’ ... 13 Saint-Lary n’est pas une ville thermale mais l’équipement hydroĂ©lectrique de la vallĂ©e appuyĂ© par l ... 4Les stations de ski pyrĂ©nĂ©ennes se sont dĂ©veloppĂ©es comme leurs homologues des autres massifs français Ă  partir de stations de villĂ©giature, pour la plupart depuis les stations thermales BagnĂšres-de-Bigorre/La Mongie, BarĂšges, Cauterets-Le Lys, Luz-Saint-Sauveur/Luz-Ardiden, Eaux-Bonnes/Gourette, Laruns/Eaux-Chaudes/Artouste [Chadefaud et Dalla Rosa, 1978]. Les premiĂšres initiatives sont privĂ©es. À BarĂšges, par exemple, les premiers tĂ©lĂ©skis sont créés par des entrepreneurs qui les revendront Ă  la commune en 1963 12. Mais ce sont les maires dans la grande majoritĂ© des cas qui prennent l’initiative de construire des remontĂ©es mĂ©caniques au cƓur des stations thermales ou Ă  proximitĂ© de celles-ci tĂ©lĂ©phĂ©riques, trains Ă  crĂ©maillĂšre, etc. en direction de champs de neige environnants propices Ă  la pratique des sports d’hiver. L’objectif est de conserver le cƓur de ville ou village comme point de dĂ©part de la station afin de dĂ©velopper une clientĂšle de villĂ©giature hivernale, qui fait le pendant de son homologue estivale. Des projets de construction de tĂ©lĂ©phĂ©rique naissent Ă  Cauterets dĂšs 1945 afin de relier le village au cirque du Lys Bayac, 2020 ou Ă  Saint-Lary en 1953 en direction du Plat-d’Adet 13. 14 Le premier tĂ©lĂ©ski y est inaugurĂ© en 1945. 5La crĂ©ation de stations d’altitude est une seconde alternative qui apparaĂźt si des routes prĂ©existantes peuvent ĂȘtre amĂ©nagĂ©es. Les grands cols pyrĂ©nĂ©ens sont utilisĂ©s dĂšs les annĂ©es 1950 aux Eaux-Bonnes/Gourette par le col d’Aubisque ; Ă  BagnĂšres-de-Bigorre/Campan/La Mongie par le col du Tourmalet 14 ; ou Ă  BagnĂšres-de-Bigorre/Campan/Payolle par le col d’Aspin ; plus tardivement Ă  Laruns/Eaux-Chaudes/Artouste par le col du Pourtalet. Dans ces stations, Ă©loignĂ©es de la ville-mĂšre de plusieurs kilomĂštres, s’y dĂ©veloppe une politique d’urbanisation des sites selon le modĂšle de la station alpine. C’est le cas Ă  Gourette oĂč la mairie des Eaux-Bonnes dĂšs 1950 crĂ©e une voirie, des systĂšmes d’adduction d’eau et un premier plan d’urbanisme plus quelques bĂątiments Bessou, 2017. Les remontĂ©es mĂ©caniques y sont de statuts variables un fil neige financĂ© par des hĂŽteliers, deux tĂ©lĂ©skis Ă©manant d’entrepreneurs palois et une tĂ©lĂ©cabine communale Arripe, 1996. D’autres sites Ă©mergent aussi, Ă  La Pierre Saint-Martin commune d’Arette Ă  la fin des annĂ©es 1950 Bessou, 2017, Ă  Peyresourde commune de Germ dans les annĂ©es 1960 Hagimont, 2017. Le lien avec le bourg centre est plus distant. Les sports d’hiver y sont considĂ©rĂ©s comme une activitĂ© Ă©conomique visant Ă  initier un dĂ©veloppement territorial. 6L’histoire du ski de loisirs pyrĂ©nĂ©en dans l’ouest de la chaĂźne se dĂ©veloppe donc en cette fin des annĂ©es 1950 autour de situations diffĂ©rentes. Il s’inscrit assez naturellement dans la continuitĂ© de l’histoire de la villĂ©giature pyrĂ©nĂ©enne. Il y est d’abord considĂ©rĂ© comme un complĂ©ment d’autres activitĂ©s, perçu comme une alternative au caractĂšre saisonnier et fragile de l’activitĂ© thermale. Puis le but est d’initier un vrai dĂ©veloppement Ă©conomique. 2. Un processus d’émergence trĂšs dĂ©terminĂ© par les Ă©lus locaux 7Dans ces PyrĂ©nĂ©es occidentales, le poids des Ă©diles, sans ĂȘtre exclusif Hagimont, 2017, est central Ă  Saint-Lary avec Vincent Mir, Ă  Arette avec Jean-Marie Lonne-Peyret ou Ă  Cauterets avec le docteur Thierry. Ces interventions Ă©mergent dans la continuitĂ© d’idĂ©es portĂ©es par quelques personnalitĂ©s fortes des territoires, passionnĂ©es de montagne, pyrĂ©nĂ©istes, guides, moniteurs de ski, animateurs d’associations sportives, parfois instituteurs qui trouvent une Ă©coute des Ă©lus. Ces prĂ©misses de l’amĂ©nagement se dĂ©roulent dans les annĂ©es 1950 et dĂ©bouchent sur les premiĂšres rĂ©alisations au dĂ©but des annĂ©es 1960. 8À Saint-Lary, autour de Vincent Mir, Ă©merge un bel exemple de ce processus Bernard, 2017. Promu maire par les comitĂ©s de LibĂ©ration en 1944, Ă©lu en 1947, il dĂ©fend une politique de grands travaux pour son territoire, accompagnant l’amĂ©nagement hydroĂ©lectrique du massif du NĂ©ouvielle portĂ© par EDF barrage du Cap-de-Long. Outre les revenus financiers liĂ©s Ă  la construction, la population communale est multipliĂ©e par 2,5 dĂšs 1948, une opportunitĂ© pour un dĂ©veloppement local qu’il convient de pĂ©renniser. En 1953, un instituteur, BarrĂšre, suggĂšre Ă  V. Mir que la montagne de Counques », au pied du pic LumiĂšre, offre des possibilitĂ©s intĂ©ressantes pour le dĂ©veloppement d’une station de ski sur le modĂšle alpin. Les terrains sont cependant la propriĂ©tĂ© de la mairie de la commune voisine de Soulan. V. Mir convainc son collĂšgue de lui cĂ©der via un bail emphytĂ©otique de 99 ans les espaces. Il prĂ©sente au conseil municipal le 10 juin 1953 son projet de construction d’une station de ski sur le Plat-d’Adet, reliĂ©e par tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă  Saint-Lary. L’aventure est lancĂ©e. MalgrĂ© les rĂ©serves du SEATM, le sous-prĂ©fet de BagnĂšres-de-Bigorre valide le dossier le 11 janvier 1954. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique qui relie le village 870 m au Pic-LumiĂšre 1 670 m est portĂ© Ă  l’étude. Le plan d’amĂ©nagement de la station est approuvĂ© en 1956, le tĂ©lĂ©phĂ©rique est inaugurĂ© en dĂ©cembre 1957, Ă  la veille des vacances, le champ de neige ouvre ses portes aux premiers skieurs. Figure 1 – Gare d’arrivĂ©e du tĂ©lĂ©phĂ©rique du Pic-LumiĂšre en fonction en 2020, Saint-Lary Source Jalabert 15 Site Ă©cartĂ© par les Ă©lus car trop Ă©loignĂ© de la ville-centre et qui aurait nĂ©cessitĂ© un projet d’ur ... 16 AM Cauterets, registre de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal 1956-1970, p. 32. L’ensemble des don ... 17 PrĂ©vu pour 4 millions de francs de l’époque, il en coĂ»tera le double, plaçant la commune dans une s ... 9Le mĂȘme processus est perceptible Ă  Cauterets mais la dĂ©marche est plus laborieuse. DĂšs 1937, un projet d’amĂ©nagement d’un espace pour les sports d’hiver est envisagĂ© au cirque du Lys via un tĂ©lĂ©phĂ©rique par une commission municipale » prĂ©sidĂ©e par Charles Thierry, mĂ©decin. SĂ©duit par l’exemple de Saint-Gervais dans les Alpes, devenu maire Ă  la LibĂ©ration, il relance le projet tandis que le ski-club local envisage l’essor de la zone du Marcadau 15. Le maire se doit cependant prĂ©alablement de lever un premier obstacle, obtenir le soutien des Ă©leveurs. La zone est en effet gĂ©rĂ©e par la commission syndicale de Saint-Savin qui voit d’un mauvais Ɠil la construction de remontĂ©es mĂ©caniques dans les pĂąturages. En outre, le conseil municipal s’interroge sur le coĂ»t de l’entreprise et renĂącle aprĂšs les premiĂšres Ă©tudes sur un risque d’endettement. AprĂšs plusieurs mois de discussions, le 10 mai 1957, la commission syndicale de la vallĂ©e de Saint-Savin accepte de louer les terrains nĂ©cessaires Ă  la construction du tĂ©lĂ©phĂ©rique pour une durĂ©e de 18 annĂ©es 16. Dans la foulĂ©e, le projet de station de ski est enfin approuvĂ© par les Ă©lus puis par la sous-prĂ©fecture d’ArgelĂšs-Gazost. Le financement est assurĂ© par le biais d’un prĂȘt conjoint du conseil gĂ©nĂ©ral, de la Caisse des dĂ©pĂŽts et du CrĂ©dit agricole de Tarbes, acteur majeur du dĂ©veloppement du ski dans ce dĂ©partement Jalabert, 2020. Ce montage financier, validĂ© par le conseil municipal le 21 dĂ©cembre 1958, est refusĂ© par la commission Montagne » de la prĂ©fecture. Le maire ne renonce pas et un second dossier de financement est finalement validĂ© en 1960. Devant le retard pris par les travaux 17, un second site est mis en chantier au Pont-d’Espagne, exploitĂ© par un tĂ©lĂ©siĂšge en 1962 pour y gĂ©nĂ©rer des activitĂ©s deux saisons, l’excursion au lac de Gaube Ă©tant trĂšs prisĂ©e par les curistes l’étĂ©. Le 14 fĂ©vrier 1964, le tĂ©lĂ©phĂ©rique du Lys est enfin inaugurĂ©, prĂšs de 20 ans aprĂšs le lancement du projet par la municipalitĂ©, ainsi que deux tĂ©lĂ©skis, le tout sous rĂ©gie municipale. Cauterets dispose de deux sites, celui du Pont-d’Espagne sera cependant vite limitĂ© par la crĂ©ation du Parc national des PyrĂ©nĂ©es 1967. Le processus est bien laborieux, rĂ©vĂ©lateur de la difficultĂ© de voir naĂźtre le ski de loisirs autour de projets d’envergure. 18 À Gourette, Pierre Camdessoucens, maire initiateur de la construction de la premiĂšre tĂ©lĂ©benne » ... 19 EnquĂȘte montagne, rapport gĂ©nĂ©ral », chambre d’agriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, p. 194-195 dispo ... 20 Les archives consultĂ©es Ă  la mairie des Eaux-Bonnes ne sont pas cotĂ©es. 21 À une Ă©poque oĂč le pouvoir des prĂ©fets est trĂšs fort, les Ă©lus subissent ici une injonction. Dans c ... 10Cette dynamique prĂ©sentĂ©e pour deux communes se retrouve ailleurs Gourette, Arette, BagnĂšres-de-Bigorre, BarĂšges, etc.. Il est loin d’ĂȘtre un long fleuve tranquille 18. Tous les acteurs ne sont pas systĂ©matiquement d’accord. L’enquĂȘte montagne de 1965, diligentĂ©e par la chambre d’agriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, s’interroge sur l’essor du tourisme hivernal. Les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement semblent en fait limitĂ©es » notent les rĂ©dacteurs qui Ă©voquent le nombre rĂ©duit de sites et une qualitĂ© de neige mĂ©diocre. En outre, la clientĂšle potentielle leur paraĂźt limitĂ©e 19. Ce rapport conclut qu’aucun miracle ne doit ĂȘtre attendu ». De plus, aprĂšs la crĂ©ation du Parc national des PyrĂ©nĂ©es en 1967, il devient dĂ©licat de crĂ©er de nouveaux centres sportifs, notamment d’urbaniser de nouveaux sites alors en projets Gavarnie, Luz-Ardiden, Artouste ou mĂȘme de dĂ©ployer de nouvelles remontĂ©es mĂ©caniques vallĂ©e du Marcadau depuis le Pont-d’Espagne Ă  Cauterets. La fragilitĂ© financiĂšre est telle que dans les Basses-PyrĂ©nĂ©es, Gourette et Arette basculent entre les mains du conseil gĂ©nĂ©ral. En effet, Ă  Gourette, initiĂ©e en 1956, la tĂ©lĂ©benne municipale n’est achevĂ©e qu’en 1961 Arripe et Bessou 20. Le prĂ©fet constatant l’endettement communal 1,1 million de francs impose qu’il devienne propriĂ©tĂ© du dĂ©partement. Il en est de mĂȘme pour les terrains en 1963. Le conseil gĂ©nĂ©ral, Ă  la demande du prĂ©fet, crĂ©e cette annĂ©e-lĂ  l’EPSA Établissement public des stations d’altitude, organisme qui prend aussi en charge la gestion de la station d’Arette 21. 11Les initiatives publiques locales sont donc dĂ©terminantes dans cette partie des PyrĂ©nĂ©es pour comprendre l’essor des stations de sports d’hiver qui s’initie entre la Seconde Guerre mondiale et le dĂ©but des annĂ©es 1960. Cette premiĂšre pĂ©riode se dĂ©roule dans une relative euphorie, mais qu’il convient cependant de relativiser compte tenu de la lenteur de certains projets ou encore de l’existence de forces de rĂ©sistance qui restent Ă  mieux analyser. Sur les bases des premiĂšres rĂ©alisations, le processus se poursuit. II – Le mirage de l’or blanc des annĂ©es 1960 aux annĂ©es 1980 des devenirs contrastĂ©s 12Une fois les initiatives engagĂ©es, les premiĂšres stations se dĂ©veloppent tandis que de nouvelles continuent d’apparaĂźtre dans les annĂ©es 1970 Luz-Ardiden, Gavarnie, Piau-Engaly, Hautacam, Val-Louron. Elles connaissent des trajectoires assez diffĂ©rentes, pour l’essentiel en raison de leur potentiel naturel, mais aussi de par les diffĂ©rents moyens dont elles disposent. D’un point de vue chronologique, deux temps Ă©mergent ici celui de l’équipement tant en remontĂ©es mĂ©caniques que de point de vue des constructions immobiliĂšres jusqu’au milieu des annĂ©es 1970 et celui de l’affermissement, plus difficile dans les annĂ©es 1980. 1. Un dĂ©veloppement rapide dans les annĂ©es 1960 22 AD65, sĂ©rie N, 1966, vol. Certains conseillers gĂ©nĂ©raux ont visitĂ© la Savoie quelques semaines plus ... 13La premiĂšre phase se dĂ©roule dans la continuitĂ© de l’ùre prĂ©cĂ©dente, les autoritĂ©s publiques portent une aide dĂ©cisive. Ainsi, le conseil gĂ©nĂ©ral des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, lors d’une session extraordinaire le 7 octobre 1966, crĂ©e un fonds d’aides aux collectivitĂ©s pour l’équipement de la montagne FACEM, dotĂ© de 11 millions de francs Ă  allouer pour les dix annĂ©es Ă  venir. La dĂ©libĂ©ration prĂ©cise que la somme a pour but le dĂ©veloppement harmonieux des stations de ski sur le modĂšle alpin 22 ». Le dĂ©ploiement des pistes et des remontĂ©es mĂ©caniques sur les champs de neige est la condition premiĂšre du succĂšs. On amĂ©nage rapidement les domaines Hagimont, 2017 car les premiers Ă©quipements sont rapidement saturĂ©s. Saint-Lary l’illustre. Entre 1957 et 1960, le nombre de skieurs a doublĂ©. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique est jugĂ© insuffisant. V. Mir, conscient de l’importance croissante de l’automobile, veut construire une route au-delĂ  de la commune de Soulan, jusqu’aux remontĂ©es mĂ©caniques, ce que facilite la fusion des deux communes, Saint-Lary et Soulan, en 1963. La construction d’une route permet l’urbanisation au pied des pistes et la mise en Ɠuvre d’une station d’altitude dans les secteurs du Plat d’Adet et d’Espiaube dĂšs 1964. GrĂące au relai de la promotion immobiliĂšre et l’aide du conseil gĂ©nĂ©ral, le dossier progresse rapidement. La croissance dĂ©mographique communale est la traduction de cette politique Saint-Lary passe de 414 habitants en 1946 Ă  687 en 1968, puis 921 en 1982 et 1 108 en 1990. La station devient un phare pyrĂ©nĂ©en. La Mongie BĂ©rot, 2012, Gourette Arripe, 1997 et BarĂšges offrent des cas tout Ă  fait comparables Ă  une Ă©poque oĂč les initiatives municipales se combinent Ă©troitement avec les premiĂšres rĂ©alisations immobiliĂšres et l’essor de vrais domaines d’altitude, frĂ©quentĂ©s aussi bien pendant les vacances scolaires que pendant les week-ends Chadefaud et Dalla Rosa, 1978. Le succĂšs est cependant Ă  modĂ©rer selon la taille des domaines et des stations. La Mongie apparaĂźt au sommet de la hiĂ©rarchie, allant mĂȘme jusqu’à accueillir une Ă©preuve de la coupe du monde de ski alpin en 1985. Figure 2a – Le cƓur de station Ă  La Mongie/Grand Tourmalet Source Jalabert Figure 2b – Le cƓur de station Ă  Gourette Source Jalabert 23 Cette pĂ©riode, essentielle, est peu dĂ©veloppĂ©e dans cet article. Les travaux du programme TCV-PYR, ... 14Sa liaison avec BarĂšges le long du col du Tourmalet en 1975 en fait le plus grand domaine des PyrĂ©nĂ©es mĂȘme si les relations entre les deux rĂ©gies sont houleuses 23. Ces dĂ©veloppements dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es sont aussi liĂ©s aux aides du FACEM entre 1966 et 1971 BarĂšges, 1,4 million de francs ; La Mongie, 0,75 million de francs ; Peyresourde, 0,68 million de francs ; Saint-Lary, 0,88 million de francs ; Cauterets, 0,12 million de francs, politique renouvelĂ©e dans les cinq annĂ©es suivantes oĂč ces stations reçoivent 85 % des subventions contre 15 % pour les plus rĂ©centes, notamment Gavarnie et Hautacam. Figure 3 – L’architecture originelle de la station Ă  Piau-Engaly Source Jalabert 15Car en effet, les derniĂšres stations Ă©mergent Ă  la fin des annĂ©es 1960 et au dĂ©but des annĂ©es 1970. La plus importante est la construction de la station de Piau-Engaly Edelman, 2003 voulue par le maire d’Aragnouet, M. Pichon. Le premier tĂ©lĂ©ski y voit le jour en 1970 et les premiers bĂątiments y apparaissent Ă  partir de 1972 avec des constructions qui s’y poursuivront jusqu’en 1985. Au cƓur d’un cirque bien enneigĂ©, les immeubles en anneaux Ă©pousent les courbes de niveau du relief et s’intĂšgrent pleinement au paysage. La station est administrĂ©e par une rĂ©gie municipale jusqu’en 1984 puis une SEM qui rĂ©cupĂ©rera aussi la gestion des remontĂ©es mĂ©caniques en 1991. 24 Les installations entre le bourg et les pistes sont dĂ©montĂ©es et l’accĂšs ne se fait plus qu’en voit ... 25 LimitĂ©e Ă  un champ de neige et un restaurant, elle est cĂ©dĂ©e Ă  la CCI des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1983 p ... 26 Cet espace est original dans sa crĂ©ation car il s’agit d’une initiative collective de revitalisatio ... 27 DĂ©libĂ©ration du conseil gĂ©nĂ©ral, 1re session, 1978. 16À la mĂȘme Ă©poque naissent Gavarnie-EspĂ©ciĂšre en 1971 sur le site du col de Boucharo 24 ; Hautacam en 1972 créée par un industriel du BPT Jean Labouly 25 ; Luz-Ardiden, dĂ©pendante du SIVOM du pays Toy autour de Luz-Saint-Sauveur qui est inaugurĂ©e en 1974 ; et enfin, Val-Louron initiĂ©e par la commune des communes du Louron, ouverte en 1977 et inaugurĂ©e en 1980 26. Ces crĂ©ations viennent complĂ©ter l’offre existante mais elles ne font plus consensus. L’expĂ©rience du FACEM est partiellement renouvelĂ©e mais avec un regard trĂšs critique en 1978. Les Ă©lus dĂ©partementaux regrettent notamment les constructions de la route de SuperbarĂšges qui dĂ©bouche sur un simple parking sans urbanisation et celle du col de Boucharo Ă  Gavarnie qui est un cul de sac et ne sert Ă  rien 27 ». Devenu le FACET fonds d’aide aux stations touristiques thermales et de sports d’hiver, il n’a plus pour objet d’aider les seules stations mais les vallĂ©es dans leur ensemble, signe d’une inflexion qui rĂ©vĂšlent des tensions politiques au sein de l’assemblĂ©e dĂ©partementale. 2. Une stabilisation difficile dans les annĂ©es 1980, un dĂ©veloppement hĂ©tĂ©rogĂšne 17Les annĂ©es 1980 sont donc plus dĂ©licates. Outre certaines pĂ©riodes difficiles pour l’enneigement 1978 par exemple, les modernisations de structures qui atteignent la vingtaine d’annĂ©es pour certaines sont coĂ»teuses pour des collectivitĂ©s qui manquent de moyens Aventur, 1984. L’endettement est un recours indispensable comme l’illustre le cas de Cauterets. Les constructions de nouvelles remontĂ©es mĂ©caniques passent par des crĂ©dits contractĂ©s auprĂšs de la Caisse des dĂ©pĂŽts ou de la caisse rĂ©gionale du CrĂ©dit agricole de Tarbes Bayac, 2020. À Artouste, qui a ouvert ses portes en 1969 sous gestion municipale, la rĂ©currence des dĂ©ficits annuels d’exploitation bloque l’investissement et conduit au basculement vers la gestion dĂ©partementale en 1978 via l’EPSA. GrĂące Ă  cette bouffĂ©e d’oxygĂšne, en 1981, une tĂ©lĂ©cabine depuis le lac de FabrĂšges remplace le vieux tĂ©lĂ©phĂ©rique de la Compagnie des chemins de fer du Midi et le Petit Train pour accĂ©der directement au stade de neige, ce qui permet de dĂ©velopper une petite urbanisation. Figure 4a – ArrivĂ©e de la tĂ©lĂ©cabine Ă  Artouste Source Jalabert Figure 4b – L’urbanisation Ă  FabrĂšge Source Jalabert 28 Le tourisme en BĂ©arn, horizon 1985 », ESCAEP, 1976. 18Les mairies ou dĂ©partements peinent cependant Ă  gĂ©rer les domaines et les investisseurs manquent pour initier de nouveaux projets d’urbanisme. Certains continuent cependant Ă  investir, notamment Saint-Lary qui construit des thermes en 1988 dans le village pour dĂ©velopper une activitĂ© estivale. Mais les projets immobiliers se rarĂ©fient dans les annĂ©es 1980, comme l’illustre le cas de Gourette oĂč s’arrĂȘtent les derniĂšres constructions d’ampleur Bessou, 2017. Des dĂ©veloppements sont bloquĂ©s, souvent en raison de questions environnementales. C’est le cas Ă  Saint-Lary avec l’échec du projet d’extension autour du lac de l’Oule conçu en 1970 4 000 lits Ă  2 000 m d’altitude. Si l’étude prĂ©alable est validĂ©e en 1972 par le SEATM Ă  ChambĂ©ry, le projet dĂ©finitif est diffĂ©rĂ© par l’antenne du SEATM-PyrĂ©nĂ©es et la DATAR avant son abandon dĂ©finitif en 1977 Aventur, 1984. Dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, selon une enquĂȘte menĂ©e en 1976 Ă  la demande du dĂ©partement, les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement des trois stations sont maigres 28. Les deux pistes envisagĂ©es Ă  l’époque vers le col d’Aubisque Ă  Gourette et vers le SoussouĂ©ou » Ă  Artouste sont dans l’impasse du fait de querelles entre le dĂ©partement et les municipalitĂ©s des Eaux-Bonnes et de Laruns. 29 Ce modĂšle est celui retenu par les services culturels et architecturaux des rĂ©gions de montagne. ... 30 La station s’établit sur les plans de l’architecte Jean-Marc Vialle entre 1975 et 1985. 31 Bien au contraire, c’est le village historique de Loudenvielle qui se redĂ©veloppe depuis une quinza ... 19Ces dĂ©veloppements laborieux expliquent que le modĂšle architectural des quatre gĂ©nĂ©rations des stations alpines Ă©tabli par les services de l’inventaire de la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes 29 appliquĂ© Ă  l’ouest pyrĂ©nĂ©en est peu opĂ©rant. Le modĂšle des villages-stations de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration type MegĂšve implantĂ©s en fond de vallĂ©e ou sur un col, au centre du domaine skiable, d’oĂč partent les remontĂ©es mĂ©caniques et oĂč aboutissent les pistes » Delorme, 2014 ne fonctionne qu’imparfaitement, dans le sens oĂč les pistes ne viennent pas jusqu’aux villages, trop bas en altitude. Pour autant, ce modĂšle peut s’appliquer Ă  Cauterets, Saint-Lary et BarĂšges, des remontĂ©es mĂ©caniques partent bien du cƓur de ville et desservent des champs de neige Bayac, 2020. Pour autant, l’attente » trop longue du skieur devant les tĂ©lĂ©phĂ©riques Cauterets, Saint-Lary en montre les limites. Les Ă©lus rĂ©agissent par la construction de routes rapprochant les villages des champs de neige Espiaube/Plat-d’Adet Ă  Saint-Lary, Cambasque Ă  Cauterets. Les espaces qui s’apparentent aux stations alpines de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration SestriĂšres, Courchevel se dĂ©veloppent sur les bases de prĂ©constructions embryonnaires des annĂ©es 1950 Gourette. Le plan neige est un point d’appui Ă  cet essor mais rarement un prĂ©alable. Il s’agit, selon le modĂšle de Courchevel qui sĂ©duit les visiteurs pyrĂ©nĂ©ens, d’investir des terrains vierges de tout habitat permanent afin de les amĂ©nager en y contrĂŽlant l’urbanisation pour y dĂ©ployer de nouvelles activitĂ©s Ă©conomiques liĂ©es aux sports d’hiver tourisme. Le but est de sortir ces zones de montagnes d’un marasme Ă©conomique croissant. C’est le mirage de l’or blanc. Le plan de la majoritĂ© de ces stations est relativement classique 1 acheminement/parking en aval avec une domination des infrastructures routiĂšres ; 2 front de neige entourĂ© d’immeubles en cƓur de station avec commerces et restaurations, et un dĂ©ploiement inĂ©gal selon les lieux de lotissements de chalets alentours ou parfois d’immeubles ; 3 grenouillĂšre/domaine skiable en amont. Ce plan est particuliĂšrement visible au Plat-d’Adet, La Mongie, La Pierre-Saint-Martin et Val-Louron. Le modĂšle de la station intĂ©grĂ©e troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, type les Arcs, Flaine est absent dans l’ouest de la chaĂźne si l’on considĂšre celle-ci comme un prototype de dĂ©veloppement urbain » dĂ©ployĂ© avec l’appui du secteur privĂ©. Piau-Engaly fait figure d’exception mais l’investisseur public y joue toujours un rĂŽle central 30. Des projets nombreux sont envisagĂ©s par les services de l’État mais n’aboutissent pas, souvent faute de capitaux, par exemple dans la vallĂ©e d’Ossau dans la zone du SoussouĂ©ou oĂč une plainte des dĂ©fenseurs de l’environnement conduit Ă  un Ă©chec dĂ©finitif Chadefaud et Dalla Rosa. Le modĂšle des stations-villages quatriĂšme gĂ©nĂ©ration qui apparaĂźt Ă  la fin des annĂ©es 1970, sur l’exemple de Valmorel, n’existe pas. À cette Ă©poque, on ne construit plus de nouvelle station. La derniĂšre-nĂ©e, Val-Louron Ă  Loudenvielle, conserve le modĂšle de la station d’altitude mĂȘme si le village de chalets Ă  l’entrĂ©e pourrait faire penser que ce modĂšle aurait pu s’y crĂ©er 31 ; ou Ă  Campan-Payolle pour le ski nordique. Les deux stations ne prennent guĂšre leur envol. Figure 5 – Val-Louron, un village station ? Source Jalabert, plan Ă  l'entrĂ©e de la station de Val-Louron 32 Les recours judiciaires contre ces projets sont nombreux et l’étude des archives des tribunaux admi ... 20Le modĂšle architectural des quatre gĂ©nĂ©rations alpines visible Ă  la fin des annĂ©es 1980 ne rĂ©siste pas, non Ă  une spĂ©cificitĂ© topographique qui aurait pu l’empĂȘcher les espaces vierges et enneigĂ©s existent, y compris Ă  des hautes altitudes mais davantage Ă  un manque d’investisseurs privĂ©s et sans doute Ă  des forces de rĂ©sistances qui Ă©manent des populations locales qu’il convient encore d’étudier 32 et Ă  des rĂ©glementations spĂ©cifiques. Les trajectoires sont bien diffĂ©rentes. À partir de cette pĂ©riode, le dĂ©veloppement des stations de sport d’hiver est bloquĂ©. III – Les stations de sports d’hiver Ă  l’ouest de la chaĂźne depuis 1990 hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s de situations et fragilitĂ©s de gouvernance 21Depuis les annĂ©es 1990, les stations de sports d’hiver de l’ouest de la chaĂźne vivent une phase plus complexe. Si certaines s’affirment au sein d’un marchĂ© tendu, la plupart ont des difficultĂ©s Ă  trouver un Ă©quilibre financier. 1. La nĂ©cessitĂ© d’investir 33 L’avenir des stations de ski des PyrĂ©nĂ©es un redressement nĂ©cessaire, des choix inĂ©vitables », ... 22Comme le note dans une analyse rĂ©trospective la Cour des comptes, la nĂ©cessitĂ© de rester compĂ©titif sur un marchĂ© trĂšs concurrentiel implique de lourds investissements dont le financement et la rentabilitĂ© sont souvent trĂšs incertains 33 ». Or, les stations manquent de moyens propres. De plus, en France, les remontĂ©es mĂ©caniques ne sont pas Ă©ligibles aux subventions europĂ©ennes. Or, la modernisation des domaines est devenue indispensable d’autant que la concurrence espagnole est devenue plus agressive avec le dĂ©veloppement des domaines aragonais de Formigal col du Pourtalet, Candanchu et Astun col du Somport. 34 Certains domaines subissent aussi les consĂ©quences d’alĂ©as inattendus. En 1987, l’effondrement d’un ... 23Les stations françaises doivent donc investir pour rĂ©nover des remontĂ©es mĂ©caniques vieillissantes mais aussi pour s’équiper en usines et canons Ă  neige artificielle afin de garantir des saisons complĂštes. Quelques collectivitĂ©s territoriales Hautacam, Artouste, Luz-Ardiden
 ont souvent des difficultĂ©s Ă  l’assumer. À Artouste, la tĂ©lĂ©cabine construite en 1981 n’est remplacĂ©e qu’en 2016, aprĂšs presque 35 annĂ©es de fonctionnement. Certaines remontĂ©es mĂ©caniques comme le tĂ©lĂ©siĂšge de l’Ours ou les tĂ©lĂ©skis des Perdrix 1967 ou celui de SĂ©ous 1969 sont toujours en fonctionnement en 2020. Le caractĂšre vieillissant de ces remontĂ©es mĂ©caniques ne rĂ©pond plus aux exigences de la clientĂšle, autre que locale. Dans d’autres stations, le matĂ©riel est par contre rĂ©guliĂšrement rĂ©novĂ©. À BarĂšges, cinq tĂ©lĂ©siĂšges sont changĂ©s depuis 2000. Les appareils, plus modernes, de plus grandes capacitĂ©s, plus rapides, inclus dĂ©sormais dans le domaine du Grand Tourmalet, offrent des dynamiques incontestablement plus attractives. Les trajectoires des stations divergent nettement 34. 35 La DĂ©pĂȘche du Midi, 10/01/2019. 24Les stations s’équipent aussi en usines Ă  neige artificielle Ă  partir des annĂ©es 1990. Si trois domaines ne manquent gĂ©nĂ©ralement pas de neige Cauterets, Piau-Engaly et Gavarnie, d’autres sites du fait de leur altitude en moyenne montagne et/ou de leur exposition Artouste, Hautacam, Val-Louron sont soumis Ă  des annĂ©es complexes. Les NoĂ«l sans neige ont tendance Ă  se multiplier 1989, 2000-2001, 2019. La majoritĂ© des stations choisit logiquement d’équiper les bas de domaine pour assurer les retours stations » skis aux pieds. Certaines annĂ©es, sans canon, les ouvertures n’auraient pu se faire. En 2019, au dĂ©but du mois de janvier, Saint-Lary n’a ouvert que cinq pistes, toutes avec de la neige artificielle, Peyragude assure une ouverture de 80 % de son domaine avec l’appui de ses deux usines Ă  neige 35, Gourette et Artouste restent fermĂ©es. Les situations sont surtout inĂ©gales car l’équipement est long Ă  se dessiner, comme Ă  Hautacam. Les conclusions des experts du GIEC en 2018 sur l’enneigement du massif imposent l’évidence aux directeurs de stations renforcer les usines Ă  neige, mĂȘme si cela gĂ©nĂšre de nouvelles menaces sur les Ă©quilibres financiers et Ă©cologiques, est une nĂ©cessitĂ© pour s’inscrire dans la durĂ©e. 2. Des Ă©quilibres financiers impossibles ? 36 Rapport citĂ©. 25Or, bien des stations sont en mauvaise santĂ© financiĂšre, situation dĂ©noncĂ©e par la Cour rĂ©gionale des comptes Aquitaine/Poitou-Charentes en 2011 pour les trois stations des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et plus largement pour toute la chaĂźne en 2015 par la Cour des comptes 36. Les taux d’endettement y sont vertigineux. À Peyragudes, la somme des investissements crĂ©e un endettement cumulĂ© de 20 millions d’€ en 2014 ! Certaines connaissent mĂȘme des dĂ©ficits d’exploitation quasi annuels depuis leur crĂ©ation, comme Artouste ou encore Hautacam et Luz-Ardiden. 37 Le chiffre d’affaires est trĂšs inĂ©gal en raison des alĂ©as climatiques en 2005-2006, 13,7 millions ... 26Au dĂ©but des annĂ©es 1990, la plupart sont dans le rouge, notamment BarĂšges qui accumule les dĂ©ficits annuels. Le rapprochement avec La Mongie est Ă  cette Ă©poque devenu une nĂ©cessitĂ©. Il est effectif en 1998 avec une association puis une fusion qui provoque la crĂ©ation de la station du Tourmalet. Les deux rĂ©gies municipales se regroupent en 2000 et un syndicat intercommunal est créé entre BarĂšges et BagnĂšres-de-Bigorre/Campan la rĂ©gie intercommunale Campan-Tourmalet. AprĂšs plusieurs annĂ©es difficiles entre 2005 et 2008 37, l’opĂ©ration est un succĂšs car elle a permis d’investir 46 millions d’€ dans les remontĂ©es entre 2000 et 2012. Le domaine est devenu le plus grand des PyrĂ©nĂ©es françaises avec 100 km de pistes, a enregistrĂ© 600 000 journĂ©es de ski en 2014 pour 15,2 millions d’€ de chiffres d’affaires. Les collectivitĂ©s investissent Ă  nouveau 50 millions d’€ de 2013 Ă  2020 pour agrandir le domaine de 260 Ă  360 ha, l’équivalent de la station espagnole de Baqueira-Beret, l’une de ses grandes concurrentes. 38 La disparition brutale suicide du maire de Luz, en 2002, qui faisait partie des fondateurs de la ... 39 La commune, en 2019, doit rembourser 8 millions d’€ de ses investissements du milieu des annĂ©es 200 ... 40 Un projet de rapprochement des stations. Un projet de rapprochement des territoires », Lettre d’i ... 41 Les banques Caisse d’épargne Midi-PyrĂ©nĂ©es et CrĂ©dit agricole PyrĂ©nĂ©es-Gascogne refusent le rééch ... 42 La DĂ©pĂȘche du Midi, 01/10/2020. 27Cette fusion rĂ©ussie ne doit pas masquer des trajectoires opposĂ©es. C’est le cas de Luz-Ardiden 38 oĂč avec un chiffre d’affaires annuel moyen de 3 millions d’€ dans les annĂ©es 2000, il avait Ă©tĂ© envisagĂ© de renouveler des Ă©quipements vieillissants estimation 4,1 Ă  9,1 millions d’€, mais aussi de relier le domaine skiable avec le bourg 22 Ă  25 millions d’€. Le taux d’endettement du SIVOM du pays Toy qui gĂšre la station est tel, depuis sa crĂ©ation, qu’il est en 2013 dans la quasi impossibilitĂ© de rembourser la dette, plaçant la station au bord de la faillite 39. Chaque Ă©lection municipale, le domaine skiable est l’objet de toutes les querelles. Un projet de fusion avec Cauterets est envisagĂ© sur des plans datant de la fin des annĂ©es 1970. Alors que les premiĂšres Ă©tudes de terrain sont rĂ©engagĂ©es en 2005, le processus n’est relancĂ© qu’en juillet 2011 40. EstimĂ© en 2013 entre 21 et 27 millions d’€, il n’est finalement approuvĂ© qu’en 2018 sous la pression des banques 41, de la rĂ©gion, du dĂ©partement et de l’État, aprĂšs de vastes discussions pour un coĂ»t de 30 millions d’€. Au-delĂ  de la simple liaison des deux domaines, l’objectif est de disposer d’une gestion unique notamment pour absorber les dettes de Luz-Ardiden. La communautĂ© des communes, avec l’aide du dĂ©partement, doit injecter 2 millions d’€ pour les meilleures annĂ©es, parfois davantage, pour Ă©quilibrer les comptes. À Cauterets, la situation est aussi complexe avec une dette cumulĂ©e de 14 millions d’€ en 2019. La crĂ©ation de l’organisme unique de gestion des domaines prĂ©vu pour remplacer ceux de Luz-Ardiden SIVOM de l’Ardiden et de Cauterets EPIC espace Cauterets est en 2019 diffĂ©rĂ©e suite aux recours dĂ©posĂ©s par diverses associations. Certains contribuables de Cauterets trouvent un relai au sein du conseil municipal, craignant que l’endettement de son voisin ne retombe sur la fiscalitĂ© locale. Des associations de protection de l’environnement invoquent une construction qui vient menacer des espĂšces protĂ©gĂ©es Grand TĂ©tras et LagopĂšde. Finalement, l’organisme créé, le SICLA Syndicat intercommunal des domaines skiables de Cauterets-Luz-Ardiden est une transformation du SIVOM de l’Ardiden qui permet de renĂ©gocier le montant de la dette par des Ă©chĂ©ances allĂ©gĂ©es, mais qui n’engage en rien Cauterets qui n’y siĂšge que de façon consultative. Le projet n’a finalement pas survĂ©cu aux Ă©lections municipales de 2020 et a Ă©tĂ© abandonnĂ© par la nouvelle majoritĂ© cauterĂ©sienne qui privilĂ©gie un projet de reconstruction d’une tĂ©lĂ©cabine vers le site du Cambasque site abandonnĂ© quelques annĂ©es plus tĂŽt suite Ă  une avalanche 42 [fig. 6]. La fusion est de nouveau diffĂ©rĂ©e. Cet exemple est particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur de la difficultĂ© Ă  adapter certaines stations aux contraintes du marchĂ© du fait d’équilibres financiers prĂ©caires et de mĂ©sententes entre Ă©lus. Figure 6 – TĂ©lĂ©cabine du Cambasque en friche Ă  Cauterets Source Jalabert, 2018 43 Les Échos, 26/01/2000. 44 Cela est en partie liĂ© au choix du conseil gĂ©nĂ©ral, alors prĂ©sidĂ© par Fr. Bayrou en 2000, de ne pas ... 45 Rapport de la CRC Aquitaine, L’établissement public des stations d’altitude des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiq ... 28Dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, les stations y sont toujours gĂ©rĂ©es par l’EPSA. De 1991 Ă  1995, les dĂ©ficits des trois domaines imposent selon la Cour rĂ©gionale des comptes d’Aquitaine 1995 une remise en ordre financiĂšre et comptable de l’EPSA » qu’éponge annuellement le dĂ©partement. En 1999, une clarification du rĂŽle des deux instances est Ă©tablie le conseil gĂ©nĂ©ral sera en charge de l’investissement et l’EPSA assurera l’exploitation des stations. Le premier investit 60 millions d’€ entre 2000 et 2014, dont 35 millions d’€ pour la seule station de Gourette entre 2001 et 2004. L’objectif de modernisation est assurĂ© par la collectivitĂ© afin de garantir une offre concurrentielle. Ces investissements sont thĂ©oriquement remboursĂ©s par l’EPSA sous forme d’une redevance annuelle. Artouste est cependant sacrifiĂ©e par l’assemblĂ©e dĂ©partementale, handicapĂ©e par le classement d’une partie de son domaine skiable et une dĂ©cision du tribunal administratif de Pau qui bloque Ă  800 lits son offre d’hĂ©bergement Ă  FabrĂšges 43 ». En 2004, la commune de Laruns rĂ©cupĂšre le domaine 44 pour le concĂ©der en dĂ©lĂ©gation de service public Ă  une filiale de la Lyonnaise des eaux, Altiservice, créée en 1990 pour gĂ©rer Saint-Lary. Un second rapport de la Cour rĂ©gionale des comptes 45 signale cependant que les Ă©quilibres de l’EPSA sont toujours dĂ©pendants de rĂ©sultats irrĂ©guliers. Certaines mauvaises annĂ©es, comme en 2006-2007 et 2007-2008, le dĂ©partement reste contraint de combler le dĂ©ficit d’exploitation. Le nouveau montage ne garantit pas la rentabilitĂ© des domaines. L’EPSA, trouve cependant une bouffĂ©e d’oxygĂšne depuis qu’il exploite en 2013 le petit train de la Rhune » au Pays basque, structure touristique trĂšs frĂ©quentĂ©e l’étĂ© Ă  forte valeur ajoutĂ©. L’argent public du dĂ©partement autorise la difficile sauvegarde des stations. 3. De nouveaux modes de gestion 46 Les Échos, 11/03/2015. 47 Cet aspect n’est pas abordĂ© dans cet article mais bien des stations connaissent de lourdes difficul ... 29Les consĂ©quences de la prĂ©caritĂ© financiĂšre se retrouvent dans une restructuration des modes de gestion. Les rĂ©gies municipales ou dĂ©partementales, exsangues, doivent trouver des solutions alternatives. Ainsi, sept stations des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ont constituĂ© la sociĂ©tĂ© d’économie mixte, N’Py, en 2004 30 salariĂ©s au dĂ©part chargĂ©e de centraliser les achats, d’assurer la promotion et de mener la formation des agents depuis son siĂšge lourdais. La SEM Ă©largit ses compĂ©tences et commercialise via Internet forfaits, hĂ©bergement et services. Elle rĂ©alise 20 % des ventes des stations 46. En 2015 est créé la SAS N’PY Resa, sociĂ©tĂ© d’actions simplifiĂ©e au capital de 1,9 millions d’€. C’est en 2019 le premier groupe pour la gestion des stations des PyrĂ©nĂ©es 55 % des parts de marchĂ©. Ses actionnaires dĂ©cident d’investir le champ de l’immobilier afin de rĂ©soudre le problĂšme du vieillissement des structures en crĂ©ant la FonciĂšre pyrĂ©nĂ©enne », un premier hĂŽtel ouvre Ă  Piau-Engaly en 2018-2019 Hostel Skylodge. Pour renforcer son capital, elle choisit de faire entrer parmi les actionnaires, pour 7 % la rĂ©gion Occitanie et 7 % la Banque des territoires, deux acteurs qui pourraient Ă  terme devenir majoritaires, tout particuliĂšrement la rĂ©gion qui, de fait, devient investisseur du ski pyrĂ©nĂ©en. L’objectif affichĂ© est d’intĂ©grer de nouvelles stations dans le groupe. NP’Y salarie jusqu’à 1 200 personnes et pourrait attirer de nouveaux actionnaires rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Pour autant, si N’PY est bien gestionnaire de la commercialisation et intĂšgre Ă  petit pas la difficile question immobiliĂšre si importante dans bien des stations 47, l’organisme ne rĂ©sout pas le problĂšme de l’investissement. Figure 7 – Le Skilodge de N'PY Ă  Piau-Engaly Source Jalabert 48 La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 23/11/2017. 30Principale concurrente de N’PY, Altiservice, filiale créée par la Lyonnaise des eaux, reprise par Suez en 2012 devenue Engie, gĂšre deux domaines Ă  l’ouest de la chaĂźne, Saint-Lary et Artouste, avec des rĂ©sultats opposĂ©s. Pour cette derniĂšre, l’investisseur cherche Ă  prĂ©server sa prĂ©sence dans la vallĂ©e d’Ossau oĂč sa filiale, la SHEM, doit ĂȘtre mise en concurrence sur le marchĂ© des concessions hydroĂ©lectriques. L’exploitant verse des redevances sur les investissements et le chiffre d’affaires aux deux mairies, propriĂ©taires des domaines. À Saint-Lary, le maire Jean-Henri Mir concĂšde au journal Les Échos que Jamais Saint-Lary n’aurait pu investir autant et se diversifier. Notre chiffre d’affaires a doublĂ© depuis 2000 parce que le syndicat intercommunal et Altiservice ont investi 60 millions d’€ Ă  paritĂ©. Et quand il n’y a pas eu de neige en 2006-2007, le dĂ©lĂ©gataire a payĂ© le dĂ©ficit de 8 millions d’€. » Mais le groupe est de plus en plus frileux. AprĂšs Luchon en 2012 et Guzet-Neige en 2017, c’est Artouste qui rompt en 2018 son partenariat. En novembre 2017, Altiservice annonce en effet que la station ne sera ouverte que pendant les vacances scolaires de NoĂ«l et de fĂ©vrier si l’enneigement le permet, soit cinq semaines, en raison du dĂ©ficit constant. L’espace skiable connaĂźt lors de la saison prĂ©cĂ©dente un dĂ©ficit de 1,2 million d’€, pour un chiffre d’affaires de 0,8 million d’€ 48. L’absence d’investissement pĂ©renne d’Altiservice dans la station, cumulĂ© Ă  ce retrait, pousse la municipalitĂ© Ă  en reprendre le contrĂŽle seule. Suez, devenue Engie, recapitalise le groupe Ă  hauteur de 9 millions d’€ avant de s’en distancier en 2019, en vendant 80 % du capital Ă  BTP Impact Local, sociĂ©tĂ© gĂ©rĂ©e par Mirovala, filiale de la BPCE groupe bancaire Natixis. Le devenir d’Altiservice est posĂ©, la dĂ©lĂ©gation de service public de Saint-Lary expire en 2024, deux ans aprĂšs celle de Font-Romeu 2022. 31La pĂ©riode qui court depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990 est donc trĂšs contrastĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales. Les logiques diffĂšrent selon les stations de sports d’hiver, qui toutes restent dĂ©pendantes de l’intervention des collectivitĂ©s territoriales, garantes pour la plupart de l’investissement et donc de la mise en conformitĂ© et de la modernisation des domaines. Quant Ă  la gestion des espaces, elle dĂ©coule de dĂ©lĂ©gations de services publics, passe difficilement par le secteur privĂ© et se traduit par la crĂ©ation de SEM, du type N’PY, une fois encore sous la houlette des collectivitĂ©s territoriales. La trajectoire de ce dĂ©but de siĂšcle se situe bien dans celle des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, une dĂ©pendance constante et croissante par rapport aux pouvoirs publics qui sont les garants de l’entretien, de la gestion et du dĂ©veloppement des sports d’hiver, une activitĂ© de montagne sous perfusion. Conclusion 49 Cf. le bilan de la saison 2018-2019 dans le BĂ©arn dans La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 05/04/2019. 50 Visible sur le site internet de la commune d’Aragnouet, rubrique ActualitĂ© » 32La situation des stations de sports d’hiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales est hĂ©tĂ©rogĂšne alors que la crise du covid-19 depuis deux saisons vient perturber leur fonctionnement. Les alĂ©as climatiques qui ont ici Ă©tĂ© toujours marquĂ©s modifient ces derniĂšres annĂ©es le rythme des saisons sportives avec des ouvertures retardĂ©es 49, des qualitĂ©s de neige trĂšs changeantes et des variations de tempĂ©ratures brutales avec de trĂšs fortes chutes de neige souvent tardives, suivies d’épisodes venteux ou de radoucissements soudains aux consĂ©quences environnementales parfois complexes glissements de terrain, avalanches, crus
. Autant d’alĂ©as plus frĂ©quents qui gĂ©nĂšrent pour les collectivitĂ©s de lourdes charges imprĂ©vues, tant dans les domaines que pour l’entretien de leur accĂšs. En ce dĂ©but de xxie siĂšcle, dans cette partie du massif, la situation est donc tendue. Elle est aussi trĂšs inĂ©gale comme le relĂšvent les trajectoires prĂ©sentĂ©es, variables d’un domaine Ă  l’autre. Quelques stations sont, de par des investissements rĂ©guliers et des modes de gestion adaptĂ©s au contexte du nouveau siĂšcle qui rĂ©pondent aux attentes de la clientĂšle, et surtout de par leur position altitude, exposition, dans une posture qui leur donne une certaine soliditĂ© Grand Tourmalet, Saint-Lary ou encore Piau-Engaly et Peyragudes. Ces stations apparaissent comme des espaces touristiques majeurs de l’ouest pyrĂ©nĂ©en qui Ă©voluent au grĂ© des annĂ©es en cherchant Ă  s’adapter au contexte. Les acteurs publics y occupent un rĂŽle central en lien avec les investisseurs privĂ©s, souvent immobiliers. Le cas de Piau-Engaly oĂč se dĂ©ploie depuis 2019 un nouveau projet de requalification de la station Natura Piau est unique 50. Les trajectoires sont en phase avec le marchĂ©. 51 En 2016-2017 par exemple, le dĂ©ficit est Ă  Gourette de 0,6 million d’€ et Ă  La Pierre-Saint-Martin ... 33Ailleurs, les situations y sont incertaines. Dans bien des cas, les stations de sports d’hiver sont trĂšs dĂ©pendantes d’un investissement public qui garantit en partie leur modernisation, et surtout de collectivitĂ©s obligĂ©es de compenser par des injections rĂ©guliĂšres des situations d’exploitation critiques. C’est le cas Ă  La Pierre-Saint-Martin ou Gourette 51 oĂč le conseil dĂ©partemental vient d’investir 30 millions d’€ supplĂ©mentaires, tout comme Cauterets qui a fait le choix d’un repli sur soi, voire mĂȘme Gavarnie qui, compte tenu de sa situation au sein du Parc national, a dĂ» se rĂ©soudre Ă  se cantonner Ă  l’exploitation d’un stade de neige. Ces domaines qui aspirent toujours Ă  ĂȘtre des stations de sports d’hiver ouvertes au tourisme de masse, pour perdurer, devront rĂ©pondre rapidement Ă  des situations d’incertitude. 52 À Gourette sont comptabilisĂ©s 500 saisonniers dont 80 % sont issus de la vallĂ©e d’Ossau 100 saison ... 34Enfin, un troisiĂšme type de station est plus directement menacĂ©. C’est le cas d’Artouste, Luz-Ardiden, Hautacam ou encore Val-Louron, toutes en basse ou moyenne altitudes. De crĂ©ations parmi les plus rĂ©centes et avec un endettement important qui les prive de toute possibilitĂ© ou presque de rebond, les trois premiĂšres sont rĂ©guliĂšrement menacĂ©es de fermeture et limitent d’ailleurs les pĂ©riodes d’ouverture, comme Hautacam, seulement ouverte les week-ends, mercredi et vacances d’hiver. La prĂ©caritĂ© de ces sites laisse apparaĂźtre un devenir incertain. Pour autant, les Ă©lus tentent de reprendre la main et revendiquent une continuitĂ© de mission de service public ». Artouste a remunicipalisĂ© la gestion, affichant ouvertement la carte de station de proximitĂ©, pour un public local, avec des tarifs attractifs. Une rĂ©appropriation qui vient aussi questionner l’impact Ă©conomique des sports d’hiver qui reprĂ©sentent dans la vallĂ©e d’Ossau environ 500 emplois directs ou indirects, souvent saisonniers 52. 35Dans ces espaces de l’ouest, les sports d’hiver qui ont aujourd’hui un demi-siĂšcle ou plus d’existence, sont bien implantĂ©s sur un modĂšle qui oscille entre celui du tourisme de masse et d’activitĂ© de loisirs de proximitĂ© pour les habitants des vallĂ©es ou des villes de l’environnement proche Pau, Tarbes, Bayonne. Les trajectoires historiques montrent qu’à l’issue de ce processus, l’intervention publique, notamment des Ă©lus appuyĂ©s par l’État, y a Ă©tĂ© dĂ©cisive et le reste aujourd’hui. Il s’agit d’un processus de dĂ©veloppement qui reste trĂšs imprĂ©gnĂ© d’une culture politique keynĂ©sienne, celle d’un engagement des Ă©lus au service du dĂ©veloppement de territoires en difficultĂ©, peu en lien avec l’esprit du nouveau siĂšcle mais qui autorise la sauvegarde d’un emploi local fragile. Face aux transformations environnementales qui s’annoncent, ce sont dĂ©sormais de nouveaux enjeux qui s’ajoutent Ă  ces trajectoires. Haut de page Bibliographie Arripe R., Gourette d’hier Ă  aujourd’hui, R. Arripe Ă©ditions, 1996. Aventur D., La production d’un espace touristique l’amĂ©nagement de trois stations pyrĂ©nĂ©ennes », Revue gĂ©ographique des PyrĂ©nĂ©es et du Sud-Ouest, no 57, 1986, p. 611-628. Aventur D., Les Niveaux d’intervention et de dĂ©cision dans la production d’un espace touristique les stations de ski pyrĂ©nĂ©ennes d’Arette/La Pierre-Saint-Martin, Saint-Lary et Val-Louron, thĂšse, universitĂ© de Pau et des Pays de l’Adour, 1984. 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Haut de page Notes 1 À cheval sur la Haute-Garonne Les Agudes et les Hautes-PyrĂ©nĂ©es Peyresourde. 2 À l’origine composĂ©e de deux stations de chaque cĂŽtĂ© du col, La Mongie Ă  l’est et BarĂšges Ă  l’ouest. 3 Michel Chadefaud et Gilbert Dalla Rosa 1978. 4 Mais on ne concurrence pas encore Luchon et Font-Romeu Bouneau, 2016 ; Hagimont, 2017. 5 Cela est perceptible par exemple Ă  Cauterets, archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es AD65, 1D9 1936-1958, registre de dĂ©libĂ©rations, commission syndicale de la vallĂ©e de Saint-Savin. 6 Sur le concept de trajectoires historiques », outre les travaux de F. Hartog sur les rĂ©gimes d’historicitĂ©, nous renvoyons aux rĂ©cents dĂ©bats fĂ©conds relayĂ©s par l’école canadienne Collectif, 2014. 7 Par histoire proche », nous entendons une histoire incluant les 25 derniĂšres annĂ©es, celle pour laquelle les sources habituelles de l’historien, les archives publiques, sont souvent limitĂ©es par les restrictions lĂ©gislatives. Le corpus s’appuie sur les archives consultĂ©es dans le cadre du TCV-PYR, les fonds publics des Archives nationales, archives dĂ©partementales des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques pour l’essentiel sĂ©rie W, archives communales Cauterets, Eaux-Bonnes, Arette notamment, et autres rapports publics accessibles rapports publics de la Cour des comptes par exemple, la presse quotidienne ou spĂ©cialisĂ©e et enfin quelques tĂ©moignages Ă©crits. Les fonds sont citĂ©s en note. 8 Ces concepts sont largement Ă©voquĂ©s par l’historiographie autour des loisirs/cultures de masse de la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle Rioux et Sirinelli, 2002. 9 Sur les importants dĂ©bats autour des ruptures chronologiques de la pĂ©riode, cf. Sirinelli, 2012 ; Bantigny, 2013 ; Vigreux, 2018. 10 Dans le sens d’une histoire politique classique autour de la notion des politiques publiques telles que prĂ©sentĂ©es par les politologues et juristes et reprises par les historiens Berstein et Milza, 1998 ; Berstein, 1999. 11 Que l’on limitera aux collectivitĂ©s territoriales, dans un sens restrictif, prises dans leurs contextes au grĂ© des lĂ©gislations. 12 À Cauterets, des membres du ski-club cauterĂ©sien achĂštent en 1949 deux fils Ă  neige dĂ©montables qu’ils installent selon l’enneigement au pont d’Espagne ou dans la commune. Ils crĂ©ent une sociĂ©tĂ© d’exploitation, la SOREMECA SociĂ©tĂ© des remontĂ©es mĂ©caniques de Cauterets [Flurin et Bouyrie, 1999]. 13 Saint-Lary n’est pas une ville thermale mais l’équipement hydroĂ©lectrique de la vallĂ©e appuyĂ© par le maire gĂ©nĂšre alors un important afflux de capitaux sur place Bernard, 2017. 14 Le premier tĂ©lĂ©ski y est inaugurĂ© en 1945. 15 Site Ă©cartĂ© par les Ă©lus car trop Ă©loignĂ© de la ville-centre et qui aurait nĂ©cessitĂ© un projet d’urbanisme. En outre, les hĂŽteliers – dont la clientĂšle est surtout liĂ©e au thermalisme – craignent de perdre une opportunitĂ© majeure Bayac, 2020. 16 AM Cauterets, registre de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal 1956-1970, p. 32. L’ensemble des donnĂ©es sont repris Ă  cette source. 17 PrĂ©vu pour 4 millions de francs de l’époque, il en coĂ»tera le double, plaçant la commune dans une situation d’endettement dĂšs le dĂ©but de l’exploitation du domaine. 18 À Gourette, Pierre Camdessoucens, maire initiateur de la construction de la premiĂšre tĂ©lĂ©benne » dont la premiĂšre pierre est posĂ©e par le prĂ©fet en 1957, dĂ©missionne face aux retards accumulĂ©s et au mĂ©contentement de ses administrĂ©s L’Éclair des PyrĂ©nĂ©es, 19/06/1959. 19 EnquĂȘte montagne, rapport gĂ©nĂ©ral », chambre d’agriculture des Basses-PyrĂ©nĂ©es, p. 194-195 disponible au laboratoire ITEM, UPPA, non-cotĂ©. 20 Les archives consultĂ©es Ă  la mairie des Eaux-Bonnes ne sont pas cotĂ©es. 21 À une Ă©poque oĂč le pouvoir des prĂ©fets est trĂšs fort, les Ă©lus subissent ici une injonction. Dans ce dĂ©partement, les prĂ©fets jusqu’à la dĂ©centralisation sont des acteurs majeurs. 22 AD65, sĂ©rie N, 1966, vol. Certains conseillers gĂ©nĂ©raux ont visitĂ© la Savoie quelques semaines plus tĂŽt, trĂšs sĂ©duits par Courchevel et La Plagne notamment cf. session du 11/03/1966. 23 Cette pĂ©riode, essentielle, est peu dĂ©veloppĂ©e dans cet article. Les travaux du programme TCV-PYR, en cours, permettront de mieux reconstruire les processus de cette urbanisation de montagne. On pourra signaler l’échec de crĂ©ation d’un projet de station de grand standing, Aygues-Cluses » dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, reliĂ©e Ă  BarĂšges et La Mongie, envisagĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral en 1970, AD65, dĂ©libĂ©rations du CG, 1970, 1re session. On pourra, pour Gourette, se rĂ©fĂ©rer aux fonds trĂšs riches aux AD64, 73W ; 489W, 501W ; 502W, 580W. 24 Les installations entre le bourg et les pistes sont dĂ©montĂ©es et l’accĂšs ne se fait plus qu’en voiture. 25 LimitĂ©e Ă  un champ de neige et un restaurant, elle est cĂ©dĂ©e Ă  la CCI des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1983 puis Ă  la communautĂ© des communes en 1993. 26 Cet espace est original dans sa crĂ©ation car il s’agit d’une initiative collective de revitalisation de la vallĂ©e Aventur, 1986. 27 DĂ©libĂ©ration du conseil gĂ©nĂ©ral, 1re session, 1978. 28 Le tourisme en BĂ©arn, horizon 1985 », ESCAEP, 1976. 29 Ce modĂšle est celui retenu par les services culturels et architecturaux des rĂ©gions de montagne. L’histoire des stations de sports d’hiver », Les Carnets de l’inventaire, RAA, mise Ă  jour 16/04/2014 ; Delorme, 2014 ; Desmurs, 2018. 30 La station s’établit sur les plans de l’architecte Jean-Marc Vialle entre 1975 et 1985. 31 Bien au contraire, c’est le village historique de Loudenvielle qui se redĂ©veloppe depuis une quinzaine d’annĂ©es autour du thermo-ludisme et avec une nouvelle jonction vers la station voisine et plus attractive de Peyragudes construction d’un tĂ©lĂ©siĂšge type village/station inaugurĂ© lors de la saison 2019-2020. 32 Les recours judiciaires contre ces projets sont nombreux et l’étude des archives des tribunaux administratifs serait intĂ©ressante. La place du Parc national est aussi Ă  questionner. 33 L’avenir des stations de ski des PyrĂ©nĂ©es un redressement nĂ©cessaire, des choix inĂ©vitables », 2015, rapport, synthĂšse de divers rapports des cours rĂ©gionales des comptes, 34 Certains domaines subissent aussi les consĂ©quences d’alĂ©as inattendus. En 1987, l’effondrement d’un tĂ©lĂ©siĂšge Ă  Luz-Ardiden 5 morts, 39 blessĂ©s ; Ă  Gourette, une avalanche en 2015 entraĂźne la fermeture d’un tĂ©lĂ©siĂšge non-remplacĂ© ; Ă  La Pierre-Saint-Martin, l’incendie d’un tĂ©lĂ©siĂšge en 2018 conduit Ă  une fermeture d’une partie de la station pour une saison. Ces accidents imposent des investissements imprĂ©vus et un travail de communication consĂ©quent pour maintenir une image positive. 35 La DĂ©pĂȘche du Midi, 10/01/2019. 36 Rapport citĂ©. 37 Le chiffre d’affaires est trĂšs inĂ©gal en raison des alĂ©as climatiques en 2005-2006, 13,7 millions d’€ ; 8,7 millions d’€ en 2006-2007 ; 10,6 millions d’€ en 2007-2008. Cours rĂ©gionale des comptes Midi-PyrĂ©nĂ©es, Toulouse, 05/05/2014. 38 La disparition brutale suicide du maire de Luz, en 2002, qui faisait partie des fondateurs de la station, a créé un profond malaise dans tout le secteur. 39 La commune, en 2019, doit rembourser 8 millions d’€ de ses investissements du milieu des annĂ©es 2000. Or, la frĂ©quentation du site est en chute libre, environ 50 % en 20 ans Capital, 29/05/2019. 40 Un projet de rapprochement des stations. Un projet de rapprochement des territoires », Lettre d’information 1 des communes de Cauterets et Luz, 2012. 41 Les banques Caisse d’épargne Midi-PyrĂ©nĂ©es et CrĂ©dit agricole PyrĂ©nĂ©es-Gascogne refusent le rééchelonnement de la dette de Luz, considĂ©rant que le manque de projets empĂȘchait toute transformation de la frĂ©quentation. L’équipe municipale Ă©lue en 2014, pourtant opposĂ©e au projet lors de son Ă©lection s’y rĂ©signe. Cf. La Nouvelle RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 12/07/2019. 42 La DĂ©pĂȘche du Midi, 01/10/2020. 43 Les Échos, 26/01/2000. 44 Cela est en partie liĂ© au choix du conseil gĂ©nĂ©ral, alors prĂ©sidĂ© par Fr. Bayrou en 2000, de ne pas inclure Artouste dans son plan d’investissement, Les Échos, 26 /01/2000. 45 Rapport de la CRC Aquitaine, L’établissement public des stations d’altitude des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques EPSA », 19/05/2011. 46 Les Échos, 11/03/2015. 47 Cet aspect n’est pas abordĂ© dans cet article mais bien des stations connaissent de lourdes difficultĂ©s, notamment Gourette ou l’esplanade du Valentin, au cƓur de la grenouillĂšre, et font l’objet de nombreuses controverses juridiques. Les parkings souterrains sont notamment en partie fermĂ©s en 2019, compliquant l’accĂšs au site pour des locataires. Les travaux de sĂ©curisation sans issue, les propriĂ©taires privĂ©s refusent de financer, le conseil dĂ©partemental considĂšre que cela ne relĂšve pas de ses compĂ©tences. 48 La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 23/11/2017. 49 Cf. le bilan de la saison 2018-2019 dans le BĂ©arn dans La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 05/04/2019. 50 Visible sur le site internet de la commune d’Aragnouet, rubrique ActualitĂ© ». 51 En 2016-2017 par exemple, le dĂ©ficit est Ă  Gourette de 0,6 million d’€ et Ă  La Pierre-Saint-Martin de 0,4 million d’€. 52 À Gourette sont comptabilisĂ©s 500 saisonniers dont 80 % sont issus de la vallĂ©e d’Ossau 100 saisonniers directement pour le domaine en lui-mĂȘme. La RĂ©publique des PyrĂ©nĂ©es, 09/02/ de page Table des illustrations Titre Figure 1 – Gare d’arrivĂ©e du tĂ©lĂ©phĂ©rique du Pic-LumiĂšre en fonction en 2020, Saint-Lary CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 160k Titre Figure 2a – Le cƓur de station Ă  La Mongie/Grand Tourmalet CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 176k Titre Figure 2b – Le cƓur de station Ă  Gourette CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 3 – L’architecture originelle de la station Ă  Piau-Engaly CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 4a – ArrivĂ©e de la tĂ©lĂ©cabine Ă  Artouste CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 4b – L’urbanisation Ă  FabrĂšge CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 160k Titre Figure 5 – Val-Louron, un village station ? CrĂ©dits Source Jalabert, plan Ă  l'entrĂ©e de la station de Val-Louron URL Fichier image/jpeg, 184k Titre Figure 6 – TĂ©lĂ©cabine du Cambasque en friche Ă  Cauterets CrĂ©dits Source Jalabert, 2018 URL Fichier image/jpeg, 216k Titre Figure 7 – Le Skilodge de N'PY Ă  Piau-Engaly CrĂ©dits Source Jalabert URL Fichier image/jpeg, 141k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Laurent Jalabert, Les stations de sports d’hiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales trajectoires historiques et politiques publiques 1945-2020 », Sud-Ouest europĂ©en, 51 2021, 25-39. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Laurent Jalabert, Les stations de sports d’hiver dans les PyrĂ©nĂ©es occidentales trajectoires historiques et politiques publiques 1945-2020 », Sud-Ouest europĂ©en [En ligne], 51 2021, mis en ligne le 28 janvier 2022, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Laurent JalabertProfesseur d’histoire contemporaine, ITEM UR3002, universitĂ© de Pau et des Pays de l’Adour, de page Tarifsen €: Tarif 1 nuit en semaine (L, M, M, J, D) Tarif 1 nuit en weekend (V ou S) Tarif 2 nuits weekend (V+S) Tarif 7 nuits semaine 880€ du 09/04/2022 au 30/04/2022. Appartement 1er Ă©tage dans Chalet Da Cris Ma Appartement 8 personnes 3 chambres 80 m2 Chalet rare, 1er Ă©tage, rĂ©novĂ© fin 2017. 6p, 2 diamants label qualitĂ© confort hĂ©bergement office de tourisme Saint
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